mardi 29 mars 2016

Exposition Carlos Cruz-Diez en collaboration avec Véronique de Lavenne

Partageant avec sa clientèle internationale son attrait pour l’excellence et l’unique, BARNES, leader de l’immobilier de prestige, propose des expositions d’art au sein de ses bureaux. C’est cette fois l’une des plus importantes figures de l’art cinétique, l’artiste franco-vénézuélien Carlos Cruz-Diez, que BARNES accueillera dans son agence de la rue du Faubourg Saint-Honoré (Paris 8e) à partir du 7 avril, et jusqu’au 15 juillet 2016.

Cet accrochage dévoilera le dialogue entre les œuvres de Carlos Cruz-Diez et ses intégrations dans l’habitat et l’architecture. Chacune des douze œuvres présentées sont construites autour du phénomène chromatique : Physichromies, Inductions Chromatiques, Chromointerférences, Transchromies..., et seront accompagnées de nombreuses photographies de travaux emblématiques, conçus pour la ville ou pour des lieux privés.

Dès le début de sa carrière, l’artiste s’est intéressé aux manifestations artistiques au-delà du contexte muséal. De ce fait, l’environnement urbain devient source d’échanges, un terrain d’expérimentation. « Je pense, dit-il, qu’une œuvre d’art intégrée dans l’habitat ou dans la ville doit générer des événements inédits en mutation permanente. Le spectateur découvre – la couleur en train de se faire – surgissant et disparaissant devant ses yeux. »

Carlos Cruz-Diez est né à Caracas en 1923, il vit et travaille à Paris depuis 1960. C’est l’un des acteurs majeur de l’art optique et cinétique. Ses œuvres sont présentes dans les collections permanentes de prestigieuses institutions telles que: Museum of Modern Art (MoMA), New York ; Tate Modern, Londres ; Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris ; Centre Pompidou, Paris ; Museum of Fine Arts, Houston ; Wallraf-Richartz Museum, Cologne…

120-122 rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris
Exposition du 8 avril au 15 juillet 2016
Du lundi au vendredi de 9h à 19h
Entrée libre

lundi 21 mars 2016

EXPOSITION ANNIVERSAIRE DES 10 ANS DE LA MABA - SUR LE MOTIF / JUSQU’AU 30 AVRIL - MAISON D’ART BERNARD ANTHONIOZ, NOGENT-SUR-MARNE

À l’occasion des 10 ans de la Maison d’Art Bernard Anthonioz (MABA) à Nogent-sur-Marne, une exposition anniversaire inédite est présentée jusqu’au 30 avril 2016.
Intitulée «Sur le motif», elle propose de voir ou revoir les œuvres directement inspirées et réalisées à partir du patrimoine (matériel ou immatériel) de la MABA, du souvenir de ses anciens habitants (ou de leurs fantômes), de ses histoires (réelles ou fictives), des livres de sa bibliothèque (encyclopédies ou romans de poche), de son parc…

Des œuvres mêlant graphisme, photographie, vidéo, texte, installation ou sculpture s’y croisent, réalisées par Xavier Antin, Bastien Aubry & Dimitri Broquard, Jean-Marc Ballée, Anne-Lise Broyer, Mimosa Echard, Jason Glasser, Tamar Guimaraes & Kasper Akhoj, Harmen Liemburg, Barbara Manzetti, Catherine Poncin, Natascha Sadr Haghighian, Madeleine Smith-Champion, Frédéric Teschner et Jessica Warboys.

Aux regards habituels portés sur la MABA, se superposent d’autres lectures, celles des artistes qui, au fil des années, ont créé un nouveau territoire en y faisant émerger des «méta-images». Ces œuvres, conçues autour de cette mémoire particulière de la MABA, ont ainsi contribué à la restituer ailleurs, hors les murs — de Bâle à Rio en passant par Amsterdam, Copenhague, Los Angeles ou Zurich — associant le patrimoine spécifique de la Maison à l’éne rgie d’une création artistique en mouvement.

MOTIFS D’INSPIRATION
— Les sœurs Smith : Jeanne & Madeleine
Madeleine et Jeanne Smith-Champion (décédées en 1940 et 1943) ont fait don de leur patrimoine à l’État pour que les artistes puissent être accueillis et soutenus. Leurs visages et mémoires prennent forme au sein de l’imaginaire et des œuvres qui sont nées à la MABA.

— La Bibliothèque Smith-Lesouëf
Les sœurs Smith ont entrepris la construction d’une bibliothèque pour accueillir la collection de leur oncle Auguste Lesouëf. La bibliothèque inspire les artistes de passage à la MABA.

— Le parc de 10 hectares qui entoure la MABA

— Le spectre de Watteau
Le peintre Watteau, décédé en 172 1 à Nogent-sur-Marne, aurait passé ses derniers jours dans la demeure.

