mardi 26 mai 2015

FRANÇOIS MORELLET / L’ESPRIT DE SUITE (1965-2015) MUSEE DES BEAUX-ARTS DE CAEN / 15 MAI-21 SEPT.

Invité pour la première fois au musée des Beaux-arts de Caen, François Morellet occupe une place très singulière sur la scène artistique française et internationale.

Membre fondateur du Groupe de Recherches d’Art Visuel, il est aussi l’un des représentants majeurs de l’abstraction géométrique et de l’art optico-cinétique. L’œuvre de François Morellet, développée au cours des 60 dernières années, repose sur une conception systématique de l’art ; les règles qu’il se donne lui permettent de réduire au minimum le nombre de décisions subjectives pour laisser apparaitre des formes à la fois rigoureuses et imprévisibles. Il associe nécessités de la contrainte, intervention du hasard et jeux d’esprit, faisant naître des œuvres pleines d’humour. Cette exposition réunit un ensemble très significatif des éditions de François Morellet, estampes et albums d’estampes, produits entre 1965 et 2014.

«J’ai beaucoup joué avec les lignes depuis bientôt trente ans. Je les ai fait se juxtaposer, se superposer, se répartir au hasard, s’interférer et se fragmenter. La gravure permet aussi, grâce à l’utilisation de plusieurs plaques de cuivre, de signifier cette fragmentation avec une économie de moyens qui m’intéresse particulièrement. J’ai en effet toujours eu comme grand principe d’en faire le moins possible ou trouver des principes qui seront suffisamment simples et précis pour que la limitation de ma responsabilité soit évidente» (François Morellet).

En regard de ces estampes sont présentées des pièces phares:
Sphère-trames (1962), le néon Lamentable (2006) et des œuvres conçues spécialement pour le musée, la monumentale 3D éphémère et une Défiguration de notre tableau L’Enlèvement d’Hélène de Luca Giordano.

Musée des Beaux-arts de Caen
Le Château. 14000 Caen
www.mba.caen.fr
15 mai-21 septembre 2015
Tarifs : Plein : 5,50 € / Réduit : 3,50 €
Gratuit: Moins de 26 ans / Tous le 1er dimanche du mois / Abonnés au Pass’murailles et les Amis du musée
Ouvert tous les jours de 9h30 à 18h sauf les mardis

vendredi 22 mai 2015

Exposition photos Tadashi Ono à la galerie VivoEquidem : GREY - GEZI PARK, ISTANBUL

Du 12 mai au 31 août 2015, la galerie VivoEquidem présente les photographies de Tadashi Ono réalisées quatre mois après le vaste mouvement de protestation de mai 2013 dans le parc Gezi, situé près de la place Taksim, au cœur d’Istanbul. Avec ce travail photographique, Tadashi Ono a choisi volontairement de collecter «à distance» ce qui reste de la manifestation dont toutes les traces ont été méticuleusement recouvertes de peinture grise par les autorités.

De mai à juin 2013, le parc Gezi, près de la place Taksim, au cœur de la partie européenne d’Istanbul, est devenu un centre de coordination du Gezi Movement (#occupygezi), une manifestation antigouvernementale rejointe par plus de 2 millions de citoyens.

La protestation a été déclenchée par la décision du gouvernement d’abattre les arbres du parc pour construire un centre commercial. Les manifestants qui ont organisé un sit-in ont été brutalement expulsés par la police armée de bombes de gaz lacrymogène et de canons à eau.

Suite à cette violente réaction, le gouvernement turc a été obligé de faire face à une insatisfaction croissante des citoyens contre l’administration d’Erdogan.

À partir d’un sit-in écologiste, la manifestation a dégénéré en un mouvement anti-gouvernement à l’échelle nationale, gagnant d’autres grandes villes comme Ankara et Izmir. Une fois de plus, les réseaux sociaux ont joué un rôle important dans la diffusion mondiale des informations conduisant plusieurs actions de protestation dans les métropoles européennes comme Paris, Berlin et Londres.

GRIS-GEZI PARK, ISTANBUL est un travail photographique sur ce parc, réalisé 3 à 10 mois après le mouvement. Ces images constituent la collecte de résidus des évènements qui s’y sont déroulés. L’un des sujets centraux de ce travail est la représentation des arbres.

Dans ce mouvement de protestation, les arbres et le parc ont été mis en opposition avec le centre commercial et il est intéressant de rappeler que le concept de centre commercial, le « passage », est né à Paris au 19e siècle, presque en même temps que les parcs urbains et la photographie. Tous trois sont considérés comme des symboles de l’époque moderne.

À l’origine, « passages » et parcs urbains étaient associés les uns aux autres comme des espaces équilibrés de vie et de consommation dans la ville. Aujourd’hui, l’économie contemporaine a donné la préférence aux centres commerciaux avec des « passages » hypertrophiés, tandis que les arbres et les parcs ont été progressivement exclus ou intégrés dans d’anciennes structures urbaines.

À Istanbul, après le mouvement, le parc a été recouvert par les autorités de peinture grise. Les graffitis et les messages multicolores laissés par les manifestants sur les murs, les dalles et les troncs des arbres ont été masqués et supprimés avec une teinte monochrome grise comme si rien ne s’était passé. Restent cependant ces tableaux gris et obstinés, témoins de l’oppression, rappelant l’intensité des voix réprimées.

