mercredi 19 novembre 2014

Krijn de Koning DE KONING : ESPACE - COULEURS Exposition

Chaque œuvre du néerlandais Krijn de Koning est pensée pour un site spécifique. Ses installations, qui mêlent sculpture, peinture et architecture, déconstruisent géométriquement le lieu choisi en l'investissant, créent une mise en abyme, avec d'autres espaces dans l'espace, induisant ainsi de nouvelles déambulations et perspectives.

Ses interventions bouleversent l'esprit du lieu afin d'en révéler sa particularité, sa beauté et parfois même sa problématique.

Avec son architecture brute et monumentale, le CENTQUATRE-PARIS invite cet artiste à remodeler ses espaces et ses volumes ouverts à tous.

Comment qualifiez-vous votre rapport à l'espace ?

Je suis extrêmement intéressé par cette notion de réalité construite autour de nous : le milieu, l'espace, comment tout cela est construit et conditionné et à quelles problématiques cela répond.

Il y a énormément à voir, à sentir sur la réalité qui nous entoure : celle fabriquée par des humains avec leurs idées. La réalité peut prendre une forme très claire, hasardeuse, méchante ou généreuse.

Intervenir avec un geste sculptural ou architectural, cela montre que même si les choses sont construites, elles ne sont pas aussi fixes qu'on ne les envisage. Leurs conséquences sur notre perception, aussi conditionnées qu'elles soient sont plus simples à changer, à clarifier ou complexifier qu'on ne le pense, cela dépend toujours de l'endroit ou de l'instant. J'ai fait des installations blanches dans un espace blanc, et la conséquence est que la pièce disparait.

Il peut y avoir des contradictions passionnantes à traiter, par exemple des œuvres intégrées par l'architecture mais séparées par la couleur. J'aime travailler sur ce type de contradictions. En Angleterre j'ai fait une seule et même œuvre reproduite deux fois et présentée dans deux espaces différents : dans un musée et dans une grotte victorienne. C'est très intéressant de se confronter à la différence. Ainsi, on envisage le travail en double et cela nous amène à nous projeter d'un espace à un autre. L'installation devait être doublement in situ.

Dans tous les cas, je n'ai pas d'attentes hiérarchisées, j'essaie d'être toujours le plus ouvert possible à une situation autour de moi, face à un espace. Il y a tant de différents enjeux et tout autant de solutions, même un simple apport de couleur peut tout bouleverser. C'est une recherche personnelle relativement intuitive qui me procure du plaisir, mais j'ai une conscience de l'impact que cela peut avoir sur l'espace. J'ai également un rapport très fort au pragmatisme : les moyens, les aides, les matériaux vont structurer mon activité d'artiste.

Extrait d'un entretien avec Krijn de Koning au CENTQUATRE-PARIS - le 17 septembre 2014

10 janvier > 08 mars 2015
horaires d'ouverture :
les mercredis, jeudis, samedis et dimanches/ 14h-19h
pendant les vacances scolaires : du mardi au dimanche de 14h à 19h
Tarifs : 5€ TP / 3€ TR / 2€ TA

Le CENTQUATRE-PARIS
5 rue Curial 75019 PARIS
M° Riquet (ligne 7)
Informations et billetterie www.104.fr

lundi 17 novembre 2014

ANDRIEU exposera à la Galerie Sylvie le Page à partir du 28 novembre et jusqu'au 17 janvier 2015

Exposition Dark Spirit
Du 28 novembre au 17 janvier 2014


Responsable d'une école d'art jusqu'en 2009, Andrieu créé la nuit.
Andrieu produit des tableaux perturbants, fascinants, éblouissants.
Retiré aujourd'hui en Provence, Andrieu travaille également en tant que plasticien. Ses installations sont souvent monumentales et remarquables de puissance, posant l'éternelle question du sens de la destinée humaine.

Maîtrisant parfaitement sa technique, Andrieu réalise des pièces épurées traitant de sujets qui nous touchent profondément : la mort, la souffrance, la torture, la douleur...

Quel que soit le support utilisé (toile, papier, bois) le désir de minimalisme d'Andrieu nous entraîne dans un univers perturbant et fascinant à la fois.

La Galerie présente aussi une série de statuettes brutes, dernières créations d'Andrieu.