LA FONDATION NATIONALE DES ARTS GRAPHIQUES ET PLASTIQUES (FNAGP)
Elle a ouvert en 2006 à Nogent-sur-Marne la Maison d’Art Bernard Anthonioz (MABA), centre d’art destiné à promouvoir et diffuser la création contemporaine, à encourager l’émergence de projets expérimentaux. La Fondation y organise 4 expositions par an principalement autour de la photographie et du graphisme, mais accueille aussi d’autres propositions plastiques qui interrogent l’histoire ou la mémoire, le territoire et l’environnement, ou encore la représentation cinématographique. La Maison d’Art Bernard Anthonioz est membre du réseau Tram Ile-de-France.

RENDEZ-VOUS AUTOUR DE L'EXPOSITION
— Les petits parcours (dès 5 ans)
Mercredi 23 mars à 15h
Exploration de l'exposition à hauteur d'enfant à travers des activités ludiques et un atelier. Les petits parcours se poursuivent autour d'un goûter partagé avec petits et grands.

— Café découverte
Dimanche 10 avril à 11h
Découverte de l'exposition à travers un parcours commenté suivi d’une visite de la Bibliothèque Smith-Lesouëf. Et pour bien démarrer la journée, café et chouquettes !

— Rendez-vous avec Barbara Manzetti
Samedi 30 avril de 14h à 18h
Barbara Manzetti activera son travail. Les visiteurs pourront passer avec elle quelques minutes, quelques heures ou tout l’après-midi !

Pour les groupes (à parti r de 10 personnes et sur réservation), les visites commentées de l'exposition «Sur le motif» peuvent être suivies d'une visite de la Bibliothèque Smith-Lesouëf.

MAISON D'ART BERNARD ANTHONIOZ
16, rue Charles VII
94130 Nogent-sur-Marne

Ouverture
— Les jours de semaine de 13h à 18h
— Les samedis et dimanches de 12h à 18h
Fermeture
— Les mardis et les jours fériés
Entrée libre

lundi 14 mars 2016

Nicolas de Crécy

Dessinateur de talent, l'œuvre de Nicolas de Crécy n'a de cesse d'étonner. En détournant les codes narratifs des différents genres et techniques qu'il utilise (peintures, sculptures, gravures, etc.), l'artiste propose ainsi des œuvres teintées de mélancolie et nourries par le surréalisme, afin d'évoquer la troublante destinée des frères Wittgenstein.

La première partie de l'exposition, conçue en deux volets, propose un parcours rétrospectif des premiers succès de l'artiste comme Foligatto, paru en 1991, et présente l'étendue de ses expériences graphiques et stylistiques avec notamment Le Journal d'un fantôme, autobiographie d'un dessin qui adresse de manière drôle et cinglante l'autorité du geste artistique. Du scénario baroque et onirique (Le Bibendum céleste) au récit satirique et grinçant (Léon La Came), en passant par la fable muette (Prosopopus) et le conte loufoque (Salvatore), Nicolas de Crécy n'a cessé de repousser les frontières de la bande dessinée, tout en affirmant un style très singulier. L'exposition plonge le spectateur dans la fabrique du dessin, ses techniques (encre de chine, aquarelles, crayons…) et ses processus (story-board, esquisses, retouches). La seconde partie de l'exposition est gardée par un personnage en trois dimensions directement issu de l'un de ses dessins. Une tête posée sur un guéridon toise le visiteur, présence muette et inquiétante, qui semble inverser le régime des regards. C'est l'oeuvre qui nous regarde !

Nicolas de Crécy s'est passionné pour la vie de Paul Wittgenstein (1887-1961), frère du célèbre philosophe autrichien et pianiste virtuose que la Première Guerre mondiale a amputé de sa main droite. Il est connu pour avoir commandé aux plus illustres compositeurs de l'époque (Benjamin Britten, Hindemith, Prokofiev) des oeuvres musicales comme le célèbre concerto pour la main gauche de Ravel. « Le manchot mélomane », titre donné à ces nouvelles productions, est un portrait en creux qui interroge le manque et la disparition, la folie et la création. Les paysages enneigés autrichiens accompagnent l'évocation du corps fragmenté et imaginaire. L'effacement des frontières entre l'intérieur et l'extérieur, par l'évocation de sons, de masques et de fantômes, délivre une expérience sensible de l'ineffable.

Informations
10, esplanade François Mitterrand
29000 Quimper
Le Quartier est membre de ACB (art contemporain en Bretagne) et de d.c.a. (association française de développement des centres d'art).