TROIS SÉRIES DE PHOTOGRAPHIES PRÉSENTÉES

DALLES

Les dalles du parc Gezi sont devenues une sorte de toile sur laquelle les expressions citoyennes se sont confrontées au gouvernement. Les messages de protestation griffonnée sur les dalles ont été recouverts systématiquement par de la peinture grise monochrome. Chaque photographie représente ainsi une sorte de peinture abstraite faite par le pouvoir. La bande verticale de couleur que l’on voit sur les photographies est une anamorphose représentant la foule des manifestants, toujours présents dans le cyberespace.

ÉTUDES DES ARBRES

Pour faire suite aux « études d’arbres », pratiquées au 19e siècle, ces images montrent minutieusement la surface des troncs sur lesquels les traces de l’opposition apparaissent. Les messages multicolores peints par les citoyens et les surfaces monochromes grises peintes par le pouvoir incarnent l’antinomie de ce mouvement de protestation dans plusieurs couches. En outre, la forme organique et complexe de l’écorce représente elle-même la force de régénération de la nature qui efface progressivement les peintures des deux côtés. Sur chaque photo de la série, une ou plusieurs lignes de couleur se croisent comme un indicateur de couleur montrant celles utilisées pour peindre les premiers mots, et révélant ainsi les voix des manifestants étouffés par la peinture grise.

ÉCHANTILLONS

Échantillonnage de divers éléments du parc : mur, arbre, gens, ciel, ombre et lumière ... Ces fragments du parc représentent différentes formes organiques et pas uniquement les traces du mouvement de protestation. Le parc est en effet une réserve de formes organiques de la ville. Lorsque les citoyens défendent ce parc, ils défendent également ses formes. Cet ensemble d’images peut être considéré comme un hommage aux personnes et à ces formes qui reflètent une certaine

Tadashi ONO

Professeur et directeur de la section de la photographie, à l’Université de Kyoto d’Art et de Design

- Né à Tokyo, vit et travaille à Kyoto et Paris
- Étude de sylviculture, Université de Shinshu, Nagano, au Japon.
- École Nationale Supérieure de la Photographie, Arles, France, diplôme 1991-
- Artiste en résidence, Centre Culturel français d’Alexandrie, en Égypte, 1992
- Chargé de cours de photographie à l’Atelier de Sèvres à Paris, 2003-2010
- Commande publique par le ministère français des Arts pour créer des archives photographiques de Le Cyclop, l’une des œuvres majeures de Jean Tinguely, 2005
- Photoquai 2009. Membre du comité de conservation de la 2e Biennale des Images organisée par le Musée national du Quai Branly, Paris, 2008-2009
- Présentateur et conservateur pour Le Prix Découverte de la 43e édition de Rencontres Internationales de la Photo, Arles, France, 2012

Exposition du 12 mai au 31 août 2015
GREY-GEZI PARK, ISTANBUL

jeudi 21 mai 2015

Jo Brunenberg - Collections

Un collectionneur rassemble un groupe d'objets bien définis dans une collection dont la cohérence dépend d'une fascination, d'une passion, d'un penchant personnel. Jo Brunenberg est collectionneur d'appareils photos historiques et de photos de nus masculins. Son propre travail photographique est aussi une collection d'images traitant de thèmes disparates qui sont pourtant en résonance les uns avec les autres.

Depuis ses premières photos de cristallisations dans les années 1960 jusqu'aux plus récentes quelques analogies évidentes sont repérables. L'architecture et la typographie, le nu masculin et la nature, sont tissés les uns avec les autres pour former la trame de son œuvre en opposant et en mettant toujours en miroir l'image manipulée et l'image trouvée.

Jo Brunenberg fait ses premières photos en 1963 et est immédiatement touché par le médium photographique alors qu'il n'a que quatorze ans. Aujourd'hui, plus de cinquante années après, l'ensemble de son œuvre est publié et exposé à de multiples reprises depuis l'Europe jusqu'aux Etats-Unis. Une de ses plus fameuses séries est Atlantikwal. Jo Brunenberg y expose le corps masculin, nu et vulnérable dans l'architecture en béton des casemates de la ligne de défense allemande, le long de la côte normande. La série Escaping Images dégage une atmosphère plus poétique en utilisant une double exposition sur le même négatif.

L'idée de confronter deux mondes — l'un construit et rationnel et l'autre organique et fragile — le poursuit et se retrouve dans la série Immagini Scoperte qui recoupe photographies de corps nus et projections de croquis, de maquettes anatomiques, astronomiques et physiques de Léonard de Vinci. Plus tard, Jo Brunenberg s'intéresse encore au contraste entre un monde composé mathématiquement et un monde organique comme dans la série Hortus hominis.

Sa fascination pour l'architecture, le lettrage et la typographie trouve son expression dans d'autre séries récentes, telles que ABC Trouvé et ABC Cherché, exemples typiques du rapport entre le construit et le donné: un ABC est cherché par l'effort de construction, l'autre est trouvé dans les heureuses coïncidences du paysage urbain. Enfin L'Heure Bleue est une série inspirée par l'atmosphère particulière, à l'aube et au crépuscule, quand l'air et l'environnement prennent parfois une couleur bleue magique et que l'architecture elle-même prend des traits mystérieux à travers la photographie.

Il semble alors que, malgré une grande variété de thèmes, un fil d'Ariane est néanmoins visible en filigrane. Quels que soient le sujet et la technique utilisés ses photos sont toujours composées puissamment et de façon équilibrée puisque Jo Brunenberg est toujours à la recherche d'un tirage techniquement parfait. Dans son travail, on aperçoit toujours cette recherche de l'harmonie et la beauté classique.

