mercredi 29 juillet 2015

Exposition 'Bêtes humeurs' par Laetita de Gaulle, au château de Beaucamps

À l’occasion des journées du patrimoine, le 19 et 20 septembre 2015, le château de Beaucamps dans la Somme, présente une exposition artistique originale et colorée. Le bestiaire lumineux de Laetitia de Gaulle, composé de vaches, chiens et cochons multicolores s’exposera ainsi dans les jardins de ce monument du XVIème siècle, venant faire échos aux toiles disposées à l'intérieur du château.

On a plus souvent l’habitude de voir ces animaux dans une ferme. Mais à l’occasion des journées du patrimoine, vaches, cochons, veaux, etc. prennent possession des terres du château de Beaucamps dans la Somme. Sortis tout droit de l’imagination débordante et festive de l’artiste Laetitia de Gaulle, ces sculptures s’exposeront, le temps d’un week-end de flânerie, à la vue des visiteurs. Il se murmure même qu’un hippopotame surprendra le promeneur au détour d’un bosquet.

La couleur comme devise

Colorées ou nues, petites ou grandes ces sculptures égayeront le jardin de ce château de la Renaissance édifié au par Anne de Pisseleu, duchesse d'Etampes et favorite du roi François 1er.

Les animaux sculptés se parent de couleurs vives, chatoyantes, de formes géométriques, de nuages ou de pois. Unique et principal ingrédient pour l’inspiration de l’artiste : la couleur.

Oeuvres lumineuses, joyeuses et colorées, les animaux de Laetitia de Gaulle parcourent le royaume de France au gré des saisons et des événements. De la Charente-Maritime à la vallée de la Chevreuse, l’artiste prévient : "Vous risquez de les croiser, partout où l’herbe est fraiche, où les abeilles butinent en paix, où nos fruits ont le goût de la madeleine de Proust, où les ruisseaux sont clairs". Une chose est certaine, ils seront bel et bien au château les 19 et 20 septembre prochain, avant de continuer leur périple français.

Pour faire échos à l'installation des sculptures dans les jardins du château de Beaucamps, l'artiste exposera une série de toiles reprenant les mêmes thématiques à l'intérieur du monument.

La peinture dans le sang

Descendante d’une famille d’artistes peintres, issue de la prestigieuse école Boulle, l’artiste, Laetitia de Gaulle, surprend par ses œuvres originales (sculptures mais aussi peintures) et nous emmène avec elle dans son univers coloré et poétique. "Guidée par la couleur, les incroyables surprises de la nature, nourrie par une imagination fourmillante, je prête aux animaux de la ferme un visage peu commun", aime-t-elle dire.

Exposition "Bêtes humeurs"
Les 19 et 20 septembre
Château de Beaucamps
2 rue Chantereine 80 430 Beaucamps-le-Jeune

Plus d'informations : www.laetitiadegaulle.fr

mercredi 15 juillet 2015

Nouvelle exposition Dedans Dehors à Cognac

Photo JULIA HASSE - Maison de la Lieutenance
Du 15 juillet au 30 septembre, pour la troisième année consécutive, Cognac ville d'art et d'histoire propose une exposition de photographies dans la ville.

Le parcours
Cette exposition propose un parcours dans le vieux Cognac à la rencontre de photos installées sur différents bâtiments. Ces photos montrent ce que l'on ne voit pas, ce qu'il y a derrière les façades de ces bâtiments : éléments d'architecture ou de décors, cour intérieure... C'est une immersion dans la diversité et la richesse des patrimoines cachés de la ville.
En 2015, le parcours s'enrichit de 6 nouvelles photos, portant le total à 20.

Les supports pour se repérer
Un flyer, disponible à l'accueil du service ville d'art et d'histoire, à l'hôtel de ville, à l'office de tourisme et dans de nombreux commerces du centre ville présente un plan du parcours de l'exposition.
Nouveauté 2015 : Des pochoirs au sol matérialisent également les indications utiles pour guider les promeneurs jusqu'à la photographie suivante.

La photographe
Julia Hasse, architecte diplômée et photographe professionnelle freelance, a toujours étroitement lié ces deux disciplines.
Lors de sa formation et de l'exercice du métier d'architecte, elle a pratiqué la photographie avec passion tout en l'associant progressivement à son travail. Aujourd'hui, installée à Cognac, elle se consacre exclusivement à la photographie d'architecture.
www.architecimage.com

jeudi 9 juillet 2015

Vasco Araujo - La Schiava

Après Harun Farocki, Leticia Ramos et Laure Prouvost, le CAPC musée d'art contemporain de Bordeaux poursuit sa programmation «L'Écran: entre ici et ailleurs», dédiée au film et à la vidéo d'artiste et présente de juin à août le film La Schiava, de l'artiste portugais Vasco Araújo.