« Pour l'instant je crée des univers, sans aucune recherche d'esthétisme. Je cherche à exacerber les choses et à en tirer leur quintessence à la recherche de sentiments nés d'une émotion ». Andrieu

Galerie Sylvie Le Page
Du mardi au vendredi 14h-19h
Samedi 11h-19h et sur rendez-vous

20, rue Saint-Claude
75003 Paris- France

www.galeriesylvielepage.com

Réouverture de l'Espace Titouan Lamazou à Aigues Mortes jusqu'au 28 décembre

Les femmes peintes par Titouan Lamazou ont confié leur histoire à l’artiste voyageur, qui expose une sélection de ses portraits, Espace Titouan Lamazou, à Aigues Mortes jusqu'au 28 décembre.

Blessing, Jeanne, Kabari, Dayu, Moumna, Kobra, Heiata, Nathalie… Les femmes peintes par Titouan Lamazou ont confié leur histoire à l’artiste voyageur. Aujourd’hui, l’Atelier Titouan Lamazou édite une sélection de ces portraits tirés de ses carnets, numérotés et signés par l’artiste.

Des faubourgs de Nouadhibou à la toundra sibérienne en passant par l’Inde, la Colombie, l’Australie ou les confins de l’Europe orientale Titouan Lamazou a parcouru les cinq continents à la rencontre de femmes à la destinée singulière. Son oeuvre a pris valeur de manifeste en faveur des droits des femmes. Chaque regard capté porte avec force un message de liberté et d’autonomie.

L’Atelier Titouan Lamazou édite une sélection de ces portraits tirés de ses carnets, numérotés et signés par l’artiste. À découvrir dans l’espace qui lui est consacré à Aigues-Mortes jusqu’au 28 décembre.

Un lieu de convivialité, un choix de cadeaux, calendriers, agendas, livres, dvd...

Cet espace dédié à Titouan Lamazou est aussi un lieu de rencontres et de convivialité... Producteurs de vins, ostréiculteurs, trufficulteurs et artistes amis y sont les bienvenus.

Espace Titouan Lamazou
11, quai des croisades AIGUES-MORTES
Ouvert du jeudi au dimanche de 15h à 19h et sur rendez-vous

mercredi 12 novembre 2014

FOTOFEVER, PHOTOGRAPHY ART FAIR #5 LE RENDEZ-VOUS D’UNE AUTRE SCÈNE PHOTOGRAPHIQUE CARROUSEL DU LOUVRE DU 14 AU 16 NOVEMBRE 2014

FOTOFEVER: LE DECLIC
La fièvre photographique frappe pour la cinquième fois !
Le Carrousel du Louvre accueille à nouveau la relève de la photographie internationale du vendredi 14 au dimanche 16 novembre 2014.
Un rendez-vous parisien incontournable pendant le Mois de la Photo, l’opportunité de prendre le pouls de la jeune création photographique qui séduit de plus en plus les collectionneurs.

L’ambition de fotofever: favoriser la découverte, encourager et soutenir les artistes par l’acquisition de leurs oeuvres.

L’idée fondatrice: s’ouvrir aux jeunes générations pour qui la photographie est le médium de leur temps et le vecteur de communication par excellence, générer de nouvelles vocations de collectionneurs et faire partager la fièvre de collectionner.

