lundi 10 septembre 2012

Exposition Regards à distance Du 11 au 22 septembre en mairie du 2e arrondissement de Paris

Du 11 au 22 septembre, la mairie du 2e arrondissement de Paris accueille l'exposition Regards à distance de deux artistes latino-américaines. Un vernissage est prévu jeudi 13 septembre accompagné d'une lecture de poème.

Pour sa première exposition de la rentrée, la mairie du 2e arrondissement propose de plonger dans l'histoire de l'Amérique du Sud à travers les gravures d'Olga Verme Mignot, originaire du Pérou et de Ximena de Leon Lucero qui vient, quant à elle, d'Argentine.

Retranscrire ce qu'elles ont vécu dans leurs pays d'origines est l'objectif qu'elles se sont fixées.  Travaillant toutes les deux à l'atelier collectif de gravure de la Cité internationale des arts de Paris, elles se sont associées pour mettre en commun les traces d'un passé latino-américain commun mêlant dans leurs œuvres les émotions extrêmes. De la souffrance au bonheur, de la violence à la solidarité, les deux artistes invitent le public à entrer dans leurs univers où l'espace et le temps est source d'inspiration.


Entrée libre et gratuite

mercredi 5 septembre 2012

Galerie Taglialatella : Burton Morris - Solo Show - Du 21 septembre au 30 novembre 2012

“Poparazzi” 2010,  Acrylic on canvas (40 x 30 inches – 100 x 76 cm)
© Copyright 2012 Burton Morris Studios. All Rights Reserved
La galerie Taglialatella est très honorée de présenter pour la première fois en France une exposition personnelle de l’artiste américain Neo Pop Art, Burton Morris.
Né en 1964 et diplômé des beaux-arts à l'Université de Carnegie Mellon à Pittsburgh en 1986, Burton Morris fonde sa démarche sur l'héritage des maîtres du Pop Art des années 1960 - 70.
L'artiste représente dans un style Neo Pop un univers personnel d’icônes populaires américaines en projetant malicieusement une ambiance séduisante de bonheur, d’énergie positive et de plaisir sur les objets et motifs du quotidien.
Ses œuvres sont colorées, gaies, et très inspirées des Comics, des dessins de B.D. et des magazines qu’il lit depuis l’enfance; à l’instar du travail des pères spirituels Keith Haring et Roy Lichtenstein.
Le pinceau et l’acrylique reproduisent talentueusement le procédé industriel, les dispositifs classiques sont revus dans une forme simplifiée et les lignes d'action créent un puissant mouvement amplifié par de vives couleurs.
Morris imprègne son art d’un style fortement identitaire, d’une précision impeccable et d’un cadre d'esprit optimiste.

Si les œuvres de l’artiste de renommée internationale suscitent auprès de ceux qui le découvrent une impression de familiarité c’est que son style a pu imprégner souvent les esprits dans le passé. En effet le travail de Burton Morris a pu être présenté aux yeux du grand public lors de différentes occasions ou grands événements, on compte parmi les plus significatifs : l’illustration de l’événement des Oscars en 2004 ou des jeux olympiques la même année. Dans la série Friends, ses œuvres ornaient également les murs du café où se retrouvaient habituellement les protagonistes. Et enfin, son talent est également sollicité pour l’illustration du festival de Jazz de Montreux en 2004. Cette présence régulière auprès du public lui a permis d’imposer son style distinctif et d’exposer rapidement dans des galeries et musées aux Etats Unis mais également en Europe : en Italie et en Suisse.