«Entre vidéo, photographie et installation, le travail de Vasco Araújo explore différentes disciplines artistiques telles que l'opéra, la danse, le théâtre ou la littérature. L'artiste se réfère souvent à un corpus d'œuvres choisies, ou se les réapproprie afin d'inventer de nouvelles histoires.

Dans La Schiava (L'esclave), Vasco Araújo s'inspire d'Aïda, le célèbre opéra de Giuseppe Verdi et de différents textes en rapport avec l'histoire postcoloniale pour nous proposer une oeuvre qui, tout en restant proche de la tradition cinématographique, joue de ses codes à travers une investigation très personnelle de l'image. Plusieurs tableaux composent cette vidéo dans lesquels se mêlent images de la chanteuse d'opéra qui incarne Aïda, princesse éthiopienne enlevée et réduite à l'esclavage, et images d'objets divers conservés à l'arrière d'un théâtre et porteurs de mémoire.

L'artiste établit un rapprochement entre cette illustre tragédie lyrique et les écrits de figures majeures qui ont contribué à forger un regard nouveau sur l'histoire postcoloniale. Ainsi, des extraits de Black Skin, White Masks de Frantz Fanon se trouvent intégrés dans le film aux côtés de textes de Giuseppe Verdi, d'Edward W. Said mais aussi de citations de la fameuse cantatrice Leontyne Price. La voix-off qui accompagne le film est celle du réalisateur américain Billy Woodberry, figure emblématique du mouvement L.A. Rebellion (ou The Los Angeles School of Black Filmakers).

A travers cette composition aux interprétations multiples qui immerge le spectateur dans un monde de théâtre et de performance, l'artiste propose, entre autres, une réflexion sur les questions d'identité et notre relation à la notion, toujours actuelle, de colonialisme.»

Anne-Sophie Dinant

Vasco Araujo
La Schiava

25 juin-09 août 2015
Bordeaux. Capc. Musée d’art contemporain

Robert Barry, Sabrina Belouaar - Minimum production, maximum expression

L'exposition «Minimum production, maximum expression» s'ouvre sur une œuvre de Stefan Brügemann en empruntant son titre au 590e «Show Title». En effet, il aime faire des listes. En 2000, il commence Show Titles, une liste potentiellement sans fin de titres d'exposition, offerts à la libre disposition de tous.

Dans une esthétique minimaliste, l'exposition rassemble des artistes mettant en avant l'espace littéral (espace physique et réel du support). A travers différentes manipulations la surface des matériaux est le support de l'émergence créatrice ayant valeur de signe.

Anne-Charlotte Yver, connue pour ses modules en bétons, propose une installation in situ inédite. L'angle de la galerie, espace normalement dépouillé, devient ici lieu d'expérimentation sculpturale jouant avec la matérialité du béton. Dans une autre proposition minimale, l'artiste érige un tapis de goudron isolant enroulé pour être rangé comme un totem. Redressé du sol dans un dernier geste sculptural, il vient matérialiser la verticale et l'horizontale par la simple torsion naturelle de son corps.

Les Mate de peau de Sabrina Belouaar résultent eux aussi d'une expérience performative. L'artiste se maquille et embrasse la feuille de papier afin de créer un visage effacé, presque abstrait pour former un passage vers une altérité qui se nourrit de pensées identitaires, sociales, politique, culturelles et traditionnelles.

Les textes de Robert Barry, qui peuvent prendre la forme d'intitulés ou d'annonces, participent d'une pensée nouvelle de la place de l'art dans un contexte culturel bouleversé. À partir de textes placés sur une grande variété de surfaces (papier, toile, miroir, mur, sol, etc.), Robert Barry crée des images mentales qui se substituent aux images réelles — de la sorte, il met en place des processus qui s'apparentent à la télépathie.

Pour cette exposition, la galerie présente un dessin de 1988. Mara Fortunatović modifie les surfaces en fonction de leur sensibilité tactile ou leur opacité grâce à une peinture blanche infiniment colorée. Ses pièces se fondent dans les tonalités et dans les ombres déjà à l'œuvre dans l'espace. Se limitant à la blancheur immaculée du papier et à l'espace environnant, elle invente néanmoins une infinité de possibles et de modulations: le blanc peut être légèrement teinté de nuances colorées, le papier apporter plus ou moins de transparence, de luminosité ou d'onctuosité en fonction de sa texture, mais aussi de son «tombé», de ses plis ou de ses courbes.
Fidèle à un investissement in situ, elle manipule ainsi l'espace qu'elle s'approprie en l'habitant de «fragments» qui sont autant de ponctuations, de césures, de coupures, de révélations visuelles et architecturales.