CATCH THE FEVER, COLLECT PHOTOGRAPHY ! LA TEMPERATURE MONTE
Cette année le rideau s’ouvre avec une sélection de plus de cent galeries internationales contre soixante l’an passé. Fotofever connaît une évolution significative et également qualitative.
Cette année, un comité assure la qualité artistique de la sélection des galeries présentées. Parmi les galeries qui rejoignent la manifestation, plus de la moitié est spécialisée en photographie, deux tiers des galeries sont étrangères avec une forte présence asiatique et la France est représentée tant par Paris que par la province. De nombreuses jeunes galeries accèdent à fotofever grâce à l’offre low cost : le wall.
LE JEUNE CARREFOUR PHOTOGRAPHIQUE
Plus que jamais cette photography art fair se positionne comme le jeune carrefour photographique pour tous ceux qui cherchent à découvrir et acheter les étoiles montantes de la photographie !
— Susciter des vocations avec l’exposition d’une collection privée inédite sur une thématique brûlante: Galila Barzilaï Hollander nous présente sa collection d’oeuvres photographiques sur «l’argent».
— Initier sa propre collection avec le guide du collectionneur: véritable outil de mise au point sur l’achat de photographie coédité avec AMA et offert à tous les visiteurs de fotofever.
— Cadrer serré avec le start to collect: repérer l’oeuvre coup de coeur de chaque exposant pour démarrer sa collection. Matérialisées par des étoiles rouges, ces oeuvres n’excèdent pas les 1 000 €.
— Révéler des talents avec le fotoprize: aider un jeune diplômé d’une école d’art à faire son entrée sur le marché de l’art. Laure Fauvel est la lauréate 2014.
— Revisiter ses classiques avec Harcourt: le célèbre studio vient fêter ses 80 ans à fotofever avec une exposition-vente de portraits incontournables mais aussi d’inédits.
— Flasher sur des événements marquants: des expositions qui mettent la Femme à l’honneur, proposées par Agathe Gaillard, la revue Camera et le book-magazine OFF the Wall et la venue exceptionnelle de Gerard Malanga qui nous plonge dans l’univers de la Factory d’Andy Warhol.
— Zoomer sur un programme d’animations riche et varié: rencontres, signatures, séances photo, concerts…

FOTOFEVER AU CARROUSEL DU LOUVRE 14 > 16 NOV 2014

Contact Fotofever: www.fotofeverartfair.com
info@fotofeverartfair.com
Direction: Cécile Schall

Ouverture au public: 14 > 16 novembre 2014
Vendredi 14 nov. 10h-20h
Samedi 15 nov. 10h-20h
Dimanche 16 nov. 10h-19h

Tarif plein: 15 € / Tarif étudiants: 8 € / Tarif < 18 ans: gratuit
Catalogue: 18 € / Ticket d’entrée + catalogue: 25 € / Guide du collectionneur: offert

Carrousel du Louvre. 99, rue de Rivoli. 75001 Paris. www.carrouseldulouvre.com

Exposition Grégory WATIN à la galerie Sylvie le Page

Après une première expérience Luxembourgeoise et plusieurs rencontres enrichissantes avec différents artistes, Sylvie et Jean-François Le Page viennent d'ouvrir leur propre galerie au cœur de Paris, dans le Marais, rue Saint-Claude.

Leur ambition, que la galerie devienne une véritable passerelle entre des artistes « coups de cœur » et le public, les collectionneurs ou de simples amateurs d'art moderne et contemporain.

Dans un style sobre et épuré mais chaleureux, Sylvie et Jean-François font de leur galerie un lieu d'échanges. Ils ont pour fil conducteur la recherche de l'émotion.
Leur devise : Humain et Urbain.

Glory-Wall de Grégory Watin - Jusqu'au 22 novembre 2014

Brillant représentant du style urbain, Grégory Watin est un peintre-plasticien français d'une grande modernité qui expose de New-York à Singapour en passant par Paris.

Il recycle de manière unique des matériaux bruts pour composer ses tableaux qu'il achève avec une plaque de plexiglas. Ainsi, le regard du spectateur oscille entre sous et sur la transparence.

Grégory Watin travaille des « séries » entre 30 et 50 châssis en même temps afin d'échapper à la construction raisonnée des éléments et offre à ses œuvres la possibilité d'atteindre leur identité propre. Sa démarche artistique consiste à ne jamais s'imposer : ni sur ses créations, ni sur ses contemplateurs.

Il ose s'éloigner de son univers urbain en se lançant un défi. Sa série « Corpus » s'inspire du corps masculin à partir du selfie d'un modèle. En effet, quoi de plus vide de sens qu'un selfie ?

Ce qui m'intéresse dans l'image, c'est ce qu'elle finit par devenir. L'icône contemporaine engloutit le sens même de ce qu'elle représente, l'image prend le dessus sur le fond. Ne subsiste alors que ce que chacun d'entre nous lui rattache. »

Grégory Watin aborde ainsi la fragilité de l'apparence narcissique toujours vue à travers le prisme d'un plexiglas, écran brillant qui contraste avec les matières brutes qui composent la toile.

Il ne faut donc pas chercher une clé dans ses œuvres car il ne crée pas à partir d'un processus esthétique préétabli. Les concepts du beau sont rejetés au profit de la « créativité naturelle » qui offre à ses travaux une identité et une intensité d'une modernité renouvelée.

