jeudi 22 octobre 2015

Ugo Rondinone I love John Giorno

«I Love John Giorno» est la première rétrospective mondiale sur la vie et l'œuvre du poète américain John Giorno (né en 1936, vit à New York), figure majeure de la scène underground américaine des années 1960.

L'exposition est conçue par l'artiste suisse Ugo Rondinone (né en 1964, vit à New York) comme une œuvre à part entière. «'ai imaginé l'exposition en huit chapitres qui représentent chacun une facette de l'œuvre foisonnante de John Giorno. L'ensemble reflète son processus de travail et permet de comprendre la double influence de la culture américaine et du bouddhisme sur sa vie et son art» explique Ugo
Rondinone.

«Ugo Rondinone a sculpté cette exposition avec l'exigence d'un physionomiste modelant la vie intérieure de John Giorno en miroir de son œuvre. C'est dans un Palais de Tokyo transformé en “palais des glaces” que le visiteur est invité à traverser le labyrinthe d'une vie, reflétée dans mille éclats de miroirs — que ce soit les premiers films inédits de Warhol, de rares thangkas bouddhistes ou les poèmes peints de John Giorno». Florence Ostende

Personnage iconique des premiers films d'Andy Warhol, John Giorno s'inspire de la libre appropriation des images du Pop Art et capture sur le vif la langue populaire des publicités, de la télévision, des journaux et de la rue. Dans la lignée de la Beat Generation, il renouvelle le genre de la «poésie trouvée» et œuvre pour rendre la poésie ouverte à tous.

Dès le début des années 1960, John Giorno conçoit le poème comme un virus qui doit se transmettre au plus grand nombre. En composant un simple numéro de téléphone, son œuvre culte Dial-A-Poem (Composez un poème) (1968) rend accessible l'écoute de poèmes par téléphone et dépasse rapidement le million d'appels.

Qu'ils soient enregistrés sur un disque, peints sur une toile, déclamés sur scène ou déstructurés sur la page d'un livre, les poèmes sont considérés par John Giorno comme des images, dont la reproduction par la technologie est sans limite. «A l'ère du sampling, du copier-coller, de la manipulation digitale du texte et de l'art de l'appropriation — qui trouve son apogée dans le hip hop et l'orgie textuelle du web — le monde rattrape enfin les techniques et les styles dont Giorno fut le pionnier il y a plusieurs décennies ». (Marcus Boon, «Introduction», in Subduing Demons in America, Selected Poems 1962-2007, Soft Skull Press, New York, 2008)

A la croisée de la poésie, des arts visuels, de la musique et de la performance, l'exposition révèle l'influence marquante de la vie et de l'œuvre de John Giorno sur plusieurs générations d'artistes qui ont réalisé son portrait — du chef-d'œuvre filmique Sleep (1963) d'Andy Warhol à son remake par Pierre Huyghe, en passant par R.E.M, Rirkrit Tiravanija, Elizabeth Peyton, Françoise Janicot, Verne Dawson, Billy Sullivan et Judith Eisler.

La section dédiée au Giorno Poetry System (1965-1993), confiée au commissaire d'exposition Matthew Higgs en collaboration avec les artistes Angela Bulloch et Anne
Collier, retrace l'activité de production, de diffusion et de promotion de plus de 50 disques et albums par 150 artistes, musiciens, poètes et performers dont Frank Zappa, Debbie Harry, William S. Burroughs et Phillip Glass.

Célèbre pour ses sculptures anthropomorphiques, ses masques noirs et ses clowns hyperréalistes, Ugo Rondinone réinvente ici le format de la rétrospective à la manière d'un portraitiste. Il affirme la nécessaire reconquête d'une forme de spiritualité à travers les correspondances entre art et poésie.