Dans les œuvres de Julia Cottin le trait fait sens. La peinture noire est grattée faisant apparaître les prémisses d'une architecture pour cartographie imaginaire.

Issu du street art et du graffiti, Tancrède Perrot n'en garde que l'aléatoire lié à l'utilisation d'aérosols: la tache de peinture. Celui-ci les ordonne et créé une composition abstraite, jouant sur les contrastes et les densités entraînant une vision électrique, une énergie, une vibration, sans titre, sans définition, libre.

Timothée Talard

Robert Barry, Sabrina Belouaar
Minimum production, maximum expression
04 juil.-08 août 2015
Marseille 2e. Galerie Gourvennec Ogor

Jérémy Laffon - Tectonique et numéro froid

«Fondée sur des protocoles et des processus se développant selon des temporalités étirées ou fulgurantes, sur la répétition obstinée des actes et des procédures, la dimension performative du travail de Jérémy Laffon est manifeste. À l'énergie semblant dépensée en vain dans certaines vidéos, en lesquelles l'épuisement s'exhibe comme tel, répond la reprise de gestes productifs. Loin de toute conception idéaliste de la création, l'œuvre est tantôt montrée comme le résultat d'un labeur, tantôt comme l'occupation d'un dilettante. La pratique de l'artiste est faite d'allers retours expérimentaux entre divers médiums, oscillant entre l'élaboration patiente et la destruction programmée. [...]

Une telle «réussite» reposerait paradoxalement sur la prise en compte du caractère dérisoire de l'entreprise artistique, voire sur l'obsession de ce qui semble vain. L'artiste sape toute autorité créatrice et, simultanément, lutte contre cet abandon. L'idée d'entropie domine bien des travaux, avec son pendant, le ratage. Celui-ci est d'autant plus rendu sensible que le temps visiblement passé à élaborer la forme est long et la tâche ardue. Camille Videcoq évoque à juste titre le «travail patient de transformation du matériau qu'alimente une certaine énergie du défi». Lorsque le faire atteint un degré de précision et une patience tels qu'il s'apparente à celui de quelque modéliste, c'est la dimension laborieuse de l'activité artistique qui est mise en avant et, avec elle, le savoir-faire qui vient légitimer, dans les classes populaires et pour les néophytes, la qualité supposée de l'œuvre et sa valeur.

Ainsi Trésor de Mexico, (2011), relève de ce qu'on pourrait nommer un loisir actif, consistant à poser des tablettes de chewing-gums en équilibre les unes sur les autres. Chef-d'œuvre improbable des compagnons, Luna Park miniature, l'échafaudage s'élève à la manière des châteaux de cartes, selon un schéma modulaire précis, qui, répété, offre l'image même de la précarité.

Moins que des parodies d'architectures utopiques ou de monuments hollywoodiens, Trésor de Mexico est l'expression d'une mise en ordre inutile. Fondés sur des protocoles mathématiques, les plans permettent un développement structurel d'une grande complexité. Cette méthode souligne d'autant plus la dérision du projet que la construction se défait bientôt lamentablement. [...] À l'instar d'autres réalisations, celle-ci pourrait constituer la métaphore de l'activité artistique comme Vanité. La productivité et l'improductivité sont montrées comme indissociables. Parfois, une réparation sans fin – remplacer au fur et à mesure les tablettes de chewing-gum brisées par des morceaux de balsa identiques de forme et de dimension – maintient la tension entre ces deux pôles (Relique, 2013).

On y décèle une forme de résistance à l'entropie par ailleurs mise en avant. Car l'opiniâtreté naît du désœuvrement — ou semble telle —, quand le laisser-aller et le laisser-faire semble conceptuellement programmé.» (Natacha Pugnet)

L'ensemble présenté au Plateau expérimental regroupe les œuvres présentes dans la collection du Frac Provence-Alpes-Côte d'Azur depuis 2014 (acquisitions et donations), ainsi que des pièces provenant de l'atelier de l'artiste.

Jérémy Laffon
Tectonique et numéro froid
04 juil.-19 juil. 2015
Marseille 2e. Frac Provence-Alpes-Côte-d´Azur

Romualdas Rakauskas - Tendresse et Floraison

Le Château d'Eau présente du 1er juillet au 6 septembre 2015, le travail du photographe lituanien Romualdas Rakauskas, membre de l'Union Lituanienne des Photographes d'Art depuis 1970 et considéré comme un artiste classique de la photographie lituanienne.