« La ville et les gens, cette urbanité du n'importe quoi, si on la regarde un peu, n'est pas que triste et condamnée, elle est aussi colorée et rythmée. »

www.gregorywatin.com

Exposition du 24 octobre au 22 novembre

Du mardi au vendredi 14h-19h
Samedi 11h-19h et sur rendez-vous

20, rue Saint-Claude
75003 Paris- France
Métro : Ligne 8, Saint-Sébastien - Froissart

vendredi 7 novembre 2014

Bergerac : Exposition Madagascar - Emmanuel Michel à la Galerie Bénédicte Giniaux, 14 novembre au 7 décembre 2014

Artiste voyageur, peintre et sculpteur, www.emmanuelmichel.com

Amoureux du trait et maître de la couleur, Emmanuel Michel tire son inspiration de ses voyages sur les cinq continents.

Son travail est résolument tourné vers l'homme dans son quotidien.

Il s'intéresse aux populations, à leur culture, leurs rites et leur humanité.

Il raconte le monde à travers son œuvre lumineuse et humaniste où s'exprime une profonde sensibilité servie par un sens aiguë de l'observation et une technique d'exécution remarquables.

Touchant de sincérité et sans superflus, il signe des œuvres fortes choisissant des supports variés : toiles, papiers, cartons, affiches décollées, bois, cuivre, terre, bronze, tôles ou ferrailles usagées...

Il a effectué de nombreuses expositions depuis une vingtaine d'années en France et à l'étranger, plusieurs ouvrages relatent son travail.

Informations pratiques

Exposition Madagascar, 14 novembre au 7 décembre
Du mercredi au dimanche de 15h30 à 19h30 et sur rendez-vous
Galerie Bénédicte Giniaux
3 place du Docteur Cayla, 24100 Bergerac
www.galeriebenedicteginiaux.fr

jeudi 6 novembre 2014

Festival RussenKo, 6ème édition - « Figer le temps, fixer l'intime » - avec la Galerie Polka - « Le Dégel, Russie (1950 - 1965) » - avec le MAMM - (Janvier et Février 2015)

A l'occasion de sa 6ème édition, le Festival des cultures russes et russophones RussenKo s'associe avec la Galerie Polka et présente - du 30 janvier au 1er février 2015 - « Figer le temps, fixer l'intime » : une exposition photographique collective de Françoise Huguier, Yves Marchand et Romain Meffre et Alexander Gronsky. Quatre photographes qui portent un regard singulier sur la Russie et l'espace russophone. L'exposition consiste en 20 grands formats exposés dans divers lieux de la ville du Kremlin-Bicêtre.
La photographie étant au cœur du Festival francilien, celui-ci s'associera par ailleurs et une nouvelle fois au prestigieux Multimedia Art Museum de Moscou (MAMM) et à sa directrice Olga Sviblova pour présenter - du 9 janvier au 1er février 2015 - « Le Dégel, Russie (1950 - 1965) », une exposition collective de Vladimir Lagrange, Viktor Akhlomov et Vsevolod Tarassevich, trois grands photographes soviétiques et russes qui ont, chacun à leur manière, illustré l'atmosphère d'un pays qui se met, imperceptiblement, à changer.

Figer le temps, fixer l'intime

A l'occasion de cette collaboration exceptionnelle avec le Festival RussenKo, la galerie Polka a choisi de présenter quatre photographes qui portent un regard singulier sur la Russie et l'espace russophone. Trois approches sont proposées : l'immersion, l'abandon et l'invitation au voyage.

Françoise Huguier * relève les habitudes et le comportement des habitants dans leur intimité. En complète immersion, elle loue durant 7 ans une chambre chaque automne dans un appartement communautaire de Saint-Pétersbourg. Pendant de nombreux mois, elle va partager le quotidien de ces locataires. Entre va-et-vient dans les couloirs, tour de douche, ménage planifié, partage de la cuisine, la photographe devra se familiariser avec toutes les règles de la maison avant de recevoir les premières confidences. « Kommunalka » est un remarquable travail sur les rapports humains entre ces habitants contraints à la colocation. Publié aux éditions Actes Sud (2008), ces destins croisés permettent de toucher du doigt l'évolution de la société russe de la chute du communisme à la Russie de Poutine.