«Le titre I Love John Giorno est un Je collectif dans lequel Ugo Rondinone invite chacun de nous à partager et à ressentir l'engagement spirituel et politique d'une figure emblématique de la contre-culture américaine. Bien plus qu'une première rétrospective, cette exposition est une déclaration d'amour qui marque l'invention d'un nouveau genre». Florence Ostende

Ugo Rondinone
I love John Giorno
21 oct.-10 janv. 2016
Paris 16e. Palais de Tokyo

mercredi 21 octobre 2015

Les clébards de clochards entrent à Sciences Po Paris

A la veille de la trêve hivernale, l'exposition de photographies Clébard de Clochard ouvrira ses portes au public le 26 octobre prochain sur le campus de Sciences-Po Paris à Reims. A la demande d'IFAW, le photographe rémois Jean Christophe Hanché a suivi pendant 2 ans les personnes en situation d'exclusion et leurs chiens dans l'agglomération de Reims. « J'ai rencontré des couples soudés dans l'adversité » commente l'artiste dont l'objectif et l'œil humaniste ont réussi à saisir, dans cette série de clichés, la nature fusionnelle et belle du lien qui unit ces chiens à leurs maîtres.

Depuis trois ans, IFAW œuvre en faveur de l'accueil inconditionnel des publics en situation d'exclusion accompagnés de chiens sur l'agglomération de Reims. Au fil de ses rencontres avec ces hommes et ces femmes, et pour la grande majorité, IFAW a découvert une relation dans laquelle l'animal vient au secours de l'homme au cœur d'un univers difficile.

« L'idée de cette série de clichés est venue du constat qu'il faut résolument partir à la rencontre de ceux que nous avons appris à considérer comme un couple : le maître en situation d'exclusion et son chien, pour comprendre le lien qui les unit » explique Céline Sissler-Bienvenu, Directrice d'IFAW France. « Nous espérons que ces photos permettront aux visiteurs de l'exposition de poser un autre regard sur ces couples, un regard bienveillant qui aidera à balayer certains préjugés à leur égard. Ceci est à la portée de chacun.»

C'est au cœur du campus rémois de Sciences Po Paris, du 26 octobre au 13 novembre 2015, que le public pourra découvrir une première série de portraits de ces maîtres et de leurs chiens.

« Suite à un premier contact au printemps 2015, certains groupes d'étudiants se sont passionnés pour le travail réalisé par IFAW et les associations rémoises autour de la problématique des chiens de SDF. » explique Nathalie Jacquet, Directrice du campus de Sciences Po Paris à Reims. « Le remarquable travail du photographe Jean-Christophe Hanché, qui anime par ailleurs des ateliers de photographie à Sciences Po, a fini de nous convaincre d'accueillir cette exposition».

En 20 ans, les publics en situation de rupture ou d'exclusion accompagnés de chiens ont augmenté de manière significative dans le paysage urbain français. En janvier 2012, une étude de terrain commandée par IFAW auprès de l'Institut IPSOS et menée à Reims a démontré que le chien représente aussi bien une bouée de sauvetage pour le maître en rupture avec la société en favorisant une estime de soi, qu'un facteur d'exclusion et de marginalisation supplémentaire en étant un frein considérable à l'accès aux droits, aux soins, au logement, à la formation et à l'emploi faute de prise en considération du binôme homme-chien dans sa globalité.

Des visites guidées de l'exposition sont proposées en semaine et pendant le week-end :
Mardi 27/10 18h30-19h30
Jeudi 29/10 18h30-19h30
Mardi 03/11 18h30-19h30
Jeudi 05/11 18h30-19h30
Samedi 07/11 15h-16h
Mardi 10/11 18h30-19h30
Jeudi 12/11 18h30-19h30

Orange partenaire de l’exposition John Giorno au Palais de Tokyo

A l’occasion de l’exposition I LOVE JOHN GIORNO de Ugo Rondinone, le Palais de Tokyo en partenariat avec Orange, propose de faire revivre l’œuvre culte de John Giorno Dial-A-Poem (1968), qui permet l’écoute de poèmes, œuvres sonores, chansons et discours historiques par téléphone en appelant gratuitement le numéro vert 0 800 106 106 pendant toute la durée de l’exposition du 19 octobre 2015 au 10 janvier 2016.

Une cinquantaine de poèmes français, anciens et contemporains, sélectionnés par la commissaire de l’exposition viennent enrichir le dispositif.

En appelant le numéro vert mis en place par Orange, les utilisateurs peuvent écouter de façon aléatoire et gratuitement, depuis un téléphone fixe ou un mobile, des poèmes lus par leurs auteurs eux-mêmes.