Privilégiant l'approche humaniste, il s'attache à capter des instants décisifs, à photographier des visages illuminés de joie, la douceur des décors, la nature délicate avec des arbres en floraison mais sans insérer d'aspect dénonciateur, en pointant ce qui ne va pas, contrairement à ses confrères lituaniens. Pour lui, le but son travail reste l'embellissement de la vie.

Qualifié d'idéaliste, le mal, la laideur et le néant semblent ne pas exister dans son travail. Ces images sont des métaphores poétiques où seule la compassion peut être révélée.

Fidèle et amoureux de son pays qu'il trouve «incroyablement beau et riche», il ne photographie qu'en Lituanie, refusant tous projets à l'étranger.

Né en août 1941 à Akmenė (Lituanie), Romualdas Rakauskas est diplômé de journalisme de l'université de Vilnius en 1962. Il travaille successivement comme photoreporter pour les journaux Literatūra ir menas (1961-1963), Mūsų gamta (1963-1967) et Nemunas (depuis 1967).

Romualdas Rakauskas
Tendresse et Floraison (1960- 1985)
01 juil.-06 sept. 2015
Toulouse. Le Château d´eau

Jacques Henri Lartigue : La vie en couleurs

L'exposition dévoile un pan inédit de l'œuvre de Jacques Henri Lartigue. Bien que la couleur représente plus d'un tiers de la totalité de ses clichés, celle-ci n'a jamais été montrée ou exposée en tant que telle. Il s'agit d'une réelle découverte pour le public, non seulement parce que les photos présentées le sont pour la première fois ou presque mais aussi parce qu'elles révèlent un Lartigue inconnu et surprenant.

Jacques Henri Lartigue a pratiqué la couleur à deux périodes de sa vie.

De 1912 à 1927: Les autochromes
Ils sont rares et précieux. Une trentaine sur les 87 conservés à la Donation Lartigue sont montrés dans l'exposition.
Avec l'enthousiasme de la jeunesse (il a 18 ans) et une fascination pour les «nouvelles technologies», Jacques Henri Lartigue expérimente le procédé autochrome, technique récemment commercialisée par les frères Lumière. Les plaques de verre de format 6x13, stéréoscopiques qu'il utilise permettent de voir en relief et supposent des perspectives choisies. La couleur, le mouvement et le relief sont autant de manières d'attraper l'insaisissable et la vie. Cependant la lourdeur de l'équipement et la lenteur du temps de pose l'amènent à délaisser cette technique et donc la couleur.

A partir de 1949: le film couleur
Après vingt ans de photographie en noir et blanc, Jacques Henri Lartigue s'intéresse de nouveau à la couleur. Avec son Rolleiflex, il privilégie le format carré jusque dans les années soixante-dix tout en pratiquant avec son Leica le format 24x36. Toujours fidèle à lui-même, il continue à documenter sa vie, à enregistrer les moments qui lui sont chers: «Je suis empailleur des choses que la vie m'offre en passant» (journal manuscrit, Paris, 1968).
Par exemple, heureux avec sa jeune épouse Florette, il photographie Florette. Ses photographies sont si bien composées qu'on pourrait les croire mises en scène ou retouchées, en un mot fabriquées alors qu'elles sont toujours le fruit de la spontanéité et le miroir des plaisirs qu'il prend dans la vie. Pour ce photographe instinctif, la couleur célèbre la joie, la sensualité et se prête, mieux que tout, à la célébration du printemps, des saisons, du ciel et de la beauté sous toutes ses formes sensibles.

Comme il n'existe pas de tirages couleurs de l'époque, excepté ceux que Jacques Henri Lartigue a collés dans ses albums, les épreuves de l'exposition sont des tirages pigmentaires faits à partir des positifs originaux.

Jacques Henri Lartigue est né en 1894 et décédé en 1986 (France).

Jacques Henri Lartigue
La vie en couleurs
24 juin-23 août 2015
Paris 4e. Maison européenne de la photo

Alinka Echeverria, lauréate 2015 de la Résidence BMW au musée Nicéphore Niépce, Chalon-sur Saône

Le jury de la Résidence a été convaincu par l’approche très contemporaine et analytique des images présentées par cette jeune et talentueuse artiste a présenté dans son dossier de candidature. Elle travaille sur l’interaction entre l’image et le spectateur pour l’amener à voir le monde différemment.

Alinka Echevarria est une artiste mexicaine, née en1981, dont le travail se partage entre la photographie et la vidéo. Diplômée d’un master en anthropologie sociale, elle a étudié la photographie à l’ICP à New York. En 2012, elle a été désignée « Photographe international de l’année » par le Lucie award et a reçu le Prix HSBC pour la photographie en 2011.
Sa vision du monde est extrêmement analytique, introspective et à la recherche de raisonnements alertatifs.

