mardi 29 décembre 2015

ColèresS Planquées de Dorothy Shoes

Une exposition photographique pour mieux connaître la Sclérose En Plaques - Du 14 janvier 2016 au 31 mars 2016 - A l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière - PARIS 13ème

Cette exposition est organisée par : la Fondation ARSEP, en collaboration avec l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière et la Bibliothèque Universitaire Pierre et Marie Curie

La Fondation pour la Recherche sur la Sclérose En Plaques (ARSEP) se bat quotidiennement pour collecter des fonds destinés à trouver le remède contre la Sclérose En Plaques (SEP). Ses journées d’informations de même que les actions sportives qu’elle développe au sein de Solidaires en Peloton témoignent aussi de l’énergie déployée pour insuffler l’espoir aux 100 000 françaises et français atteints de cette maladie. Aujourd’hui, c’est leur dynamisme, leur courage, leurs efforts et leur combat face à un corps qui parle souvent étrangement ou de façon plus équivoque, que la Fondation veut mettre en lumière.

Au-delà de sa détermination à soutenir toujours plus activement la recherche sur la Sclérose En Plaques, la Fondation ARSEP a aussi la volonté de sensibiliser le public à cette maladie trop mal connue. Et c’est à travers les yeux d’une artiste photographe atteinte de SEP, qu’elle a découvert le moyen de lever le voile sur certains symptômes de cette affection neurologique.

COLÈRESS PLANQUÉES

(anagramme de sclérose en plaques) est un travail photographique né de ce constat.

Plus de 30 femmes ont rejoint Dorothy Shoes pour matérialiser sa vision de la maladie dans une série intime de photographies artistiques qu’elle vous livre avec beaucoup d’émotion.

L’ICM et la Bibliothèque Charcot (BUPMC), immédiatement conquis par la qualité de cette série, ont accepté d’accueillir l’exposition organisée par la Fondation ARSEP.

Le responsable de la Bibliothèque Charcot fera découvrir le fonds, notamment iconographique, de cette bibliothèque ainsi que les travaux de recherche menés par Jean-Martin Charcot, qui fut le premier à décrire les symptômes de la SEP.

L’artiste aura le privilège de vous guider au travers de l’exposition qui sera associée à un atelier alliant l’image à l’écriture.

DOROTHY SHOES

Sa série « Et demain Portraits d’Avenir » exposée à la Bibliothèque nationale de France illustrera le livre « Passés par la case prison » publié en novembre 2014 aux éditions de la Découverte, travaillant majoritairement auprès des minorités sociales, son travail réalisé au sein d’une communauté tsigane « Django du voyage » donnera lui aussi lieu à un livre éponyme paru aux éditions du Rouergue en 2011. Les photographies de Dorothy Shoes sont largement publiées dans la presse : France, Allemagne, Espagne, Italie, Emirats Arabes Unis, Grèce, Asie, USA, Canada…

www.dorothy-shoes.com

ColèresS Planquées a été présentée en 2015 à la Triennale de Vendôme et au festival Phot’Aix.

jeudi 17 décembre 2015

Philippe Durand - Vallée des Merveilles 2

Photographique, l'œuvre de Philippe Durand englobe le monde dans une géographie mouvante, à échelle variable. Une grande partie de son travail porte sur l'espace public, sur les traces d'expression que l'on peut y trouver, collages auto-générés, graffitis et stratifications, objets posés et déplacés.

Considérant la Vallée des merveilles (parc national du Mercantour) comme un proto-musée en plein air, sans artiste, sans commissaire, sans public ni communication, Philippe Durand en fait le lieu d'un développement de son travail, dans une nouvelle dimension spatiale et temporelle. L'exposition «Vallée des Merveilles 2» déploie les enjeux de cette recherche, appliquant à un site hautement historique et symbolique, divers moyens de représentation dont certains issus de l'industrie des loisirs de masse.

Dominée par le mont Bégo, classée monument historique depuis 1989, la Vallée des Merveilles, à 2 500 mètres d'altitude, abrite un patrimoine archéologique exceptionnel, des milliers de gravures réalisées vers 3 000 avant Jésus- Christ. Ce sanctuaire à ciel ouvert paraît dédié à un «couple divin primordial», la déesse terre et le dieu taureau. Epargné par sa difficulté d'accès, le site comporte cependant des graffitis apparus au fil des siècles, dus à des bergers, soldats, voyageurs... Bien qu'interdites formellement depuis 1954, de nouvelles inscriptions continuent de surgir en regard des gravures datant de l'âge du bronze.

Le projet de Philippe Durand consiste à réaliser une documentation tant de ces inscriptions que de certains blocs rocheux gravés afin de restituer ces derniers sous la forme de sculptures gonflables, c'est-à-dire des objets davantage utilisés par les parcs d'attraction que dans un contexte muséal. Il s'agit de recréer ainsi «copie de l'original», de recomposer une topographie du lieu, et de confronter dans un même espace d'exposition gonflables, films et photographies réalisés sur place.