Orange a pour ambition de rendre les bénéfices du numérique accessibles au plus grand nombre. C’est pourquoi nous menons depuis plusieurs années des partenariats de recherche avec des institutions culturelles avec une finalité commune : mettre le numérique au service de la culture, facteur de développement humain, économique et social. Notre approche originale, qui unit les savoir-faire d’Orange et de nos partenaires, favorise la création de solutions innovantes au service de la médiation culturelle et de la diffusion des savoirs.

lundi 19 octobre 2015

Robert Doisneau. Un photographe au Muséum

A l'occasion d'une grande rétrospective de Robert Doisneau, le Muséum national d'Histoire naturelle réunit plus d'une centaine de photographies largement inédites. Située aux 2ème et 3ème étages de la Grande Galerie de l'Evolution, l'exposition dévoile 128 photographies et 35 planches contacts.

Pour la plupart jamais vues du public, ces images sont tirées de deux reportages dévoilant le Muséum sous ses différentes facettes: l'un mené en 1942-1943; l'autre en 1990. Les photographies exposées font parties en majorité de la collection iconographique du Muséum national d'Histoire naturelle.

Pour l'occasion, une scénographie épurée est spécifiquement pensée pour révéler la lumière si particulière de ces clichés d'époque dont le tirage fut réalisé sous la supervision de Doisneau. Quant aux huit thématiques choisies, elles amènent le public dans les recoins du Muséum, là même où Robert Doisneau s'aventura avec son appareil: Musée de l'Homme, Vertébrés, Herbier et graineterie, Minéralogie et Paléontologie, Zoo et Ménagerie, Entomologie, Serres et cultures, Publics.

Robert Doisneau souhaitait réaliser des portraits de scientifiques en plein travail, mettre en lumière la recherche en train de se faire. Et c'est une douceur intemporelle qui se dégage de ses clichés. Du visage concentré du paléontologue sur une mâchoire géante au jardinier époussetant avec application son orchidée en passant par cette femme au regard lointain portant une «momie», que de scènes incroyables captées avec justesse. S'il n'y avait quelques indices vestimentaires, il serait difficile de dater les clichés, pourtant séparés par 48 années, tant l'œil du photographe s'est posé avec la même tendresse et la même intensité sur les membres, lieux et collections d'une institution qui lui sembla infinie.

Robert Doisneau entre pour la première fois au sein du Muséum en 1942 dans le cadre d'une commande de l'éditeur et typographe Maximilien Vox (frère de Théodore Monod, explorateur et professeur au Muséum). En charge de la préparation de l'ouvrage Nouveaux destins de l'intelligence française consacré aux personnalités françaises influentes dans le monde de la science et de l'art, M. Vox a besoin d'illustrations fortes. C'est ici que plusieurs photographes sont sollicités dont Robert Doisneau qui fournit à l'éditeur 22 portraits d'écrivains, d'artisans et de scientifiques.

Du Muséum, il n'y aura «que» le portrait d'une dessinatrice scientifique en entomologie. Bien que le livre fût finalement édité grâce au soutien du gouvernement de Vichy, il ne fait plus de doute aujourd'hui que Robert Doisneau se positionna comme «simple» reporter.

Mais ce n'est pas pour ce livre que Robert Doisneau arpenta avec tant de liesse les allées des jardins, des parcs animaliers et des laboratoires cachés du Muséum. Un autre projet de M. Vox sur la science et les scientifiques en France était en cours: l'ouvrage Visages de la science. Celui-ci ne verra jamais le jour et la majorité des tirages rejoignent mystérieusement le fonds documentaire du Muséum alors que les négatifs sont soigneusement classés dans l'atelier du photographe. C'est, en partie, la redécouverte inattendue à l'Atelier Robert Doisneau, lors de l'élaboration de l'exposition en 2015, d'une boîte de négatifs contretypés portant la mention «Visages de la Science» qui confirmera l'objet réel de la commande pour ce projet qui ne fut jamais réalisé.

En 1990, Alain Foucault, sous-directeur du Muséum et aussi neveu de Robert Doisneau fut à l'origine d'un second reportage. Une commande d'une quinzaine d'images (beaucoup moins que dans les années 40) principalement centrée sur les laboratoires forme alors le terreau initial de l'exposition «La science de Doisneau» qui se tient en 1990 à la Bibliothèque du Muséum.

Une quarantaine de clichés dont les tirages sont réalisés par Georges Fèvre de l'Atelier-Pictorial sous le contrôle de Robert Doisneau sont exposés: des images du Muséum datant de 1942-1943 et de 1990 mais aussi des images consacrées à d'autres chercheurs et d'autres institutions. Ces nouveaux tirages rejoignent ensuite la collection du Muséum et complètent le premier ensemble des années 40.