Nicolas de Crécy
05 mars-18 sept. 2016
Quimper. Le Quartier

mercredi 9 mars 2016

Exposition anniversaire : '' Les Bulli-builders'' - Les 60 ans du Volkswagen Transporter à Hanovre

Le 8 mars 1956 débutait à Hanovre la production des légendaires Combi, surnom affectueux donné au minibus VW. Le musée d'histoire de Hanovre organise une rétrospective sur les débuts de la production du Transporter sous la forme d'une exposition spéciale qui se déroulera du 9 mars au 26 juin 2016. Des véhicules exceptionnels, issus de la collection de l'usine, peuvent être vu tout comme des témoignages vidéo de l'époque et des photos et présentations décrivant l'histoire passionnante de l'usine. Trois jours par semaine, un groupe d'apprentis Volkswagen présentera aux visiteurs via des consoles interactives les procédés de fabrication les plus récents et ceux-ci les informeront sur leurs domaines de prédilection.

« L'exposition raconte un passé industriel vivant, qui a démarré avec le lancement du Combi et montre aussi l'impact que l'usine a eu sur le développement de la capitale de l’Etat dans la période d'après-guerre », explique Thomas Schwark, Directeur des musées d'art et d'histoire de Hanovre. Le Combi est incontournable, particulièrement au musée historique, car il illustre la place essentielle que tient l'usine du VW Transporter dans la vie de Hanovre et dans l'ensemble du Land de Basse-Saxe. Nous avons rassemblé de nombreux objets afin de créer une exposition interactive, qui est parfaitement adaptée aux festivités organisées cette année pour célébrer les 775 ans de la ville de Hanovre. »

Le maire de Hanovre, Stefan Schostok, est lui aussi conscient de l'importance de la production du Transporter pour la ville. « Soixante ans de Volkswagen Véhicules Utilitaires, ce sont 60 années d'emploi garanti pour Hanovre et sa région, explique-t-il. Ce sont aussi 60 ans d'histoire palpitante de l'automobile pour les nombreux passionnés du VW Combi et pour les salariés qui ont fait preuve d'un dévouement et d'une motivation sans équivalent pour innover, que ce soit au niveau des modèles ou des systèmes de production. Non seulement le Transporter a permis de sauvegarder les emplois de milliers de personnes à l'usine et dans la région, mais Volkswagen Véhicules Utilitaires a également été un partenaire essentiel pour la ville en élaborant les stratégies de transport d'avenir que nous souhaitions développer ensemble.

Pour Hanovre et pour Volkswagen Véhicules Utilitaires, ce fut une véritable chance que la capitale de l’Etat ait, à l'époque, été choisie comme site de production parmi 230 autres villes il y a 60 ans. Cela a donné naissance à un modèle de réussite qui prouve que les usines allemandes peuvent encore être compétitives en matière de production automobile. »

« Le minibus VW fait autant partie de Hanovre que les biscuits Leibniz, le stylo Pelikan ou les pneus Continental », souligne M. Eckhard Scholz, Président du Directoire de Volkswagen Véhicules Utilitaires. À ce jour, environ neuf millions et demi de véhicules de la série T ont été produits dans la capitale de Basse-Saxe.

Cette réussite est à mettre à l'actif non seulement d'une usine particulièrement performante, mais également d'une main-d'œuvre composée de salariés exceptionnels, les « Bulli builders ». « Nos salariés effectuent ce travail exigeant avec fierté et passion, mais aussi avec un véritable amour pour ce véhicule si particulier », ajoute M. Scholz. La production du Transporter à Hanovre est un modèle de tradition et d'expertise, des compétences qui se transmettent parfois de génération en génération au sein d'une même famille. « L'ADN du Bulli-building fait incontestablement partie de l'héritage de ces familles. Nous avons notamment un arrière-grand-père qui a aidé à construire l'usine et dont l'arrière-petit-fils est actuellement en formation dans le secteur de la mécatronique », indique le Président du Directoire.

La production du véhicule qui deviendra l'« emblème du rêve économique » a commencé en 1950 à Wolfsburg. Lorsque le cent millième Combi est sorti de la ligne d'assemblage en 1954, il est clairement apparu que le Transporter avait besoin de sa propre usine. Les capacités de production de l'usine de Wolfsburg n'étaient plus suffisantes pour répondre à la demande. En effet, parallèlement à la Coccinelle, il n'était possible de fabriquer que 80 Combi par jour alors qu'il en aurait fallu 330.

C'est Heinrich Nordhoff, Directeur Général de Volkswagenwerk GmbH, qui a choisi Hanovre pour installer le site de production. Les travaux de construction ont commencé à la mi-février 1955 (un hiver glacé et très enneigé) au nord de la ville, sur un site situé au sud du canal Mittelland juste à côté de l'autoroute, sur Mecklenheidestraße dans le quartier de Stöcken.

