jeudi 23 octobre 2014

Ah que la guerre est cubiste ! Fernand Léger et la Grande Guerre

Ah que la guerre est cubiste ! Fernand Léger et la Grande Guerre
Musée national Fernand Léger, Biot


25 octobre 2014 - 2 février 2015
Vernissage: samedi 25 octobre à 11h

Exposition organisée par les musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes


A l’occasion du centenaire de la Grande Guerre, le musée national Fernand Léger de Biot présente une exposition sur Fernand Léger et la Grande Guerre.
Mobilisé dans les troupes du Génie en 1914, Fernand Léger reste simple soldat jusqu’en 1917, date à laquelle il est hospitalisé puis réformé. D’abord sapeur puis brancardier, il est posté en Argonne et à Verdun. L’exposition montre la guerre vue par Fernand Léger mais aussi l’impact qu’elle a eu sur son oeuvre au début des années vingt.
L’exposition s’ouvre sur la peinture vibrante de couleurs intitulée Le 14 juillet réalisée avant sa mobilisation mais ce sont ensuite quatre années de grisaille que dessine l’artiste dans ses carnets.
Devant l’impossibilité de peindre, l’artiste produit de nombreux dessins, y compris une acquisition récente Paysage en Argonne qui est mise à l’honneur dans l’exposition. Ces dessins, au style géométrique, incarnent la vision cubiste du monde initiée dès 1910 et qui s’adapte à une iconographie inédite: les paysages meurtris du Nord-Est de la France.

La guerre constitue aussi une expérience humaine, fondatrice pour Léger. La riche correspondance qu’il entretient avec ses proches, restés à l’arrière: Louis Poughon, un camarade d’enfance, ou Jeanne Lohy, sa future femme, permet de le comprendre. Au coeur de l’exposition, un salon d’écoute réalisé par les élèves du lycée professionnel des métiers d’art Pasteur de Nice, permet d’entendre ces textes lus par les élèves du lycée international de Valbonne. Ce témoignage exceptionnel permet de comprendre la dimension de l’expérience de guerre: alors qu’il vit dans les pires conditions aux côtés de ses compagnons de tranchée, Fernand Léger ne cesse de dire son admiration pour eux. Près d’eux, il découvre la fonction sociale de l’art.

A partir de 1917, Léger revient à la couleur avec la représentation du Pot à tisane, objet omniprésent qu’il dessine à l’hôpital de Villepinte avant de le peindre en 1918, dans le décor chamarré de la maison à Vernon où il passe sa convalescence. Cette oeuvre, prêtée par le musée national d’Art moderne-Centre Georges Pompidou, en est un éclatant exemple. Cette période amorce un nouveau langage plastique, qui s’éloigne de l’abstraction de sa période cubiste. L’exposition évoque également l’après-guerre avec des oeuvres de la période mécanique de Léger. Exacerbée par la guerre, la beauté moderne devient une source d’inspiration pour l’artiste démobilisé.

Dans l’auditorium, la diffusion d’un «cinéma pour l’oreille» propose un regard contemporain sur la guerre grâce à l’oeuvre acousmatique Potentiel de terre créée spécifiquement par Diane Blondeau et Simon Nicolas, jeunes diplômés de la Villa Arson, école nationale supérieure d’art de Nice.
L’exposition a reçu le label de la Mission du Centenaire 14-18.

Commissaires
Diana Gay, conservatrice au musée national Fernand Léger
Nelly Maillard, chargée des collections au musée national Fernand Léger

Musée national Fernand Léger Chemin du Val de Pôme. 06410 Biot
www.musees-nationaux-alpesmaritimes.fr

Ouverture
Tous les jours (sauf le mardi, le 25 décembre et le 1er janvier)
De 10h à 18h (17h à partir de novembre)

Tarifs
5,50 €, réduit 4 €, groupes 5 €
Gratuité pour les moins de 26 ans et pour tous le premier dimanche du mois

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