Robert Doisneau
Robert Doisneau. Un photographe au Muséum
07 oct.-19 janv. 2016
Paris 5e. Museum d’histoire naturelle

Franco Bellucci - Beau comme...

Franco Bellucci (né en 1945) a 7 ans lorsqu'il est interné à l'asile de Volterra (Italie) suite à une lésion cérébrale grave qui le prive de la parole. A partir de 1999, il réside au sein des salles ouvertes du centre hospitalier Basaglia à Livourne.

Doté d'une force hors du commun — il est notamment connu pour avoir arraché les radiateurs des murs de sa chambre à Volterra —, Franco Bellucci crée ses propres jouets au moyen de matériaux échoués ou glanés ici et là: bouteilles en plastique, jouets, cables électriques, chaussettes et lacets de ses camarades de chambre.

Chez Franco Bellucci, si l'idée de reconstruction, voire de réparation chère à Kader Attia s'impose en premier lieu, elle ne peut suffire dès lors que l'on connaît le processus d'élaboration de ses œuvres. En effet, comment ne pas être saisi par le rituel immuable de Franco Bellucci, tenant serrés contre son ventre les objets qu'il lie, tord, malaxe, meurtrit et recompose.

En fabriquant des chimères, il métaphorise sa lutte contre la fragmentation tout en conférant à ses objets un pouvoir absolu de recréation. «Beau comme la rencontre fortuite, sur une table de dissection, d'une machine à coudre et d'un parapluie.» (Comte de Lautréamont, Les Chants de Maldoror)

Franco Bellucci
Beau comme...
17 oct.-21 nov. 2015
Paris 3e. Galerie Christian Berst Art brut

Hassan Musa - Yo Mama

Ernst Bloch aurait été heureux de rencontrer Hassan Musa. Lui qui, dans L'esprit de l'utopie, se navrait de constater, déjà, l'impuissance dans laquelle s'enfonçait la société humaine. La main d'Hassan Musa n'a pas cessé de bricoler. L'esprit d'Hassan Musa n'a pas oublié le jeu. Mais pour jouer, il faut avoir cette distance ironique qui permet de rire de tout, mais avec n'importe qui. Il faut regarder le monde avec les yeux d'un fou ou d'un enfant, parce que «la vie n'est qu'un fantôme errant, un pauvre comédien qui se pavane et s'agite durant s on heure sur la scène et qu'ensuite on n'entend plus ; c'est une histoire dite par un idiot, pleine de fracas et de furie, et qui ne signifie rien.» (Macbeth acte V scène V)

Macbeth n'est pas fou bien sûr. Et les histoires qu'il raconte, contrairement à celles des marchands de vérité qui polluent nos esprits, sont des histoires sérieuses. Mais plutôt que de les faire passer pour des axiomes, il en fait des contes. Parce que le fou est un être humble qui n'entend rien imposer à personne. Hassan Musa n'a pas oublié la grandeur des petites mains, la modestie du labeur artisanal que suppose tout bricolage. Et à travers ce bricolage-là, c'est notre monde contemporain que Musa passe régulièrement au crible, avec des techniques très anciennes.

J'aime, et cela me fait sourire, à le mettre sous la garde tutélaire de trois femmes. Trois femmes qui, comme les histoires qu'il nous révèle, sont vraies, parce que quelqu'un les a créées. Hassan Musa serait donc une Pénélope qui tisserait des milles et une nuit de tous les temps et de toutes les géographies, avec du fil d'Ariane.

Les trois mythes rassemblés donnent une résonance particulière à ce travail; Shéhérazade, Pénélope et Ariane, travaillaient contre le temps. Ou du moins, tentaient-elles, avec chacune les armes en sa possession, de l'altérer. De fabriquer une hétérochronie dont dépendaient leurs vies. Ce même temps est à l'œuvre dans le travail de Hassan Musa et les événements ou les personnages qu'il croque, fussent-ils Obama ou Poutine, se transforment par son regard, en personnages d'une fiction contemporaine à laquelle est soumise notre humanité.