Extrait d'un texte de Drs. John van Cauteren (traduction par Mme Paola Kretzschmar)

Jo Brunenberg
Collections
21 mai-27 juin 2015
Lyon 4e. Galerie Vrais Rêves

Edward Krasinski

Réfugié à Cracovie pendant la Seconde Guerre mondiale, Edward Krasinski étudie d'abord à l'Ecole nationale des arts appliqués, puis à l'Ecole des beaux-arts. Installé à Varsovie dans les années 1950, il se lie avec la Galeria Krzywe Kolo avant de rejoindre le groupe de critiques et d'artistes qui fonde la Galeria Foksal en 1966.

Au début, ses peintures et ses dessins s'inspirent de la poétique surréaliste. Il commence à créer des assemblages de métal, fil de fer et ficelle en trois dimensions dans les années 1960. Ces objets discrètement inscrits dans l'espace réduisent la sculpture à des formes linéaires tout en produisant un effet de tension dynamique, comme en témoigne la Série des Lances suspendues en l'air (1963).

Sa carrière prend un tournant décisif, préfigurant toutes ses œuvres futures, avec l'application de ruban adhésif bleu sur les vitrines de plusieurs dizaines de galeries de la rive gauche à Paris en 1970 (Edward Krasinski: Ruban adhésif bleu, largeur 19 mm, longueur inconnue. Je le colle partout et sur tout, sur une ligne horizontale à une hauteur de 1,30m.)

A partir de ce moment, il utilise le ruban adhésif bleu dans toutes ses expositions et ses installations. Cette rayure bleue devient omniprésente. On la retrouve partout où il est passé, n'importe où il veut laisser une trace reconnaissable, que ce soit sur des appareils ménagers, des tableaux, des escaliers, dans des galeries, des toilettes, des boutiques, des bars ou dans la rue. Le ruban adhésif bleu, évoquant le provisoire et l'éphémère, installe fermement la vie de l'artiste au centre de son art. Le jour de ses obsèques, ses amis déposent une ceinture de ruban adhésif bleu autour de sa tombe fleurie.

Edward Krasinski est né en 1925 à Luck, Pologne. Il est décédé en 2004 à Varsovie, Pologne.

Edward Krasinski
21 mai-31 juil. 2015
Paris 6e. Galerie Loevenbruck

mercredi 20 mai 2015

Ursula Biemann, Justine Blau - Tous les chemins mènent à Schengen

Peut-on mettre en parallèle les mouvements historiques de populations et l'engouement pour la marche qui a saisi l'Occident ? La marche serait-elle un remède aux maux d'aujourd'hui?
C'est la voie que propose d'explorer ce projet. Centrée sur la figure de l'éternel marcheur — depuis le juif errant jusqu'aux migrantes de Calais en passant par la communauté des gens du voyage —, cette exposition articulée autour des œuvres de dix artistes contemporains et d'un large choix d'archives historiques se prolonge par de nombreuses marches organisées entre Metz et Schengen.

«People on the move», voyageurs obligés, éternels promeneurs de l'Histoire…, ils/elles se heurtent dorénavant aux portes de la «forteresse Schengen» pourtant née sous le signe de la libre circulation. Face au cri de Tania Mouraud «How Can You Sleep?» qui résonne dans nos augustes murs, comment feindre d'ignorer la force de vie et d'énergie de ces humains auxquels nous opposons déprime et morosité, en un mot notre sédentarité!

Pourquoi l'accueil des étrangers est-il considéré aujourd'hui comme une «plaie» dans nos sociétés repliées sur elles-mêmes? Vaste sujet de réflexion commun aux régions limitrophes de Schengen (Luxembourg), qui étaient il n'y a pas si longtemps le terreau de l'exil algérien et sont encore aujourd'hui lieux de passage des Tsiganes.

Depuis la figure du juif errant en passant par celle trop ignorée de la migrante, cette proposition met en parallèle le déplacement inexorable des populations avec l'engouement de l'Occident pour la marche. Chemin faisant, avec ou sans bâton, les nouveaux pèlerins croisent les sportifs amateurs et il n'est plus un sentier sans actifs promeneurs! La marche serait-elle un remède aux maux d'aujourd'hui?

Associer propositions d'artistes et archives militantes, ré-écrire l'histoire des mouvements et des luttes au féminin, c'est mettre en marche les consciences, bouleverser les opinions trop vite formulées… même et surtout s'il s'agit d'en passer préalablement par les pieds!

Ursula Biemann, Justine Blau
Tous les chemins mènent à Schengen
22 mai-04 oct. 2015
Metz. Frac Lorraine-49 Nord 6 Est

mercredi 13 mai 2015

EXPO PHOTOS CULINAIRES : GOBELINS et FERRANDI Paris exposent au BHV MARAIS

C'est au cœur de son 3ème étage - espace entièrement consacré à l'univers de la cuisine - que le BHV MARAIS accueille du 13 mai au 7 juin 2015 l'exposition de photographie culinaire « Cuisiner à 100% », une réalisation des étudiants de GOBELINS, l'école de l'image et de FERRANDI Paris.

L'exposition « Cuisiner à 100% » est le fruit d'une collaboration réalisée dans le cadre d'un workshop de photographie culinaire qui s'est déroulé à l'automne 2014.

21 photos sur le thème de « Cuisiner à 100% » ont été élaborées par des binômes composés d'un étudiant photographe prise de vue de GOBELINS et d'un étudiant Bachelor restaurateur de FERRANDI Paris.