Son projet pour la Résidence BMW est d’examiner comment “voir” à travers des inventions photographiques telles que le microscope, les vue aériennes, les images par satellite, les images radiographiques et en 3D qui nous ont permis de mieux comprendre –physiologiquement, scientifiquement, philosophiquement- l’espèce humaine et visuelle en constante évolution.

Elle déclare ainsi : “ Pendant la Résidence BMW, j’éspère trouver un environnement qui m’inspirera et me permettra d’enrichir ma pratique pour produire un travail qui repoussera les limites de la compréhension. Cette résidence au musée Nicéphore Niépce me permettra d’expérimenter des modes de production d’un medium que j’aime et en lequel je crois ».
Serge Naudin, président du directoire de BMW Group France s’enthousiasme :
“La démarche scientifique d’Alinka constitue une approche riche et nouvelle de l’esthétique contemporaine. Nous soutiendrons son processus d’expérimentation, qui l’amènera à des series d’images documentaires avec un point de vue d’anthropologue à la création d’images conceptuelles. Nous sommes très fiers d’avoir attirer une jeune artiste, déjà reconnue, comme Alinka. C’est la preuve que la Résidence BMW au musée Niépce offre aux photographes de vastes possibilités de recherche, bien au-delà d’une simple visibilité ou d’un tremplin vers la reconnaissance.

mercredi 8 juillet 2015

Vu pour vous à la Galerie Mougin / Laurence Montano

Cette photographie représente Gladys Mougin, dans son nouvel espace, entourée du Meuble de Pandora par Zoé Ouvrier, et d'une paire de lampes de Laurence Montano.

Paire de lampes
Laurence Montano
Bronze - Ebène
Hauteur : 64 cm (jusqu’’au niveau de la douille)
Largeur du piètement : 20 cm

Laurence Montano a imaginé et réalisé cette paire à l'occasion du Carré Rive Gauche, dont le thème portait sur les Métamorphoses. L'un des deux luminaires est dans le matériau de prédilection de l'artiste, le bronze, et le second se compose de bois et de bronze. Et l'oeil s'y perd... Comme si le bois se transformait en bronze, et inversement. Dans le traitement des pieds de lampe, on démasque le sculpteur. En effet, Laurence Montano a fait ses armes avec le plâtre, matériau du sculpteur par excellence, avant de découvrir le bronze. Et il réalise ses créations, bien qu'utiles et pratiques, telles de véritables sculptures.

Laurence Montano suit des études de Lettres qui développent son goût du symbolisme légèrement surréaliste, puis voyage, entre 1957 et 1980, tout en fréquentant quelques ateliers, dans lesquels il parfait ses connaissances et développe un savoir-faire. Architecte d’intérieur de 1980 à 1990, il réalise, dès 1990, ses premières créations en plâtre, principalement des luminaires. Bientôt il décide de se consacrer à la création et en 1992, il débute la production, pour des particuliers, de pièces de mobilier en plâtre. Matériau qui l’entraîne vers le bronze, devenu son support de prédilection. Depuis 1994, il est représenté par la Galerie Mougin, pour laquelle il réalise des pièces en bronze sur commande tels des tabourets, fauteuils, consoles. On relève des influences antiques, égyptiennes et étrusques, et parfois africaines.

Galerie Mougin: 22, rue de Lille 75007 Paris. Et toujours 30, rue de Lille 75007 Paris
Métro : Rue du Bac (ligne 12) - Saint-Germain-des-Prés (ligne 4) - RER : Orsay (ligne C)
La Galerie Mougin ouvre ses deux espaces du mardi au samedi de 13 h à 19 h

dimanche 5 juillet 2015

BMW Art & Culture partenaire des Rencontres de la Photographie à Arles, présente “Coup de Foudre” de Natasha Caruana, lauréate 2014 de la Résidence BMW au musée Nicéphore Niépce

Natasha Caruana, jeune photographe anglaise expose durant les Rencontres d’Arles 2015, une étude photographique sur le coup de foudre amoureux.
La série intitulée « Coup de Foudre /At First Sight » s’inspire du vécu amoureux de la photographe. En 2014 elle rencontre un homme, ils se marient trois jours avant le début de sa résidence à Chalon sur Saône. Natasha Caruana part à la recherche de réponses sur ce phénomène inexpliqué qu’est l’amour au premier regard, « love at the first sight » en anglais et laisse son mari à Londres !

Elle propose un travail issu de récits de couples ayant eu un coup de foudre, associé à des expériences menées dans les domaines de la psychologie comportementale. Cette tentative de compréhension de la passion amoureuse mêle théâtralisation de l’instant, commentaire scientifique et illustration des facteurs influençant le coup de foudre.