Exposition coproduite par le Centre régional d'art contemporain du Languedoc-Roussillon, Sète, où elle sera présentée du 11 mars au 29 mai 2016.

Repères biographiques
Né en 1963, Philippe Durand vit à Paris. Il enseigne à l'Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Lyon. Il est représenté par la galerie Laurent Godin.

Informations pratiques
Mardi-dimanche, 12h-19h
Frac Bretagne
19 avenue André Mussat. 35011 Rennes
www.fracbretagne.fr

Philippe Durand
Vallée des Merveilles 2

18 déc.-28 fév. 2016
Rennes. Frac Bretagne

jeudi 10 décembre 2015

Loïc Blairon, Gaëlle Choisne - Supervues

Depuis 2007, au cœur de Vaison-la-Romaine, l'hôtel Burrhus invite des institutions, centres d'art, lieux d'art contemporain, galeries, à réfléchir et à participer à la programmation de Supervues en proposant à un artiste d'investir l'une des 35 chambres de l'hôtel.

L'enjeu de cet événement: investir une chambre, tirée au sort, avec des installations conçues spécialement pour l'événement, voire des performances; l'habiter pendant trois jours parmi sa propre création, au contact des artistes voisins, tout en étant le médiateur de son propre travail. Au dernier étage, la «suite» accueille une sélection d'œuvres d'un collectionneur.

La manifestation est ponctuée de temps forts (performances, projections, concerts) et de parcours proposés par des collectionneurs, galeristes, artistes. Cette expérience, dont les maître-mots sont le partage et la rencontre, met en relation artistes et visiteurs.

A retenir parmi les 35 artistes répartis dans les chambres de l'hôtel, la sélection de l'espace d'art contemporain niçois La Station : le vidéaste, photographe et performeur Rémi Voche, qui met en scène son propre corps.

Repères biographiques
Né en 1983 et diplômé en 2012 des Beaux-Arts de Nice, Rémi Voche est un artiste nomade: originaire de Paris il parcourt le monde et construit sa pratique au gré des rencontres avec la nature et l'urbanisme qui l'entoure. La photographie, la performance et la vidéo sont ses trois mediums de prédilection: il travaille de manière instinctive avec pour matière première son propre corps.

Informations pratiques
Vendredi: 18h30-20h30
Samedi: 11h-20h30
Dimanche: 11h-18h

Hôtel Burrhus
1, place Montfort. 84110 Vaison la Romaine
Renseignements: 04 90 36 00 11
www.supervues.com

Loïc Blairon, Gaëlle Choisne
Supervues
18 déc.-20 déc. 2015
Vaison La Romaine. Hôtel Burrhus

lundi 7 décembre 2015

SARAH TRITZ - DIABOLO MÂCHE UN CHEWING-GUM SOUS LA PLUIE ET PENSE AU CUL - FONDATION D’ENTREPRISE RICARD / 24 NOV. 2015-09 JANV. 2016

Les personnages que Sarah Tritz convoque à la Fondation d’entreprise Ricard — du mélancolique Diabolo, qui donne son titre à l’exposition, au délicieux Sluggo, tout droit sorti d’un comics américain des années 30 dans lequel l’artiste est aussi allée prélever les couleurs tendres, bleu ciel, vert d’eau, qui habillent les murs de l’espace — trainent derrière eux une cohorte d’invités mystères.
Parents oubliés ou illustres ainés que l’artiste repêche sur le tamis de l’histoire de l’art et qui hantent la filiation accidentée des caractères, ou characters, qui peuplent son œuvre. Picabia et sa mariée à qui Sarah Tritz confie le soin d’accueillir les spectateurs à l’entrée de l’exposition, Roy Lichtenstein qui lui inspire sa femme noyée, le peintre allemand Willi Baumeister à qui elle empreinte une fresque intitulée Afrika pour une réplique granuleuse au dos d’une cimaise et encore Max Ernst dont elle déplie un petit dessin pour découper les contours tranchants d’un Géant totémique en trois dimensions.

Dans ce théâtre miniature, tout est jeu de regards et lignes de fuite. Regardez Sluggo dont la tête désolidarisée du reste du corps qui se fait la malle dans la salle d’après, trône comme un trophée de cheminée sur la cimaise au centre de l’exposition. Le sourire en coin, il fait de l’œil à la femme en pleurs épinglée sur le mur d’en face. Juste à côté, un smiley court sur pattes se moque des tentatives maladroites de représentation que Sarah Tritz, inspirée par un manuel de manga pour les nuls, a tenté sur un carré d’enduit frais. Quant aux jambes déposées à terre sur des tapis de danse aux couleurs bubble gum, soyons clair, ce sont elles qui nous matent.