Les photos de « Kommunalka » seront exposées en intérieur et en extérieur : Médiathèque L'Echo, Place Jean-Baptiste Clément, 94270 Le Kremlin-Bicêtre

Côté voyage, Françoise Huguier présentera « En route pour Behring », son journal de bord photographique d'un voyage qui l'a menée de l'Oural au détroit de Behring : un voyage à la rencontre du grand nord russe au-delà du cercle polaire, à la rencontre des différentes ethnies, éleveurs de rennes et chasseurs de morses. Des paysages nus, neiges et glaces, des paysages habités, proches d'industries ou ports de pêche, petites villes, villages, cabanes, tentes, goulags endormis, cimetières. Des rennes, des morses, des baleines, un ours blanc. Des couleurs, des odeurs. Et des visages, des vies. Nenets, Tatars, Dolgans, Nganassans, Inuits, Bouriates, Russes, Arméniens, Lituaniens... Françoise Huguier s'était donné six mois pour approcher les confins mythiques de ses géographies d'enfance et un rêve adulte.

Les photos de « En route pour Behring » seront exposées en extérieur, sur les grilles du Parc Philippe Pinel, Rue Rossel et Rue de la Convention, 94270 Le Kremlin-Bicêtre

Le duo Yves Marchand et Romain Meffre ** - passionné par l'exploration de ruines ou d'endroits désertés par la population - offre quant à lui une vision théâtralisée de lieux abandonnés de la région du Donbass (« Le bassin houiller du Donbass », série réalisée en 2012), marquée aujourd'hui par les difficultés économiques et par une crise politique sans précédent.

Après Détroit aux Etats-Unis et l'île d'Hashima au Japon, les photographes tournent ainsi leur objectif vers le Donbass en Europe de l'Est. Cette région comprend deux oblast (provinces) de l'est du pays : Donetsk et Louhansk.

Si l'exploitation lucrative des mines de sels permet en 1676 l'émergence de Sloviansk, la première ville de la région, ce sont les vastes gisements de houille découverts en 1721 qui permettent l'industrialisation rapide du Donbass.

Aujourd'hui marquée par une industrie en berne, le bassin houiller du Donbass est en proie à un chômage en hausse tandis que les différents carreaux miniers de la région ferment les uns après les autres. Ce bassin houiller est donc un espace économique historiquement important mais déchiré entre l'Ukraine et la Russie.

Les photos « Le bassin houiller du Donbass » seront exposées en extérieur sur la Place de la Mairie, 94270 Le Kremlin-Bicêtre

Alexander Gronsky ***, jeune photographe estonien, connu pour ses travaux documentaires sur les revers du développement industriel (on se souvient de sa série autour de la ville de « Norilsk » présentée en avant-première en janvier 2014 pour le Festival RussenKo) et sur les effets de l'environnement sur les populations locales présentera une autre facette de son travail : celui de la reconstitution de la peinture guerrière russe (« Reconstruction »). En photographiant des amateurs du genre lors de reconstitutions militaires, Alexander Gronsky compose des triptyques de grandes batailles historiques, de la seconde guerre mondiale à l'invasion russe en Afghanistan.

Chaque image est prise à un moment différent. Le photographe a la volonté de jouer sur le rapport espace - temps, son objectif étant de compresser l'action et la durée pour le résumer en une seule œuvre. Ces impressionnantes - et parfois violentes- recompositions dénoncent, à leurs manières, le rapport in fine que la société entretient avec la guerre et les conflits. Ni le photographe, ni les militaires amateurs, ni les touristes qui observent cette reconstitution, n'ont connu un vrai champ de bataille en action. En revanche, tous ont vu des films ou des jeux vidéo qui ont influencé leur sentiment sur ces faits tristement réels.

Alexander Gronsky veut mettre en exergue cette transition du propos où, à force de trop d'intermédiaire, la réalité est métamorphosée jusqu'à enthousiasmer un touriste devant la reconstitution d'une scène de guerre meurtrière...
Finalement, dans pratiquement tous les cas, seul le paysage que Gronsky photographie en arrière plan, toujours couvert de neige comme souvent dans son travail, sait exactement ce qui s'est passé ce jour-là... Ce paysage, seul garant de notre mémoire collective.