Par le biais d’un appel à témoin, l’artiste a demandé à une dizaine de couples et de célibataires de Chalon sur Saône ayant été touchés par un coup de foudre de revivre et de mimer les sensations ressenties lors de leur première rencontre.
Ces photos sont accompagnées de graphiques du système de circulation sanguin décrivant la réaction du cœur au moment de l’impact et d’une documentation constituée à partir de sept expériences réalisées sur l’attirance. Les tests ont été recréés avec des étudiants en classe de sciences du collège Nicéphore Niépce.

Coup de foudre de Natasha Caruana est présenté à Arles aux Rencontres de la Photographie, salle Henri Comte du 6 juillet au 31 août 2015.

Le commissariat général de l’exposition a été assuré par François Cheval, conservateur du musée Nicéphore Niépce et son équipe.

Le vernissage aura lieu mercredi 8 juillet en présence des Présidents de BMW Group France et Europe. Le lauréat de la Résidence BMW 2015 sera annoncé lors de cette soirée.
Durant l’exposition, le public pourra découvrir une vidéo réalisée par François Goizé sur les coulisses de la Résidence de Natasha Caruana à Chalon-sur-Saône.

Natasha Caruana a également été choisie par Sam Stourdzé, Directeur des Rencontres de la Photographie d’Arles, pour présenter sa série « Fairytale for Sale ». Elle a revisité cette série photographique sous la forme d’un court métrage réalisé en collaboration avec la compositrice Emilie Levienaise-Farrouch.
Ce court métrage sera projeté durant « La Nuit de l’Année » le 9 juillet aux Papeteries Étienne.

Le livre Coup de foudre, publié par les éditions Trocadéro, est disponible sur place.
Préfacé d’un texte de François Cheval, conservateur en chef du musée Nicéphore Niépce, il rassemble l’intégralité de la série. Cet ouvrage propose un voyage amoureux à travers histoires personnelles et observations scientifiques et s’achève sur une annexe détaillant les résultats des sept expériences menées par Natasha Caruana et les lycéens du Collège Nicéphore Nièpce.
C’est le quatrième ouvrage de la collection BMW Art & Culture dédiée aux lauréats de la Résidence photographique au musée Nicéphore Niépce.

Extraits du livre :

Extrait de l’introduction Serge Naudin, président du directoire BMW Group France :

Coup de foudre ! Pouvons-nous espérer titre plus évocateur pour aborder la passion qui anime BMW que celui de l’étude photographique réalisée par Natasha Caruana et présentée à Arles.

Extrait de la préface de François Cheval, conservateur en chef du musée Niépce :

Natasha Caruana, reconduit les gestes, sinon les affectations de la culture théâtrale. Mais, cette naïveté n’est qu’apparente. Sous ces clichés répétés, dans des décors qui doivent tant au chromo, dans cet exercice inutile, peut se lire la recherche réjouissante du sentiment, un peu bête, parce que trop humain, du bonheur.

Biographie :

Natasha Caruana est une photographe, vivant et travaillant à Londres, diplômée du Royal College of Art de Londres et enseignant la photographie à l’université des Arts créatifs de Farnham, Royaume-Uni.
Lauréate en 2014 de la Résidence BMW au musée Nicéphore Niépce, elle s’est inspirée de récits emprunts d'amour, de trahison et de fantasmes, de témoignages glanés sur internet, de sa vie personnelle et de dessins d’archives sur le sujet.
Son travail fait partie de nombreuses collections et a fait l’objet de nombreuses éditions photographiques. Natasha Caruana a exposé à Hijacked III: Contemporary Photography from Australia and the UK ; Narratives and Narrative Forms, Lianzhou Foto Festival, Chine ; The Social: Encountering Photography, The Sunderland Museum.
Elle a été nominée en 2014 au Prix Foam Paul Huf, désignée comme artiste à suivre par le Royal Photographic Society Journal et sélectionnée par la Humble Arts foundation parmi les dix-huit principales photographes féminines travaillant au Royaume-Uni.

BMW ET LA PHOTOGRAPHIE CONTEMPORAINE

BMW Group soutient depuis plus de 40 ans et à travers plus de 100 projets dans le monde la création et les arts contemporains, en ayant pour principe absolu de donner carte blanche aux artistes.

Serge Naudin, président du directoire de BMW Group France, souligne la similarité entre l’approche des photographes et des designers : « C’est avec la même liberté de création, la même attention et le même sens du détail et de l’esthétique que nos designers et nos ingénieurs conçoivent nos voitures en inventant chaque jour les innovations technologiques de demain. La recherche est alors sublimée pour donner libre cours à l’émotion. C’est naturellement que BMW s’est tournée vers la photographie ».