Ici, donc, on négocie sec et on joue des coudes pour se faire sa place au soleil couchant devant lequel seule Charlotte, sculpture alanguie et à terre qui ouvre l’exposition, avec son sexe en torchis et ses doigts de pieds en éventail, semble avoir trouvé le repos. Il faut dire que dans cette orgie pastel, ces noces contre nature, les protagonistes ont quelque chose de gentiment dépareillé. La faute sans doute à ces opérations de sélections préalables citées plus haut, à la façon dont Sarah Tritz construit ses œuvres en convoquant des figures issues de milieux artistiques divers — comme l’on pourrait le dire des classes sociales —, le surréalisme, les arts primitifs, les arts déco, et même la BD bon marché.

«C'est dans ces écarts de style que j'inclus la perception du regardeur, c'est par la gymnastique qu'impose cet écart que j'imagine le regardeur devenir actif», assume l’artiste. Et de fait, on circule amusé, l’œil élastique, d’un personnage à l’autre. De la même façon que l’artiste procède par litote et démembre certaines de ses sculptures pour ne garder, ici, qu’une paire de jambe, ailleurs, un bras articulé, dans un souci d’efficacité et de simplicité, il faut accepter de faire connaissance en tête à tête avec tel ou tel détail pour choisir, ensuite, d’embrasser l’ensemble de l’exposition.

Exclusivement réalisées en 2015, à l’exception du grand collage aux couleurs primaires présenté dans la première salle, les pièces de Sarah Tritz, tirées à quatre épingles ou un brin hasardeuses quand elles s’en remettent aux trouvailles techniques des artisans à qui l’artiste se plait à déléguer une partie du travail afin de prolonger ses efforts de distorsion, ont cette faculté d’être à la fois parfaitement autonomes et extrêmement sociables. Et ce, malgré leurs différences.

Une proposition de Claire Moulène

Fondation d’entreprise Ricard
12, rue Boissy d’Anglas. 75008 Paris
www.fondation-entreprise-ricard.com
Entrée libre du mardi au samedi de 11h à 19h

jeudi 3 décembre 2015

Jofo - Dreamer

Composée de quinze œuvres, créées avec une palette graphique puis imprimées en digigraghie sur toile de grand format, la série «Dreamer» de Jofo est imprégnée de références culturelles intemporelles. Empruntant ses personnages au monument du cinéma de science-fiction Star Wars et les animant sur des fonds inspirés de célèbres peintres, Jofo produit une série de dessins colorée, non dénuée d'humour, où son personnage fétiche, Toto, s'est dissimulé sous les costumes de ses nouveaux héros préférés.

Après la découverte de la saga Star Wars, le fils de Jofo demande à son père de lui dessiner «des Star Wars». Jofo a alors l'idée d'utiliser une œuvre chère à son cœur, qui lui servira de fond pour la composition de son premier dessin: une peinture de Kandinsky, Landscape near Murnau with Locomotive (1909), vue au Moma de New-York. L'emprunt à l'iconographie de peintures du XIXème et du début du XXème siècle sera alors le leitmotiv de la série dessinée «Dreamer».

Jofo réinterprète les paysages originels de peintures de Maurice Denis, Félix Vallotton, Jan Verkade pour composes ses mises en scène. En jouant sur l'exagération des motifs colorés d'origine, il crée de grands aplats lumineux, formant ainsi une palette abstraite. La lumière émanant d'un sous-bois, d'un espace cosmique, lunaire ou d'un bord de mer, conjuguée à la présence familière des personnages et aux imposantes silhouettes de ses vaisseaux flottants, produisent une alchimie onirique.

Si les personnages de Star Wars se détachent avec force et évidence dans la composition, et imposent leur présence dans des cadrages resserrés, ils ne semblent pourtant ni assurés ni rassurés. Les forces du mal semblent, sous le trait malicieux de Jofo, laisser place à un monde plus naïf, où les héros semblent dominés par leur sujet et observent passivement la bataille qui se prépare ou s'achève.

Repères biographiques
Né en 1961, architecte de formation, peintre, affichiste, vidéaste, auteur et chanteur de rock, Jofo vit et travaille à Bordeaux. Son petit personnage rond et faussement naïf, Toto, court d'une toile à l'autre depuis plus de vingt ans, à travers les images du quotidien et le monde urbain qui l'entoure. Jofo est représenté par la galerie D.X à Bordeaux.

Informations pratiques
Lundi-vendredi, 14h-19h; samedi, 11h-12h30 et 14h-19h
Galerie D.X
10, place des Quinconces. 33000 Bordeaux
Renseignements: 05 56 23 35 20
www.galeriedx.com

Jofo
Dreamer
04 déc.-26 janv. 2016
Vernissage le 03 déc. 2015
Bordeaux. Galerie DX