Volkswagen a immédiatement commencé à former les futures salariés à la production du Transporter. Un train supplémentaire a même dû être ajouté au planning ferroviaire à 4h10 du matin pour transporter les salariés jusqu'à Wolfsburg où avait lieu leur formation.

Le 8 mars 1956, un an tout juste après le début des travaux, les premiers Combi ont commencé à sortir de la ligne de production de la nouvelle usine. « Le lancement du T1 à Hanovre-Stöcken a marqué le début de dizaines d'années d'une réussite qui perdure encore aujourd'hui, raconte Bertina Murkovic, Vice-Présidente du Comité d'entreprise de Volkswagen Véhicules Utilitaires. En un temps record, un site de production pionnier créé à partir de rien est devenu un des piliers du groupe grâce au dévouement de milliers de salariés. Ce site se caractérise par l'expérience et la passion de salariés qui croient en leur usine, parce qu'ils bénéficient de la garantie de l'emploi et qu'ils peuvent ainsi façonner leur propre avenir. »

Les postes dans la nouvelle usine étaient très convoités. Volkswagen rémunérait, à l'époque, plus du double du salaire habituellement versé pour ce type de travail, soit un salaire horaire moyen de 2,50 DM au lieu de 1,20 DM. En 1955, un kilo de café coûtait environ 10 DM et un kilo de pain 68 pfennigs. Dans les années 1950, de nombreuses personnes ont quitté leurs emplois stables pour venir fabriquer le Combi dans la nouvelle usine du Transporter à Hanovre. Il leur était simplement demandé de faire preuve de courage, d'expertise, d'inventivité et de confiance, des traits de caractère que possèdent tous les Bulli-builders.

L'exposition dévoile plusieurs témoignages de l'époque. Heinz Hilbich et Gerd Mogwitz, qui ont ensuite occupé, l'un après l'autre, la fonction de Président du Comité d'Entreprise, ont été à l'origine de la première grève des navettes de Hanovre, qui avait pour but d'obtenir la prise en charge par l'entreprise de la moitié des coûts de transport des salariés, et ils ont réussi. Et puis il y a Günter Noltemeyer, qui, au grand dam de ses parents, a abandonné son travail d'employé de banque pour aller postuler chez Volkswagen. « Aller travailler dans une usine de voitures, tu ne devrais même pas y penser », lui a dit sa famille. Et puis il y a la femme de Günter Noltemeyer, Hanni, qu'il a rencontrée chez Volkswagen et avec qui il est marié depuis 39 ans. « En 1957, je gagnais 200 DM et je consacrais 50 DM aux dépenses courantes. Cela me laissait 150 DM. Un jour, j'ai utilisé 10 DM pour acheter un grand pot de crème Nivea, un luxe dont je rêvais depuis longtemps », raconte Hanni Noltemeyer.

A l’origine, c'est-à-dire en mars 1956, 4 000 salariés travaillaient à l'usine de Hanovre, dont 25 femmes. Ils produisaient 230 Transporter par jour. Fin 1956, les femmes étaient déjà au nombre de 270 et, en 1959, ce chiffre atteignait 1 044. Un témoignage nous vient de Margot Krey, embauchée en 1959 en tant qu'ouvrière à la fabrication des moteurs, avant d'être élue déléguée syndical, puis de devenir représentante des salariés femmes de 1964 à 1993. « J'ai mis en place des salles de maternité à l'usine de Hanovre en 1974 malgré une forte résistance. C'était une première chez Volkswagen AG mais aussi dans le pays ! », raconte fièrement Margot Krey.

Le Combi est devenu un modèle à succès bien au-delà des frontières allemandes. En 1962, les salariés ont célébré la production du millionième VW Transporter « Made in Hanovre ». Après le T1, la production de son successeur, le T2, a commencé en 1967. Il a était suivi du T3 en 1979, du T4 en 1990 et du T5 en 2003. La sixième génération de cette success story sort de la ligne de production de Hanovre depuis 2015 et continue à bénéficier d'un accueil chaleureux. Aujourd'hui, le site de production est le plus grand employeur industriel de la région de Hanovre avec 14 500 salariés, mais aussi le plus grand site de formation avec ses 750 apprentis.

M. Scholz souligne que le site de production a toutes les raisons d'être optimiste quant à son avenir. « Le carnet de commandes du T6 est bien rempli », explique-t-il avant d'ajouter qu'au cours des dernières années, Volkswagen Véhicules Utilitaires a investi dans de nouvelles installations (notamment la plus grande presse d'Europe), dans « de nouveaux processus d'assemblage d'avenir », ainsi que dans de nouvelles technologies comme l'impression 3D et les robots légers. « Nous avons fait tout ce qui était possible pour pouvoir continuer à fabriquer des Transporter ‘Made in Hanovre’ pendant encore 60 ans », conclut M. Scholz.