BMW soutient la photographie par un partenariat culturel inédit et ambitieux, sous forme d’une résidence d’artiste, avec le musée Nicéphore Niépce .

Initiée en 2011, la Résidence BMW est née du souhait commun du musée et de la marque de développer les pratiques photographiques contemporaines, « de l’envie partagée d’aller vers de nouveaux espaces de création » comme le souligne François Cheval, conservateur en chef du musée Nicéphore Niépce.

L’artiste bénéficie d’une bourse de 6 000 €, du financement de son hébergement à Chalon sur Saône, de la production d’un travail exposé aux Rencontres de la Photographie d’Arles et à Paris Photo, d’un film réalisé par François Goizé, et d’un livre publié aux éditions Trocadéro.

Le comité de sélection de la Résidence réunit des personnalités du monde de la photographie tels que François Cheval, déjà mentionné, Sam Stourdzé, directeur des Rencontres d’Arles, Christoph Wiesner, directeur artistique de Paris Photo, Damien Bachelot, collectionneur, Chantal Nedjib, présidente de l’image par l’Image, Maryse Bataillard, responsable du mécénat culturel BMW France.
Cette résidence vise à offrir un espace de libre expression, à accompagner la production artistique et à encourager l’émergence de talents en permettant à ses lauréats une visibilité exceptionnelle parmi les professionnels et les amoureux de la photographie.

Informations Pratiques :

Exposition: Salle Henri Comte du 6 juillet au 31 aout 2015
Commissaire d’exposition : François Cheval
Exposition produite par BMW avec le soutien du musée Nicéphore Niépce
Livre : Coup de foudre, éditions Trocadéro 2015, Bilingue français et anglais
88 pages-50 images. Format : 200x256mm. Prix : 29€ en librairie à partir du 9 juin 2015
Vidéo : François Goizé

jeudi 2 juillet 2015

Céleste Boursier-Mougenot

L'association Asphodèle organise, chaque année, des expositions in situ, hors du lieu qu'elle occupe habituellement.

Ainsi, en juillet 2013, on pouvait voir dans l'église Saint-Honorat des Alyscamps, à Arles, une œuvre lumineuse de l'artiste Ann Veronica Janssens. Cette installation, visible pendant plus de trois heures chaque après-midi, permettait de voir les rayons de soleil matérialisés par une brume répandue dans l'espace de ce sanctuaire. Ces rayons apparaissant à chaque instant, traversant les vitraux, se déplaçaient à partir de son apparition au zénith de l'église puis glissaient ensuite vers le sud et l'ouest révélant ainsi le mouvement de l'astre et celui de notre planète.

Au cours de l'été 2015, pendant le mois de juillet, c'est une œuvre de Céleste Boursier- Mougenot qui sera installée dans ce même lieu, mais à la lumière succédera une œuvre sonore créée par l'artiste, certes «sans parole ni musique», mais accueillant en direct le rendu acoustique d'une onde en provenance de l'univers, autrement dit, ici et maintenant, une mise en musique du temps et de l'espace. Intitulée i0, cette production est une création originale et inédite pour Asphodèle — Espace pour l'art.

«La particularité des expositions présentées dans l'Eglise Saint-Honorat, se jouant avec la contrainte du lieu patrimonial qui ne tolère pas l'encombrement physique d'une œuvre plastique, Céleste Boursier-Mougenot présente i0, œuvre inédite, sonore et immatérielle. i0 dispose le visiteur à une écoute curieuse et émerveillée de l'écho des mouvements des astres. Io, satellite galiléen de Jupiter, situé à 421 600 km de la planète, est connue pour son volcanisme très actif dont l'énergie provient vraisemblablement des interactions de marées entre lui, les autres satellites Europe, Ganymède et Jupiter. Il produit sur Jupiter des aurores boréales dites aussi “empreintes de Io”. Une antenne amateur est placée sur un toit adjacent à l'église, à l'écoute des pulsations et sursauts cosmiques de Jupiter et de sa magnétosphère.

À l'écoute de cette fréquence, Céleste Boursier-Mougenot reconditionne en direct, ces émissions radio pour donner à entendre l'activité lointaine des planètes. Alors que depuis Pascal, l'astronomie nous enseigne un cosmos silencieux, Céleste Boursier-Mougenot s'appuie sur l'imaginaire poétique à l'œuvre dans les cosmographies contemporaines, affirmant qu'il y a assurément quelque chose à entendre de la dispute entre Io et Jupiter.» (Cécile Viguier)

En parallèle, à la galerie «Espace pour l'art» située au centre de la ville d'Arles, est présentée persistances (2014), une autre œuvre de Céleste Boursier-Mougenot. Il s'agit d'un «euphonium qui sécrète une mousse blanche en mouvement, évoluant au rythme des variations harmoniques d'approches (1993) et immersions (1993), pièces sonores composées par l'artiste».