Les photos de « Reconstruction » seront exposées dans le Hall de l'hôtel Novotel, 22 rue Voltaire, 94270 Le Kremlin-Bicêtre du 15 janvier au 15 février 2015.

Informations pratiques :
Figer le temps, fixer l'intime
Dans plusieurs lieux de la Ville du Kremlin-Bicêtre
Françoise Huguier, Yves Marchand et Romain Meffre, Alexander Gronsky
En partenariat avec la Galerie Polka : http://www.polkagalerie.com/

Les 30, 31 janvier et 1er février 2015 (Françoise Huguier, Yves Marchand et Romain Meffre)
Du 15 janvier au 15 février (Alexander Gronsky)
Entrée libre

* Françoise Huguier :
Cambodge, Japon, Inde, et surtout Afrique, puis Russie. Françoise Huguier est une grande voyageuse qui se définit volontiers comme « photographe documentaire ». Parallèlement à plusieurs travaux pour le monde de la mode dans les années 80 et 90, dont elle tirera un livre intitulé Sublimes (éd. Actes Sud, 1999), elle commence à sillonner le globe, s'orientant vers le reportage en noir et blanc au Japon puis réalisant un reportage sur la mousson en Inde pour le compte des ministères français et indiens.
Le continent africain lui inspire son premier ouvrage, Sur les traces de l'Afrique fantôme (éd. Maeght, 1990), qui lui vaut d'être lauréate de la Villa Médicis hors les murs. Elle sera de nouveau nominée en 1993 avec son livre En route pour Behring (éd. Maeght, 1993), journal de bord d'un voyage solitaire en Sibérie. Ce travail est exposé dans de nombreux festival et galeries et lui vaut un prix World Press Photo la même année. En 1998, la Maison européenne de la photographie présente l'exposition A l'extrême, issue de plusieurs séjours dans le Kwazulu-Natal en Afrique du Sud. Dans la continuité de ce travail, elle écrit Secrètes (éd. Actes Sud, 1996), livre dans lequel elle réussit à entrer dans l'intimité des femmes africaines.
C'est à partir de l'année 2000 qu'elle décide de passer plusieurs années à Saint-Pétersbourg pour travailler sur les appartements communautaires.
En 2004, Françoise Huguier retourne sur les traces de son enfance de prisonnière du Viêt Minh au Cambodge. Cette histoire est retracée dans un livre J'avais huit ans (éd. Actes Sud, 2005) et une exposition présentée aux Rencontres d'Arles.
A partir de 2007, elle collabore à plusieurs expositions et travaux (Maison européenne de la photographie, Musée du quai Branly, 1re biennale Photoquai...) tandis que la galerie Patrice Trigano présente en 2009 La maison close de Françoise Huguier à l 'occasion d'Art Paris. Cette même année, elle est en résidence d'artiste au Lassale College of Arts à Singapour avant de devenir en 2010 commissaire générale de la 2e Biennale internationale de l'image à Luang Prabang au Laos. Françoise Huguier a été nommée directrice artistique et commissaire générale de la 3e édition de la biennale Photoquai, organisée par le musée du quai Branly.

**Yves Marchand et Romain Meffre
Yves Marchand et Romain Meffre sont deux jeunes photographes français. Leur passion commune, les ruines contemporaines, les a réunis en 2002.
Ils débutent leur collaboration en visitant les décombres parisiens, puis explorent par la suite les ruines belges, espagnoles, allemandes, américaines au gré de leurs voyages et de leurs découvertes. « En visitant des ruines, nous avons toujours essayé de nous focaliser sur des édifices remarquables dont l'architecture incarne la psychologie d'une époque, d'un système, et d'en observer les métamorphoses. »
Entre 2005 et 2009, le duo part à l'assaut des vestiges de Détroit, l'ex-capitale de l'automobile, leur premier grand projet au long cours. Ruins of Detroit est publié aux éditions Steidl en 2010. Le livre est un succès, la maison d'édition réimprime actuelle- ment l'ouvrage pour la deuxième fois.
En parallèle de ces documents essentiellement américains, Yves Marchand et Romain Meffre ont commencé leur enquête sur l'île de Gunkanjima. Entre 2008 et 2012, les photographes ont exploré à plusieurs reprises ce petit rocher, interdit au public, perdu au large de Nagasaki. Gunkanjima (« vaisseau de guerre » en japonais) est le surnom d'Hashima, une ancienne cité minière, désertée en 1974 et aujourd'hui laissée à l'abandon. Ce travail est publié aux éditions Steidl, en mai 2013.
Le duo suit toujours la même méthode de travail : une chambre photographique, un cadre froid et objectif. Mais les artistes doivent user de moyens innovants pour photographier ces lieux livrés à eux-mêmes, souvent plongés dans les ténèbres.
Ils prouvent à chaque projet leur persévérance et leur talent à explorer des endroits abandonnés, désertés par les populations. Véritables documents photographiques, leurs images baignent dans une atmosphère apocalyptique, elles ont pour ambition de rendre compte et de soulever les failles de notre système moderne.
Yves Marchand est né en 1981, Romain Meffre en 1987.