Il est un autre fou auquel me renvoie ce travail qui, au-delà de sa plastique, est une réflexion ontologique sur notre devenir: Moha. Et comme le personnage de Tahar Ben Jelloun, Hassan Musa pourrait dire: «Je suis nu devant les hommes et devant l'époque, face à la mer, face au feu qui vous menace, moi le sage, l'homme perdu, l'homme possédé par les djinns (mais qu'on n'ose pas enfermer parce que j'ai des liens secrets avec tous les magiciens de l'Inde et des pays enfouis sous les terres), moi, j'ai honte et je ne sais quoi faire de plus que de me déshabiller dans cette banque et vous montrer la gale sur ma peau, cette gale c'est la honte que j'ai de vous et j'ai peur, peur pas pour ma petite vie qui a dormi un siècle et s'est réveillé à temps, mais j'ai peur de vous voir pendus à l'aube de tous les massacres, vous vous pendrez les uns les autres car vous ne saurez pas d'où vient le vent de la démence qui vous emportera comme un rire les nuits d'hiver…» (Tahar Ben Jelloun, Moha le fou, Moha le sage, Seuil, Paris, 1980).

Simon Njami

Hassan Musa
Yo Mama
22 oct.-28 nov. 2015
Paris 3e. Galerie Maia Muller

dimanche 18 octobre 2015

YOUNG INTERNATIONAL ARTISTS ART FAIR (YIA) - CARREAU DU TEMPLE. PARIS, LE MARAIS - DU VENDREDI 23 AU DIMANCHE 25 OCTOBRE

YIA ART FAIR #05, UN SALON D’ART CONTEMPORAIN DÉCIDÉMENT TOURNÉ VERS L’ÉMERGENCE ET L’INTERNATIONAL
Fondé en 2010 par Romain TICHIT, le salon international d’art contemporain YIA ART FAIR fête cette année sa cinquième édition et ré-ouvre à cette occasion ses portes du jeudi 22 au dimanche 25 octobre 2015 pendant la semaine de la FIAC et de l’OFFICIELLE dans le cadre exceptionnel de la halle du Carreau du Temple (2000 m2 d’exposition), au cœur de Paris dans le quartier du Marais.

Orienté depuis sa création sur la découverte de la scène contemporaine émergente, le salon YIA ART FAIR s’impose cette année encore une fois comme le salon satellite à Paris.

Pendant 4 jours, le salon international d’art contemporain YIA ART FAIR accueillera un public estimé à plus de 20 000 personnes (professionnels de l’art, collectionneurs, artistes, amateurs d’art et curieux) pour présenter les œuvres de plus de 200 artistes défendus par une sélection triée sur le volet de 65 galeries françaises et internationales (16 nationalités invitées : France, Allemagne, Roumanie, États-Unis, Japon, Chine, Suisse, Belgique, Italie, Royaume-Uni, Géorgie, Slovaquie, République Tchèque, Lituanie, Israël, Pays-Bas).

YIA ART FAIR, C’EST AUSSI UN PRIX POUR L’ART CONTEMPORAIN
Mise en place autour d’un collège critique d’envergure, la seconde édition du Prix YIA ART FAIR pour l’art contemporain récompensera lors du salon le statement d’une galerie invitée. Le Lauréat sera révélé le jeudi 22 octobre 2015 lors du vernissage.
L’an dernier, le Prix a été décerné à trois artistes pour la qualité de leurs oeuvres: Gabrielle Conihl de Beyssac (Galerie Maubert, Paris), Sara Favriau (Galerie Maubert, Paris), Josué Rauscher (Galerie Marine Veilleux, Paris).

LE CARREAU DU TEMPLE. PARIS (LE MARAIS)
4, rue Eugène Spuller
75003. Paris, Le Marais
www.carreaudutemple.eu

OUVERTURE AU PUBLIC
Vendredi 23 octobre 2015 > 12h à 20 heures.
Samedi 24 et dimanche 25 octobre 2015 > 10h à 20 heures.

