Le mouvement de l’autofiction ramène à soi et risque de se terminer dans le bégaiement. Mais ici, Christophe Cartier laisse sortir les images fondatrices, et elles parlent.
Au départ de cette exposition, il y a d’abord un film: It was a Very Good Year in the Eighties. Par une succession d’images fixes et de fondus enchainés en noir et blanc — images poignantes, parfois érotiques, parfois désespérées, toujours en quête de leur inscription dans le monde —, ce film évoque la période d’adolescence tardive où l’on se cherche, où les figures du possible et de l’impossible se dressent de tous côtés. Et puis, vingt ans après, nous savons que c’était notre jeunesse.
Nous voici donc au-delà, à l’endroit où nous pouvons situer le film dans la perspective de ses images fondatrices, images que Christophe Cartier fait émerger en retravaillant à l’encre certaines photos, et les nouveaux dessins blancs ou noirs qui apparaissent se posent comme des traces de réminiscence ou d’oubli.
Un travail inédit alliant peinture, dessin et photographie, dans une scénographie où «moi» s’échappe à lui-même.
Pierre Furlan
VERNISSAGE: mardi 5 mars, à partir de 18h
GALERIE DETAIS: 10, rue Notre-Dame de Lorette. 75009 Paris
Du mardi au samedi : 10h30-12h30 et 14h-18h (dans la cour) et sur rendez-vous
01 45 26 40 54 / 06 34 29 40 82 / www.galerie-detais.com
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