Autre lieu
Eglise Saint-Honorat
Avenue des Alyscamps
13200 Arles

Informations pratiques
Eglise Saint-Honorat des Alyscamps, tous les jours: 14h-18h30. Tarif d'entrée: 3,50€
Galerie Espace pour l'art, mardi-samedi: 14h-19h

Céleste Boursier-Mougenot
08 juil.-30 juil. 2015
Arles. Asphodèle. Espace pour l’art

mercredi 1 juillet 2015

FONDATION D'ENTREPRISE RICARD / L'ECOLE DE STEPHANIE / 02-04 JUILLET

L'ECOLE DE STEPHANIE
L'exposition Life is a Bed of Roses (un roman) accueille durant trois jours la 6e édition de «L'Ecole de Stéphanie», qui se déroule dans un espace modélisé à partir des fonctions minimales d'une salle de classe.

Son image a été pensée par Pierre Joseph, qui la définit ainsi :
«L'espace intègre une série de douze photographies de vitraux, une moquette bleue, une table de conférence, un équipement audiovisuel, et des sièges en nombre suffisant. L'ensemble pourrait évoquer d'emblée une salle de classe de l'enseignement catholique, mais ce n'est pas ici véritablement l'enjeu. La série d'images, prise sans vocation documentaire, ni cadrage exigeant, nous renvoie davantage du côté du mitraillage photographique et touristique que vers une lecture savante de l'iconographie religieuse.
Malgré cela, fruit du hasard et de différents paramètres, dont l'ensoleillement de la cathédrale Notre-Dame, où ont été prises ces photos, ce jour-là, de la distance objectif/sujet, de la focale et de l'exposition, une seule scène de vitraux aura été choisie. Il s'agit d'un motif fréquent de l'art chrétien, l'arbre de Jessé, dans une version restaurée de Viollet-le-Duc. On pourra donc y voir et y lire, une allusion parcellaire à la généalogie de Jésus et donc à l'histoire et la transmission au sens large.
L'arrière-plan de chacun des personnages de ces vitraux étant bleu comme l'est la moquette qui emplit l'espace de la classe, le dispositif inclut malgré lui le visiteur ou l'élève dans cette 'histoire'…
Ces images sérielles n'en sont pas moins tout à fait décoratives et joueront de cette manière et sur ce registre avec le reste de l'exposition».

«L'Ecole de Stéphanie» n'est ni une fiction ni une parodie, mais le pilote d'une école, une situation amenée à se déplacer et à se renouveler, comme c'est le cas depuis sa création en 2006 pour «La force de l'art», triennale d’art contemporain à Paris.
«L'Ecole de Stéphanie» est un espace de projection, de travail, de transmission et de mutualisation des savoirs. Une petite école temporaire où les questions d'image, de représentation et de langage circulent librement. Un lieu émancipé des règles et de l'autorité, des classements et des disciplines, qui fonctionne hors programme et sans manuel.

Sur toute la durée de la manifestation, des 'maîtres' et 'maîtresses' interviennent selon un rythme intensif. Ils ne cherchent pas à régner, ils s'inventent des filiations et des trajectoires personnelles, des méthodes et des outils de pédagogie. Ils enseignent, le temps d'une classe, une leçon de choses, une leçon de mots.

PROGRAMME DES COURS (ENTREE LIBRE)

JEUDI 2 JUILLET
15h - 16h Charles de Meaux
16h - 17h Nicolas Bourriaud
17h - 18h Daniel Baumann
18h - 19h Dominique Gonzalez-Foerster

VENDREDI 3 JUILLET
15h - 16h François Cusset
16h - 17h Lili Reynaud Dewar
17h - 18h Mélanie Matranga
18h - 19h Jean-Claude Moisdon

SAMEDI 4 JUILLET
15h - 16h Mehdi Belhaj Kacem
16h - 17h Philippe Azoury
17h - 18h Arnaud Viviant

L'environnement musical est de Jean-Yves Leloup et la cloche de Trisha Donnelly.
«L'Ecole de Stéphanie» bénéficie du soutien de la FABA, Fundación Almine y Bernard Ruiz-Picasso para el Arte.

FONDATION D'ENTREPRISE RICARD
12, rue Boissy d'Anglas. 75008 Paris
www.fondation-entreprise-ricard.com
Entrée libre du mardi au samedi de 11h à 19h