A partir d'un panier de 10 fruits et légumes, chaque groupe avait pour défi de choisir un produit et de le cuisiner dans son intégralité. Le shooting s'est ensuite déroulé en 4 heures dans les studios de GOBELINS. En parallèle, FERRANDI, l'école française de gastronomie, a fourni deux cuisines mobiles pour la confection des plats.

EXPOSITION Du 13 mai au 7 juin 2015

jeudi 7 mai 2015

Nathalie Van Doxell - O Ring

Dès ses premières œuvres, Nathalie Van Doxell propose un travail à double lecture, à la fois conceptuel et esthétique. Elle utilise le médium photographique pour nous interroger sur la place et le rôle de l'image, omniprésente dans notre société toujours plus médiatisée, et qui conditionne notre perception du réel.

L'artiste puise fréquemment ses sources dans les médias, pour mieux révéler les mécanismes régissant certains systèmes spécifiques de notre monde contemporain. Elle fait le choix de travailler essentiellement sur des situations qui touchent aux interactions entre les individus.

Son travail se fonde sur la réappropriation de faits de société ayant une dimension sociale, politique ou historique. Elle photographie des lieux et des objets de manière à faire exister autrement les événements, avec la volonté de créer un espace visuel narratif hors du temps médiatique.

Les clichés réalisés par Nathalie Van Doxell ne comportent en effet aucune légende, afin de produire une contre-fiction du sensationnel. Leur dépouillement et leur sobriété nous invitent dans un espace où l'imaginaire personnel du spectateur peut se glisser, affranchi des normes du star system.

Nathalie Van Doxell réalise des séries, toujours en résonance les unes avec les autres. Un principe commun à l'ensemble de ses recherches photographiques. Dans son œuvre la plus récente, intitulée «O Ring», elle réalise un travail d'écriture parallèle, L'Abécédaire, qui ouvre le regard sur les images proposées.

Dans les cinq séries composant «O Ring», elle entrecroise photo documentaire, récits et photo d'auteur, comme pour brouiller les codes du genre. Elle aborde les thèmes qui lui sont chers: l'innocence, la responsabilité, la mondialisation, la fragilité psychique des êtres. Tantôt elle atténue la violence du fait divers en y insufflant du «merveilleux». Tantôt elle injecte une force dramatique dans des situations devenues banales, toujours pour nous interroger sur notre imaginaire.

A travers la photographie, Nathalie Van Doxell pose également la question du rapport de l'éthique et de l'esthétique, et celle de la valeur marchande de l'art. Elle nous rappelle que nous jouons des rôles auxquels nous croyons trop. Elle intervertit et déplace constamment les rôles de chacun. «Quand sommes-nous nous-mêmes?» semble‐t-elle s'interroger naïvement.

Nathalie Van Doxell propose dans ses expériences la contradiction inhérente à l'animal social qu'est l'homme, solitaire et civilisé. Elle a su créer une œuvre cohérente dans laquelle s'opèrent de constants glissements entre art et réalité, mettant à profit les intuitions de son enfance. De ses expériences, l'artiste réalise des images fortes et évidentes.

Nathalie Van Doxell
O Ring
25 avril-24 mai 2015
Paris 3e. Galerie Vincenz Sala

Julien Meert, Charlotte Moth - Présente

Joël Riff, commissaire de l'exposition avec Eva Nielsen, raconte ici comment il envisage «Présente» à l'image d'une zone de disponibilité offerte et dans laquelle affleure, en différentes stations, la production de dix artistes.

«Ecran. Ecran. Une multitude d'obstacles nous environne, mais pour prendre en sandwich, deux suffisent. C'est ce précieux interstice qui nous concerne, une épaisseur d'un goût inimitable, cette qualité qui se trame là maintenant précisément. Ni avant. Ni après. Reste à savoir à en jouir.

Passé. Le magnétisme de la ruine tire vers une iconographie mythique de la décadence, structures abandonnées livrées à l'imagination de toute descendance. Avenir. L'irrésistible appel de l'anticipation vise un devenir nécessairement fantaisiste, imbibé de probabilités. Entre la double énergie du futur antérieur, s'inscrit une dynamique électrique à saisir le temps d'une image.

J'imagine l'adolescence-même, confinée à la maison suite à un incident sportif, immobilisée par un évident excès d'activité. Cela se passe au vingtième siècle mais l'informatique a déjà commencé sa longue conquête. Un livre, peut-être suggéré par la prof de français, fait office d'unique échappatoire pour canaliser l'élan vigoureux d'un corps de jeune fille que les circonstances obligent au mode Pause. Suspendue dans ce qu'elle n'identifie pas encore comme l'instant, son esprit boit les lignes et ce qui se trouve entre, pour projeter sa fougue grâce au moteur de la littérature, loin de sa jambe plâtrée à la rigidité peu commune à cet âge. Les courtes nouvelles alimentent de quoi socler toute une carrière. Son auteur les détermine comme chroniques et martiennes, mais elles auraient pu répondre à tout intitulé associant la règle à l'exotisme, la rigueur à l'aventure, l'ordre à l'ailleurs.

Sourires, rideaux, pans lumineux, gifles sérigraphiques, éblouissements, sophistication, minéralité, structures franches et cadrages rythment une initiative qui préfère se hisser hors du jeu pronominal. Ainsi l'espace d'exposition n'est plus une seule et même boîte close agrémentée de signes en sa face interne mais plutôt une zone de disponibilité offerte dans laquelle affleure en différentes stations, la production de dix artistes.