Située dans le quartier du Haut-Marais, la galerie Taglialatella est l’unique galerie parisienne spécialisée en Pop Art à proposer une Collection aussi importante tant par la rareté des artistes proposés que par la diversité de sa sélection : Andy Warhol, Keith Haring, Tom Wesselmann, Jim Dine ou encore Jean-Michel Basquiat, Robert Indiana, Mel Ramos, Burton Morris, Russell Young… La galerie compte un fonds de 500 oeuvres dont beaucoup de pièces uniques et constitue la référence en Pop Art en Europe.

mardi 4 septembre 2012

NICOLAS DAUBANES & PABLO GARCIA : EXPOSITION DU 8 SEPTEMBRE AU 3 NOVEMBRE 2012 / GALERIE SIT DOWN

Préso de Mataro. 2012
Dimensions : 52 cm x 72 cm
Poudre d'acier aimantée
© Nicolas Daubanes courtesy galerie SIT DOWN
Le silence n'est pas un oubli
Pour sa rentrée de septembre 2012, la galerie Sit Down met à l'honneur la jeune création en accueillant pour la deuxième fois Nicolas Daubanes et Pablo Garcia. A 29 ans, les deux artistes ont déjà un parcours riche d'expositions et une reconnaissance de la profession qui ne cesse de s'affirmer. Chacun à sa manière interroge la mémoire que ce soit à travers les événements de l'Histoire récente ou les faits sociétaux. A la galerie Sit Down, Nicolas  Daubanes  poursuit ses réflexions sur l'enfermement à travers la thématique de la prison tandis que Pablo Garcia oriente son regard sur les champs de bataille. Et, pour les deux, c'est à partir de photographies qu'ils choisissent de réinterpréter en dessin leur sujet. Le silence n'est pas un oubli, référence à une chanson du rappeur Booba, résonne dans sa dimension poétique comme une revendication voire un acte politique. Chez Nicolas Daubanes, le silence, c'est le secret à préserver, l'absence de sons et de paroles pour ne pas trahir les plans d'évasion du détenu. Seul l'esprit reste en activité pour laisser retentir les mots d'une liberté à retrouver. Pour les œuvres de Pablo Garcia, le silence, c'est le recueillement, le souvenir du drame passé. Une introspection pour ne pas oublier.

Nicolas Daubanes (1983) vit et travaille à Perpignan
Pour cette exposition, l'artiste alterne deux propositions de séries dont celle inédite sur les portraits des évadés célèbres. L'architecture carcérale, et plus particulièrement le panoptique, reste un leitmotiv et une source d'inspiration pour l'artiste qui présente, ici, des vues de la prison Kilmainham Gaol à Dublin. « Voir sans être vu » tel est l'objectif du panoptique préconisé au XVIIIe siècle par le philosophe Jérémy Bentham. Comme un contrepied à cette théorie de la surveillance, l'artiste réalise des portraits de prisonniers comme ceux de Jacques Mesrine et d'Antonio Ferrarra qui se sont enfuis de façon spectaculaire. Pour ses dessins, Nicolas Daubanes a mis au point une technique particulière avec de la limaille de fer. Ainsi, il explique : « La limaille de fer (...) renvoie aux barreaux des prisons, mais aussi aux limes qui permettent l'évasion. Cette matière fine et dangereuse pour l'œil se dépose par aimantation tandis que le moindre souffle peut faire disparaitre le dessin. Ce qui apparaît est fragile, il faut en prendre soin et savoir que tout est éphémère. »


Pablo Garcia (1983) vit et travaille à Montpellier
L'artiste expose pour la première fois cette série de gouaches intitulée « Paysages d'événements ». Après son voyage en Europe pour photographier les camps de concentration, Pablo Garcia a entamé un autre périple, celui de se rendre sur les zones de conflits. Des plages du débarquement de Normandie à Verdun, il saisit ces paysages transformés par les guerres passées. C'est à partir de ses propres clichés que l'artiste cadre son véritable sujet : les sols martelés par des obus. De cette façon, l'artiste crée un certain trouble dans la perception de ses images. En effet, il ne reproduit pas de paysages mais en recompose d'autres avec les trames induits par le cadrage. Pablo Garcia plonge ainsi son regard dans les entrailles de la terre pour en restituer les cicatrices impalpables des combats.

Christine Blanchet. Historienne de l'Art

GALERIE SIT DOWN / 4, rue Sainte-Anastase Paris 3ème / +33 (0)1 42 78 08 07 / info@sitdown.fr / www.sitdown.fr
Ouvert du mardi au samedi, de 14h00 à 19h00 ou sur rendez-vous.