***Alexander Gronsky
Né en 1980 à Tallinn, en Estonie, Alexander Gronsky vit actuellement à Riga en Lettonie. Son œuvre photographique se concentre sur les paysages. Abandonnées, silencieux, ils offrent à l'artiste la possibilité de mener une réflexion sur les effets de l'environnement sur les populations locales.
Dans Less Than One (2006-2009), le photographe se déplace dans les endroits les plus reculés de Russie où la densité de population est inférieure à une personne par kilomètre carré. Il poursuit sa réflexion avec The Edge (2008-2009), nouveau travail documentaire autour d'un Moscou enneigé, dont les grandes étendues aux conditions hostiles constituent le théâtre d'une histoire sans drame, celles de vies isolées et silencieuses.
Après avoir été récompensé par le prix Foam Paul Huf en 2010 pour The Edge, Alexander Gronsky décide de partir vers de nouvelles contrées, en Chine, à la lisière des mégalopoles de Shanghai, Chongquing ou Shenzen, où l'agitation génère un chaos. Mountains & Waters (2011) est une série de diptyques grand format dans lesquels le photographe épouse une conception chinoise du paysage, moins descriptive que mentale.
Pastoral (2008-2012), nouvel opus d'Alexander Gronsky sur les paysages russes, a été récompensé par le Prix Aperture Portfolio en 2009 et a remporté le 3e prix dans la catégorie « Vie quotidienne » du World Press Photo en 2012. Pour ce travail, le photographe revient dans la périphérie moscovite pour y explorer les friches urbaines et les terrains abandonnés.
Représenté par la galerie Polka depuis 2010, Alexander Gronsky a publié dans de nombreuses revues dont Foam, Stern, Spiegel, Art+Auction.
Il a présenté « Norilsk », au Festival RussenKo à Paris en janvier 2014.

« Le Dégel », Russie (1950 - 1965)

Le Festival RussenKo, pour cette 6eme édition, s'associe de nouveau au prestigieux Multimedia Art Museum de Moscou (MAMM) et à sa directrice Olga Sviblova pour présenter sous le titre « Le Dégel » une exposition des œuvres de grands photographes soviétiques et russes, aujourd'hui des classiques de la photo russe. Vladimir Lagrange, Viktor Akhlomov et Vsevolod Tarassevich ont chacun à leur manière illustré l'atmosphère d'un pays qui se met, imperceptiblement, à changer. Les années de « dégel » (années 1950/65) marquent une époque bien particulière de l'histoire soviétique. Les photos traditionnelles figées et sans vie, faites sur commande officielle lors des parades ou des congrès, cèdent la place à des images, certes, encore mises en scène, mais qui respirent la liberté et permettent de jeter un nouveau regard sur l'époque. La nouvelle génération de photographes utilise de nouvelles formes d'expression, professe de nouvelles valeurs, expérimente et cherche de nouveaux moyens, des méthodes et des images nouvelles.

Informations pratiques :
« Le Dégel » (Russie, 1950 - 1965)
Vladimir Lagrange, Viktor Akhlomov, Vsevolod Tarassevich
En partenariat avec le MAMM : http://www.mamm-mdf.ru/en/

Du 9 janvier au 1er février 2015
10h-19h les 30, 31 janvier et 1er février 2015
Autres jours : du mardi au samedi : 14h-19h
Espace Culturel André Malraux
2 place Victor Hugo; 94270 Le Kremlin-Bicêtre
Entrée libre

Vernissage
Jeudi 8 janvier 2015 - 19h