Caressant à leur tour d'autres milieux encore, ces perspectives nous emportent dans de vertigineux feuilletés à la picturalité volontaire. Il s'agit d'œuvrer sans se dissoudre dans la nostalgie ni dans l'espérance, pour au contraire manifester la détermination d'une existence. En un présent affirmatif.»

Julien Meert, Charlotte Moth
Présente
05 mai-13 juin 2015
Alfortville. La Traverse, Centre d’art contemporain d’Alfortville

mercredi 6 mai 2015

Christine Crozat, Dominique De Beir - Identité de genre

L'exposition «Identité de Genre» rassemble le travail de 23 artistes. Une sélection des travaux de 8 artistes a été faite pour l'exposition à Art-cade. Chacune à leur manière, plastique, picturale ou photographique, évoquent leur vision du genre. Naît-on homme ou femme ou le devient-on? S'agit-il seulement d'une affaire de chromosomes?

Hommes. Femmes. Nous avons tous le même nombre de chromosomes. A un «Y» près, nous appartenons à l'un ou l'autre des deux sexes. Voilà pour la généralité. La norme. Bien sûr, il existe des exceptions à cette règle. Parfois, les chromosomes disent femme alors que le corps dit homme, et vice-versa. Cela signe la «transidentité», celle qui se construit en dépit de ces 23 paires d'XX ou d'XY.

À l'origine de l'exposition, Camille Pontailler n'a pas choisi son sujet par hasard. Il y a une quinzaine d'années, elle a mis son corps en conformité avec son identité profonde. Une démarche longue et difficile sur laquelle pèse encore le poids des tabous. Dernièrement, ses amis, parmi lesquels de nombreux artistes, l'ont incitée à s'exprimer sur le genre et l'identité. Le sujet est en effet à la mode.

Des regards dont le point commun est d'être uniquement féminins. Pour le reste, chacune s'est exprimée avec son style. Il en résulte une collection variée et néanmoins homogène. Les artistes qu'elle a réunies autour de son projet donnent donc à voir du rouge et du noir, des dessins de collants féminins transformés en sacs à dos, des créations plastiques, des formes au genre indiscernable, sexués mais physiquement non identifiés.

Une exposition itinérante, pour laquelle de nouvelles pièces sont produites pour chaque nouveau lieu investi. L'exposition a déjà été présentée au Centre d'Art Contemporain Passages à Troyes (2012), à la Galerie Marie José Degrelle à Reims (2012), à Slick Project à Paris (2011), aux Rencontres Artistiques de C. Aubert à Paris, lors de la journée de la Femme au Centre Richelieu à Paris (2013), à la Galerie Françoise Besson à Lyon (2013) et à la Galerie Réjane Louin à Locquirec (2014).

L'exposition est également accompagnée d'un livre publié aux éditions Friville, qui relate cette aventure commune, à laquelle 15 autres artistes femmes ont collaboré (Elisabeth Ballet, Elise Bergamini, Gabriele Chiari, Béatrice Cussol, Nathalie Elemento, Fadia Haddad, Chloé Julien, Natacha Lesueur, Marlène Mocquet, Natacha Nisic, Florence Paradeis, Françoise Pétrovitch, Agnès Thurnauer, Catherine Viollet, Mâkhi Xenakis).

L'exposition est présentée dans le cadre de «Destination Mars», 7e édition du Printemps de l'art contemporain à Marseille organisée par le réseau Marseille expos.

Christine Crozat, Dominique De Beir
Identité de genre
14 mai-27 juin 2015
Marseille 1er. Art-Cade

Bernhard Rüdiger

À l'occasion des expositions qui lui sont consacrées à Montpellier par l'École supérieure des beaux-arts de Montpellier Méditerranée Métropole, le Fonds régional d'art contemporain Languedoc-Roussillon et la galerie Aperto, Bernhard Rüdiger fait état d'un travail en cours. Il donne à voir un ensemble d'œuvres que l'on pourrait aborder de manière rétrospective mais, plutôt qu'un catalogue de son art, l'artiste nous invite dans une bibliothèque où seraient déposés des objets au statut proche de celui des livres: des objets qui produisent du sens, plaçant le spectateur face à une histoire passée ou en cours, voire même, de manière plus inattendue, à venir.

Trois phases, trois lieux, trois propositions distinctes d'une même pensée qui ne cesse d'indiquer l'étendue de l'art, ce domaine sans limites temporelle ou spatiale, dans lequel l'invention formelle oblige à des allers retours incessants. Cette approche de l'art est celle d'un artiste italien dont les paradigmes culturels se sont élaborés à partir de la fréquentation dans les cités, dans les jardins, dans les campagnes, de l'art mais aussi de l'architecture, de la mode ou du design. Il suffit de regarder l'art italien, de se promener dans les villes, pour comprendre cette notion particulière de la «fréquentation» qu'il implique, quelle chance!

