lundi 2 décembre 2013

JAMES EDWARDS DEEDS / THE ELECTRIC PENCIL GALERIE CHRISTIAN BERST / 30 NOV. 2013-11 Janv . 2014

Pour la première fois en France, la galerie Christian Berst présente une exposition monographique de l’artiste américain James Edward Deeds (1908-1987), du 30 novembre 2013 au 11 janvier 2014. Longtemps resté anonyme, cet oeuvre miraculé — trouvé dans une poubelle — raconte l’univers imaginaire dans lequel s’est réfugié son auteur, interné de force et traité toute sa vie aux électrochocs.

Derrière l’oeuvre de James Edward Deeds, né en 1908 à Springfield (Missouri), se cache l’histoire tragique d’un jeune Américain interné de force, à l’âge de 17 ans, dans un asile psychiatrique. Il y passera toute sa vie, subissant jusqu’à deux fois par semaine des traitements aux électrochocs, sans anesthésie.

Une existence ravagée dont nous ne saurions rien si Deeds n’avait pas livré son témoignage en dessinant sur des feuilles préimprimées de l’hôpital. Et si, dans les années 70, un adolescent n’avait pas sauvé d’une poubelle ce volume à la reliure de cuir défraîchie. Il faudra attendre 40 ans pour que son contenu soit exposé à New York et fasse l’objet d’un catalogue raisonné.

Ces 140 planches recto verso, encore anonymes, eurent immédiatement un grand retentissement, dont le New York Times et Art in America se firent l’écho. Car celui qu’on connaissait alors par son nom de code: Electric Pencil — ainsi baptisé en raison de l’apparition, sur plusieurs dessins, de la mention «Ectlectric (sic) Pencil» — était alors entouré d’un épais mystère, que l’engouement du monde de l’art allait finir par lever.

Découvrant finalement que la graphie d’Ectlectric n’était pas une erreur d’orthographe, mais un indice sur le contexte particulier dans lequel les oeuvres avaient vu le jour : ECT étant l’acronyme d’Electroconvulsive Therapy.

Contrastant avec la délicatesse et la précision du trait, ce tableau de famille halluciné surgi du papier, ces yeux exorbités qui nous interrogent, composent la vibrante complainte d’un homme brisé, mais sauvé par sa création. Car, comme l’écrit Philippe Piguet, «l’art de Deeds relève d’un moment commun à toute humanité : celui de dire sa présence au monde».

Publication : catalogue bilingue (fr|en) de 120p., avec un texte de Philippe Piguet

Vernissage : vendredi 29 novembre de 18h à 21h

3 days in paris : comme 15 autres galeries du Marais, la galerie Christian Berst participe à cet événement du 29 nov. au 1er déc. Il prête en outre à cette occasion des dessins de Josef Hofer à la galerie Jean Brolly. (http://www.3daysinparis.fr/)

Lecture / signature : samedi 30 novembre à 16 h. Le Plancher de Perrine Le Querrec (éd. Les doigts dans la prose, 2013) en présence de l’auteure qui dédicacera son ouvrage. L’histoire de la vie de «Jeannot», ce béarnais ayant vécu en huit clos au sein de la ferme familiale, aux côtés de parents rustres.
Lorsque sa mère meurt en 1971, quelques temps après le suicide de son père, Jeannot en conserva le corps plusieurs semaines avant de l’enterrer sous l’escalier familial. Il arrêta alors de s’alimenter et commença à graver le plancher de sa chambre d’un long texte. Il meurt quelques semaines plus tard à l’âge de 33 ans.

Galerie Christian Berst. Art brut Paris
Passage des Gravilliers. 10, rue Chapon Paris 3e
+33 1 53 33 01 70
contact@christianberst.com
www.christianberst.com
Mardi-Samedi de 14 à 19 h

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