TARIFS
Tarif plein, 15 € / Tarif réduit*, 8 €
Gratuité pour les enfants de moins de 12 ans, les personnes à mobilité réduite et les titulaires de la carte VIP FIAC. Vestiaire, 2€ par article.
* Moins de 18 ans, Étudiants, Titulaires de la carte «Maison des artistes», galeristes, institutions et professionnels de l’art (sur présentation d’une carte de visite), groupes de plus de 10 personnes.

lundi 12 octobre 2015

EXPOSITION BASTIEN AUBRY & DIMITRI BROQUARD : GITANE À LA GUITARE

Jusqu’au 18 octobre, la Maison d’Art Bernard Anthonioz à Nogent-sur-Marne présente une exposition de Bastien Aubry et Dimitri Broquard, intitulée Gitane à la guitare.
Croisant les champs de l’artisanat, du design, du graphisme et des arts plastiques, les œuvres de ce duo d’artistes s’inspirent de la culture populaire, de l’art brut, des objets du quotidien, et jouent de façon jubilatoire l’interaction des matériaux et des formes.
Laissant visible le faire, leurs réalisations célèbrent la poésie de l’échec et la beauté du moins-que-parfait. Avec humour et parfois quelques grincements de dents, l’exposition propose un parcours dans un univers où les objets — parfois difformes — sont dysfonctionnels, où les équilibres sont instables et où les formes s’épanchent et sortent du cadre.

Pour ce projet inédit, Bastien Aubry et Dimitri Broquard ont conduit des recherches dans les archives de la Bibliothèque Smith-Lesouëf de la Maison d’Art Bernard Anthonioz (MABA), et ont réagi au contexte du lieu. Ils se sont ainsi plus particulièrement attachés à ses liens anciens et actuels avec la création artistique. Ils mettent à l’épreuve du monde contemporain une certaine vision romantique de l’art et de la peinture — aujourd’hui passée de mode — qui transparaît aussi bien dans les œuvres de Madeleine Smith (dernière occupante de la demeure où est installée la MABA) que dans celles des anciens résidents de la Maison Nationale des Artistes (maison de retraite pour artistes).

Bastien Aubry et Dimitri Broquard se rencontrent à l’École d’Art de Bienne (Suisse) dans les années 90, où ils apprennent les bases strictes du graphisme suisse et les joies de l’expérimentation visuelle. En 2002, ils fondent à Zurich le studio de graphisme FLAG qui réalise alors divers projets dans le domaine culturel, tels que affiches, magazines, illustrations. Depuis 2007, les artistes s’affichent sous leurs vrais noms, dans une démarche plastique qui privilégie de plus en plus l’installation.

La Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques (FNAGP) a ouvert en 2006 à Nogent-sur-Marne la Maison d’Art Bernard Anthonioz (MABA), centre d’art destiné à promouvoir et diffuser la création contemporaine, à encourager l’émergence de projets expérimentaux. La Fondation y organise 5 expositions par an principalement autour de la photographie et du graphisme, mais accueille aussi d’autres propositions plastiques qui interrogent l’histoire ou la mémoire, le territoire et l’environnement, ou encore la représentation cinématographique. La Maison d’Art Bernard Anthonioz est membre du réseau Tram Ile-de-France.
(Les photos de l'exposition sont dues à Romain Darnaud)

Maison d’Art Bernard Anthonioz
16, rue Charles VII
94130 Nogent-sur-Marne

Ouverture
— Les jours de semaine de 13h à 18h
— Les samedis et dimanches de 12h à 18h
Fermeture
— Les mardis et les jours fériés
Entrée libre

jeudi 8 octobre 2015

Aids 3D, Ed Atkins - Co-Workers. Le réseau comme artiste

Le musée d'Art moderne de la Ville de Paris présente à l'ARC, «Co-Workers. Le réseau comme artiste», une sélection d'artistes internationaux formés dans les années 2000 qui renouvellent les processus de création autour d'une pratique essentiellement en réseau. Mise en scène par le collectif new-yorkais DIS, cette exposition fait émerger un langage inédit inspiré des ressources d'Internet.

A l'initiative du musée d'Art moderne, «Co-Workers» se déploie sur deux lieux, selon deux propositions: «le réseau comme artiste» à l'ARC et «Beyond Desaster» à Bétonsalon.

Dans un monde bouleversé par la troisième révolution industrielle, l'utilisation d'Internet et des supports de téléphonie mobiles a engendré un nouveau mode de communication lié à un flux constant d'informations. L'individu est à la fois indépendant et relié à des réseaux multiples: professionnels, techniques, artistiques, culturels, au-delà de toute limite géographique. Cette organisation est symptomatique de ce que le sociologue Barry Wellman appelle «l'individualisme connecté».