Pour Bernhard Rüdiger, travailler c'est promener son regard et, avec lui, des réflexions aussi intimes que politiques, des rêveries de la volonté, dans un espace partagé avec le public. Cette promenade se poursuit au fil de son propre imaginaire poétique, mais grâce aussi aux constructions d'un imaginaire plus collectif: celui de Pinocchio (au Frac) à côté de Da Vinci et de ses machines; celui, peut-être, de la rupture du modernisme marquée par le Futurisme (la présence d'Umberto Boccioni, la radicalité de Piero Manzoni ou de Lucio Fontana), ou plus récemment encore celui forgé par des artistes importants comme Ulrich Rückriem, Thomas Schütte. Enfin, dans les travaux plus récents, il faut indiquer la rencontre de la musique contemporaine, à partir des œuvres de Giacinto Scelsi ou de Karlheinz Stockhausen, deux compositeurs qui renvoient à la culture italienne et aux racines allemandes de Bernhard Rüdiger.

L'architecture, comme forme réunissant tous les autres arts, fut un moteur puissant de l'invention à la Renaissance (la ville naît du crayon d'artistes qui ne sont pas encore des architectes); elle rationalisait ce qui s'étendait de façon éparse, la ligne étant au service d'un dessein politique, dans une conscience nouvelle que partageaient des artistes lettrés, chercheurs et fins politiques, avec les puissants qui gouvernaient alors. Bernhard Rüdiger se saisit de cette culture pour installer au Frac et à l'École des sculptures ouvrant différentes perspectives, qu'elles soient sociologiques ou ontologiques. C'est le désir d'humanité qui crée chez lui une sculpture éloquente, tendue entre rigueur et gravité, mais toujours sonnante.

Ainsi, à l'École, terrain de prédilection des expériences partagées, un travail de compagnonnage avec des étudiants lui a permis de poursuivre ce rêve aérien qui le préoccupe depuis longtemps, et qui s'incarne année après année dans des pièces de plein vent, sonores et éoliennes. Le temps d'une série de workshops, l'artiste est devenu un «maître» d'atelier, reprenant cette tradition de la transmission par la relation à la maitrise technique qui s'offre comme liberté au cœur des contraintes.
De cette aventure artistique est née une œuvre étrange en bois cintrés, aboutissement d'une complicité qui a conduit l'artiste à partager, à la galerie Aperto, sa signature avec ses jeunes assistants. Ils sont sept qui se sont émancipé ainsi de leur «statut d'étudiant», dans la réalisation d'une installation commune, conçue à partir des modalités de production d'une sculpture en bois étuvé. La «machine à étuver» ayant été elle-même le prétexte d'une «battle» entre jeunes artistes, associant Bernard Rüdiger autour de la notion d'«articulation». Étonnant!

Christian Gaussen

Bernhard Rüdiger
06 mai-03 juil. 2015
Montpellier. Frac Languedoc-Roussillon

Françoise Nunez - Voyage(s)

Le Château d'Eau présente une rétrospective de l'oeuvre photographique de Françoise Nunez du 6 mai au 28 juin 2015 dans la grande Galerie.

D'origine toulousaine, Françoise Nunez est venue à la photographie grâce à Jean Dieuzaide qui l'a initiée au tirage noir et blanc. Mais c'est sa rencontre avec Bernard Plossu avec lequel elle partage la vie, de l'Andalousie jusqu'aujourd'hui La Ciotat, qui a été déterminante dans son approche de la photographie.

Françoise Nunez est photographe et voyageuse. Entre paysages et portraits elle fixe l'émotion des rencontres, des lieux et donne à voir le monde tout en gammes de gris. Qu'il s'agisse de ses séries sur l'Inde, le Japon, le Chili ou les ports, ses photographies ne succombent ni à l'exotisme ni au dépaysement. Seule la recherche sensible de l'autre à travers une poétique très personnelle prédomine.

«Françoise Nunez est une photographe du lointain et du voyage. Éthiopie, Inde, Japon... Il semble que sa photographie ne se déploie que dans cet état d'apesanteur, d'ouverture au monde qu'offrent ces moments privilégiés où l'on se retrouve soudain plongé dans un quotidien dont on ignore encore les règles. Il n'y a pas chez elle un souhait de décrire ou d'explorer les aspects «exotiques» des lieux qu'elle parcourt, mais plutôt, par cette immersion dans une vie soudain étrangère, de retrouver une sorte d'hypersensibilité de la conscience et de consacrer son temps entièrement à la mettre en images.

Si le voyage est son domaine, paradoxalement, son regard est essentiellement proche, familier: il a cette qualité d'effacement de soi, il se coule avec tellement d'aisance dans le flux de ce qui l'entoure, qu'il parait en faire partie. Dans la préface au livre de Françoise Nuftez sur l'Inde, Jean-Christophe Bailly raconte l'anecdote suivante, qui illustre l'impression profonde que lui font ces photographies: un soir à Delhi, achetant un thé à un vendeur des rues, il a le réflexe de s'accroupir pour le boire, ainsi que le font les habitués. Faisant cela, il passe dans un espace différent, il devient un autre, il appartient à ce monde qui l'entoure. Nous avons tous connus ces instants d'épiphanie où nous cessons d'être étranger au monde et où il coule librement en nous. La photographie de Françoise Nunnez est ainsi: pas de moment décisif, mais un écoulement du monde qui vous traverse comme une rivière.» (Didier Brousse)

Françoise Nunez
Voyage(s)
06 mai-28 juin 2015
Toulouse. Le Château d´eau

François Morellet L'esprit de suite, 1965-2015

«J'ai toujours cherché à réduire au minimum mes décisions subjectives et mon intervention artisanale pour laisser agir librement mes systèmes simples, évidents et de préférence absurdes.» (François Morellet)

Invité pour la première fois au musée des Beaux-Arts de Caen, François Morellet occupe une place très singulière sur la scène artistique française et internationale. Tout en poursuivant une activité d'industriel (jusqu'en 1975), il devient l'un des représentants majeurs de l'abstraction géométrique et, membre fondateur du Groupe de Recherches d'Art Visuel (GRAV, de 1960 à 1968), l'un des principaux protagonistes de l'art optico-cinétique.

L'œuvre que François Morellet a développée au cours des soixante dernières années repose entièrement sur une conception systématique de l'art. Les règles qu'il se donne lui permettent de réduire au minimum le nombre des décisions subjectives pour laisser apparaître des formes à la fois rigoureuses et imprévisibles. Avec ce bel «Esprit de suite», qui donne son nom à l'exposition, il associe nécessités de la contrainte, interventions du hasard et jeux d'esprit. De cette rencontre naissent des œuvres pleines d'humour qui peuvent emprunter des moyens d'expression très divers: peinture, estampe, sculpture, installation, intégration architecturale, etc.

Cette exposition réunira un ensemble très significatif des éditions de François Morellet, estampes et albums produits entre 1965 et 2014, parmi lesquels les spectaculaires Emprunts. En regard de ces estampes seront présentées des pièces phares, comme la Sphère-trames (1962) ou le néon Lamentable (2006), ainsi que deux œuvres spécialement conçues pour le musée, la monumentale 3D éphémère et une Défiguration de L'enlèvement d'Hélène de Luca Giordano.

«Malgré l'impressionnante succession d'expositions qui ont été consacrées à François Morellet, force est de constater que ses estampes ont été montrées jusqu'à ce jour de façon plutôt parcimonieuse. Avec cent-quarante œuvres éditées entre 1965 et 2014, pour la plupart sur papier, elles constituent le fil rouge de l'exposition présentée à Caen, en même temps qu'un véritable défi tant l'approche de François Morellet dans ce domaine est singulière et paradoxale.

Exposer des estampes, n'aimant ni la lumière, ni les variations climatiques, ni les manipulations maladroites, n'est jamais simple. On peut cependant passer outre et accrocher pour une période limitée des estampes au mur. Mais le faire sans passe-partout, sans cadre, en tolérant tout juste un verre ou un plexiglas protecteur, ne peut à l'évidence que compliquer les choses! Et tel est bien pourtant le souhait de François Morellet qui apprécie de pouvoir offrir à ses œuvres sur papier comme à ses peintures la suggestion de l'infini — donnée par une pratique du «all over» que nulle baguette ne saurait arrêter — ainsi que l'occasion de se fondre modestement dans le mur. […]» (Caroline Joubert)

François Morellet
L'esprit de suite, 1965-2015
15 mai-21 sept. 2015
Caen. Musée des beaux-arts de Caen

mardi 5 mai 2015

Arts en scène dans les Hauts-de-Seine

Exposition de photographies grand format en plein air - Du 10 juin au 10 décembre allée des Clochetons au Domaine départemental de Sceaux et au Parc départemental des Chanteraines à Villeneuve-la-Garenne/Gennevilliers

Après « Villes en scènes dans les Hauts-de-Seine », « Vues insolites des Hauts-de-Seine », « Eaux de Seine », « D'en Haut », et « Les Hauts-de-Seine, 50 ans en images », le Département des Hauts-de-Seine invite à découvrir une nouvelle exposition de 47 photographies grand format (120x180 cm) en plein air : « Arts en scène dans les Hauts-de-Seine ».

Réalisée à partir des images des photographes du Département, cette exposition présente des artistes, des artisans d'art, les principaux sites culturels des Hauts-de-Seine et les multiples actions conduites par le Conseil départemental en faveur de la culture pour tous. Accompagnées par un cartel légendé, chacune des photographies met en scène les acteurs et auteurs au cœur de leur art. Portraits, silhouettes, témoins... sur chaque photographie se manifeste la présence humaine avec :

Des confrontations virtuelles entre Christian de Portzamparc, l'architecte de l'Arena 92 à Nanterre, et ceux de la future Cité musicale départementale de l'île Seguin, Shigeru Ban et Jean de Gastines...

Des artistes et leurs œuvres : Jean Pierre Raynaud en son Mastaba à La Garenne-Colombes, Richard Serra, l'artiste américain, devant une de ses sculptures à La Défense...

Des artisans d'art : le restaurateur des sculptures de l'Orangerie de Sceaux, le créateur verrier Jean-Pierre Baquere et le sculpteur de cristal Franck Benito, à Colombes...

La culture pour tous : les autistes d'Alternotes à Antony, les collégiens en visite au Musée Rodin à Meudon, les visites tactiles au musée du Domaine de Sceaux...

Des lieux de formation : l'École de danse de l'Opéra de Paris à Nanterre, la Maîtrise des Hauts-de-Seine en répétition à Suresnes...

Des événements : le festival Cités Danse de Suresnes, les dix ans du cirque d'Antony, le festival Chorus des Hauts-de-Seine, La Défense Jazz Festival...

Dans les coulisses du Théâtre des Amandiers à Nanterre, des ateliers de la Cité de la céramique de Sèvres, de la salle des plaques autochromes du Musée Albert-Kahn...

L'exposition est présentée conjointement au nord et au sud du département afin de permettre au plus grand nombre de l'apprécier.

Cette présentation s'inscrit dans le cadre d'une politique plus globale favorisant l'accès à la culture pour tous : la Vallée de la Culture des Hauts-de-Seine.