Ce qu'on nomme aujourd'hui The Internet of Things (l'Internet des choses), renvoie à l'idée que l'être humain n'est plus le seul sujet pensant mais que les objets qui l'entourent, composent un environnement intelligent qualifié d'Ambient Intelligence (Ambiance intelligente).

Au travers d'installations, de vidéos, de sculptures, de peintures, les artistes explorent cette complexité d'échanges qui dépasse l'échelle humaine. Ils s'intéressent à la manière dont l'intelligence et la conscience peuvent s'étendre aux machines, aux animaux, aux organismes vivants.

Dans une société caractérisée par l'accélération des données et l'omniprésence de l'image, les artistes s'inscrivent dans une culture de la visibilité, où les limites entre sphères privées et publiques s'estompent, où l'intimité devient «extimité».

Pour concevoir la mise en scène de l'exposition, le collectif DIS, connu notamment pour leur plateforme liftestyle Dis Magazine, s'inspire des espaces de travail collectif, des centres commerciaux, des zones de transit d'aéroport. L'exposition prend ainsi la forme d'un réseau associant œuvres, installations interactives et performances. Elle inscrit le musée dans un monde de flux et de circulation.

Les thèmes abordés dans l'exposition feront l'objet de conférences et de rencontres au sein de The Island (Ken), un espace entre cuisine et salle de bain, spécialement conçu par DIS et coproduit avec le New Museum de New York.

Parmi les artistes invités: Aids 3D, Ed Atkins, Trisha Baga, Ian Cheng, Douglas Coupland, DIS, David Douard, Cécile B.Evans, GCC, Parker Ito, Mark Leckey, Clémence de La Tour du Pin, Shawn Maximo, None Futbol Club, Aude Pariset, Rachel Rose, Hito Steyerl, Timur Si-Qin, Ryan Trecartin, Anicka Yi, 89+…

Aids 3D, Ed Atkins
Co-Workers. Le réseau comme artiste
09 oct.-31 janv. 2016
Paris 16e. Musée d’art moderne de la Ville de Paris

lundi 5 octobre 2015

L’ORDRE DES LUCIOLES > JUSQU’AU 31 OCTOBRE 2015 EXPOSITION DU 17e PRIX FONDATION D’ENTREPRISE RICARD

La Fondation d’entreprise Ricard a confié la sélection des artistes du Prix Fondation d’entreprise Ricard à Marc-Olivier Wahler :

«Le Prix Fondation d'entreprise Ricard 2015 ouvre des champs de recherches qui semblent à première vue très éloignés les uns des autres, mais qui se révèlent irrigués par d'insolites systèmes de correspondances. Des milliers de lucioles émettent de la lumière bioluminescente à intervalles réguliers. Elles clignotent à l'unisson au même rythme que les stridulations de centaines de criquets et de métronomes. Cette expérience de synchronicité fait écho aux battements de cœur que chaque visiteur perçoit lorsqu'il plonge dans des eaux où des poèmes "aquatiques" sont diffusés. Ces eaux bordent une île que des chercheurs ont tenté de capturer dans son intégralité. Etait-ce pour mieux camoufler un laboratoire secret équipé pour extraire des substances précieuses de nos rebuts informatiques? Ou pour planifier dans le plus grand secret un véhicule voué à générer sa propre destruction? Ces champs de recherches dévoilent d'étonnantes perspectives sur la manière dont les objets qui constituent notre monde se connectent, se synchronisent et s'influencent réciproquement».

Remise du 17e Prix Fondation d'entreprise Ricard

Le Prix Fondation d'entreprise Ricard sera remis le 23 octobre prochain. Ce Prix est décerné par un jury de collectionneurs, amis des grands musées d’art contemporain, et des commissaires des précédentes expositions du Prix Fondation d’entreprise Ricard. Il consiste en l'achat d'une œuvre au lauréat. Cette œuvre est ensuite offerte au Centre Pompidou qui la présente dans ses collections permanentes.
La Fondation d’entreprise Ricard renforce la dotation du Prix en finançant également la réalisation d’un projet personnel du lauréat à l’étranger.

Fondation d’entreprise Ricard. 12, rue Boissy d’Anglas. 75008 Paris
www.fondation-entreprise-ricard.com
Entrée libre du mardi au samedi de 11h à 19h