Horaires d'ouverture et de fermeture des parcs départementaux

Parc départemental des Chanteraines

46, avenue Georges-Pompidou à Villeneuve-la-Garenne

Ouverture du parc : Juin à août : 7h ; Septembre : 7h30 ; Octobre à décembre : 8h ; Fermeture du parc : Juin/juillet : 21h ; Août : 20h30 ; Septembre : 20h ; Octobre : 19h ; Novembre/décembre : 17h.

En voiture : Autoroute A86 sortie Villeneuve-la-Garenne ; En bus : station parc des Chanteraines, lignes 137, 138, 166, 178, 261, 278 et 378 ; SNCF : Gare de Saint-Denis et RER-C : gare de Gennevilliers ; Tramway T1 : Parc des Chanteraines.

Parc du Domaine départemental de Sceaux

Ouverture du parc : Juin à août: 7h ; Septembre: 7h30 ; Octobre à décembre : 8h ; Fermeture du parc : Juin /juillet : 22h ; Août : 21h ; Septembre : 20h30 ; Octobre : 19h ; Novembre/décembre : 17h.

En voiture : 20 mn de la porte d'Orléans, N20, ou A86 sortie : Antony parking sur l'esplanade ; En bus : lignes n° 192 et 197, arrêt : parc de Sceaux ; Par le RER B : stations de Bourg-la-Reine, Croix de Berny ou Parc de Sceaux.

Les photographes : Olivier Ravoire, Jean-Luc Dolmaire, Willy Labre et José Justo.

Les étudiants d'e-artsup entrent dans la danse et créent la plateforme digitale IN-HOP

IN-HOP accompagne l'exposition Hip-Hop du Bronx aux rues arabes de l'Institut du Monde Arabe (IMA), du 28 avril au 26 juillet 2015.

Une expérience ludique invite l'internaute à travers différents « steps » à s'immerger dans la culture Hip-Hop au détour des étages de l'IMA pour finalement découvrir sur la terrasse de l'Institut une chorégraphie Hip-Hop personnalisée à son prénom (un pas de danse = une lettre de l'alphabet).

Jack Lang donne carte blanche à e-artsup

Après une première collaboration couronnée de succès autour de l'Orient Express avec la création du site immersif de l'exposition, l'IMA a sollicité de nouveau l'école spécialisée dans la création numérique e-artsup. Cette dernière a bénéficié d'une carte blanche pour concevoir et réaliser une plateforme digitale appelée IN-HOP, dédiée à l'exposition Hip-Hop, du Bronx aux rues arabes. Subversif et vecteur d'expression pour la jeunesse (notamment lors des Printemps arabes), le Hip-Hop n'a pas laissé indifférent les 35 étudiants en 4e année communication graphique à e-artsup qui se sont immergés pendant un mois dans cette culture universelle porteuse de valeurs fédératrices.

C'est à nouveau Nicolas Cerisola, directeur de l'agence de communication The Admen/Adprentis, qui a conçu le projet pédagogique et encadré les étudiants, secondé cette année par le photographe Nicolas Auproux et l'agence Moonrise pour le développement technique.

L'exposition Hip-Hop, sous la direction artistique du rappeur Akhenaton, est tournée vers les digital natives et les amoureux de cette culture urbaine qui se décline sous de multiples formes : la musique, l'écriture, le graffiti, le tag, la danse, la mode, la photographie ou encore le cinéma.

Gamification globale de l'exposition

Le site IN-HOP, en responsive design, propose une expérience interactive à travers cinq espaces de l'IMA pour tester sa culture du Hip-Hop et découvrir les trésors (cachés) de cet art souvent méconnu.

1. Id Hop
Look, musique, comportement... le quizz permet au joueur de s'identifier à une personnalité du Hip-Hop (Akhenaton, Eminem, JoeyStarr, Snoop Dogg...). Un bouton de partage permet de relayer le résultat pour défier ses amis sur les réseaux sociaux.

2. Making Hop
Des photos et des vidéos retracent le mois passé en immersion par les étudiants, de la journée unique à l'IMA pour réaliser les captations vidéo à la rencontre avec Jack Lang et Akhenaton.

3. In Hop news
Cet espace met à disposition de l'internaute tout le contenu culturel et scientifique recensé par les étudiants et réparti en 6 thématiques : Bronx, banlieue, rap US, rap arabe, graffiti, musique et danse. Ce contenu additionnel relayé sur les réseaux sociaux a été pensé comme un outil pédagogique.

4. Défi Akhenaton
Six remix choisis par Akhenaton ont inspiré les étudiants d'e-artsup pour créer ce défi sous forme de battle. Pour chaque morceau, 3 propositions sont soumises au joueur qui doit reconnaître la musique originale. Le score réalisé est également partageable sur les réseaux sociaux.

5. Move Up
Cet ultime « step » amène l'internaute sur la terrasse de l'IMA pour découvrir la chorégraphie de Hip-Hop associée à son prénom. Le sens du détail a conduit les étudiants d'e-artsup à créer spécialement pour le projet une musique unique qui accompagne les chorégraphies et à imaginer la lettre en sur-impression sur le pas de danse pour faire écho au graffiti et plus particulièrement au tag.

Retrouvez IN-HOP sur les réseaux sociaux
Pour prolonger l'expérience, chaque jour durant toute l'exposition, du contenu lié au Hip-Hop sera mis en ligne sur la page Facebook et le Twitter de IN-HOP.

https://www.facebook.com/inhopnews?fref=ts
https://twitter.com/InHopNews

Plus d'infos : www.inhop.fr