vendredi 27 février 2015

"BANG BANG" : L’EXPOSITION QUI VA FAIRE DU BRUIT !

Du 18 mars au 18 juin 2015, le western se fait une place au cœur du Marais Explorer le Far West en plein Paris et replonger en enfance : c’est ce que proposera bientôt la galerie d’art Sakura. Après le succès de son dernier événement consacré à Goldorak, elle lance ainsi, en mars prochain, une exposition exceptionnelle autour de l’univers légendaire du western : “Bang Bang”. À travers le regard d’une quinzaine d’artistes internationaux, les cowboys et les Indiens rejouent leurs scènes les plus mythiques pour le plus grand bonheur des collectionneurs et de tous ceux qui ont gardé leur âme d’enfant.

Les cowboys ne meurent jamais

Quel autre genre que le western incarne le mieux l’esprit de l’Amérique ? Intimement liés à l’histoire de ce pays, les films de l’ouest sauvage ont traversé le temps et les époques pour acquérir une place intemporelle.

Né au moment où la conquête de l’ouest s’achevait, ce genre cinématographique majeur n’a cessé depuis de faire travailler les imaginaires. Retraçant symboliquement la naissance de la nation, il a évolué au fil du temps et se réinvente à chaque nouvelle décennie. Ainsi, on a pu l’apprécier sous diverses formes : classique dans La Prisonnière du désert, La Chevauchée fantastique… ; “spaghetti” dans les films de Sergio Leone ; crépusculaire dans L’Homme qui tua Liberty Valance ou Impitoyable ; animé dans Rango, Toy Story, Lucky Luke… ; et même écologique via Danse avec les loups, voire spatial avec Star Wars et Firefly.

Genre qui transcende tous les autres, le western a progressivement pris une place iconique dans l’inconscient collectif. Et, alors qu’au cinéma il s’essouffle un peu, malgré quelques soubresauts magistraux, comme avec True Grit des frères Coen ou Django Unchained de Quentin Tarentino, il se redéploie aujourd’hui dans d’autres arts (photographie, jeu vidéo, littérature, sculpture…). Ainsi, on ne compte plus les succès commerciaux qui traitent le sujet : le jeu vidéo Read Dead Redemption, la bande dessinée Preacher, la série télévisée Deadwood…

Il faut dire que son iconographie particulièrement fertile ne demande qu’à être explorée. Et parce que l’ouest sauvage et son imaginaire foisonnant feront toujours rêver les hommes, les cowboys, les Indiens, les tuniques bleues, les winchesters et autres Stetson ont donc encore de beaux jours devant eux !

Des bons, des brutes et des artistes

Située dans deux endroits à Paris (Bercy Village et le Marais), la galerie Sakura fait la part belle, depuis 2010, à la pop culture sous toutes ses formes (Goldorak, les superhéros...). Elle est aujourd’hui la seule à proposer des prix accessibles pour la vente des œuvres des artistes qu’elle expose. Genre populaire par excellence, le western y avait donc toute sa place. C’est dans son espace du 4e arrondissement qu’elle a choisi de le mettre en scène, en invitant une quinzaine d’artistes internationaux aux univers riches et variés.

La scénographie de “Bang Bang” sera ainsi divisée en trois parties, sur près de 200 m² :

1. Des centaines de photographies et sculptures d’une quinzaine d’artistes internationaux seront exposées. De véritables créations contemporaines, très originales, à l’image du héros de Toy Story©, Woody, présenté dans son plus simple appareil ou encore de Superman© survolant les plaines désertiques de l’ouest américain, chaussé de santiags !

2. Une large variété de photos anciennes, dont celles des légendaires Butch Cassidy, Billy the Kid ou encore Jesse James, ainsi que des plus célèbres chefs indiens (Mountain, Afraid of Eagle, American Horse…) fascineront les visiteurs.

3. Enfin, des dizaines de posters de vieux films (Le Bon, la brute et le truand, Et pour quelques dollars de plus…) attireront l’œil des collectionneurs et des nostalgiques de la séance de cinéma du mardi soir sur France 3 dans les années 80.

Enfin, pour rester dans cet univers ludique, les visiteurs auront la possibilité de rejouer à des jeux vidéo mythiques (Gunsmoke, Sunset Riders ou encore Blood Bros) sur de véritables bornes d’arcade customisées façon western.

Ils contribuent à l’exposition “Bang Bang”

- Alben est un artiste plasticien français né en 1973 et vivant en Aquitaine. L’Amérique et son histoire sont très présentes dans son œuvre. Ses sculptures présentées lors de l’exposition “Bang Bang” viendront réveiller le rêve américain qui sommeille en chacun de nous.

- André Robé est un graphiste/photographe de 39 ans vivant et travaillant à Paris. Collectionneur de photographies depuis une vingtaine d’années, sa dernière série était consacrée au football et à sa représentation à travers des joueurs de babyfoot.

- Maxime Lhermet est né en 1974 à Sète, où il vit et travaille actuellement. Artiste à la peinture non académique, qui s’inscrit entre figuratif et abstrait. Il s’appuie sur une technique particulière de plastique brûlé pour mettre en scène ses représentations urbaines.

- David Eger est professeur, photographe, designer et, surtout, un fan passionné de Star Wars. Il vit actuellement à Milton au Canada, où il développe plusieurs projets autour des films de George Lucas.

- Marc Ninghetto est diplômé de l’école de photographie de Vevey en Suisse. Son travail personnel, s’il représente un sujet humain, ne montre que des femmes, souvent en majesté, parfois sensuelles, toujours belles.

- theOneCam est un photographe et designer graphique new-yorkais. Son habilité à repousser les barrières lui permet de créer des images à l’humour toujours inattendu.

- Ulaş Başoğlu est né à Bandirma en Turquie. Professeur de sciences, c’est aussi un cartooniste et dessinateur de génie. Sa récente réflexion porte justement sur la combinaison entre l’univers du western et celui des superhéros.

- Cihan Ünalan est un photographe vivant à Istanbul, qui voue une passion à la pop culture. Il passe son temps libre à travailler autour du thème superhéroïque et des fictions populaires.

- Ideealizse a grandi au milieu des comics, de la fantasy et des jeux vidéo. Elle n’a jamais vraiment tiré un trait sur ses héros. À travers une technique à base de polygones, elle pose un regard nostalgique sur eux et, plus spécifiquement, sur le personnage culte de Lone Ranger.

- Vincent Roché est un enfant des années 80, graphiste et illustrateur freelance parisien, nourri d’images et de pixels. Il dessine, décalque, colle, griffonne, gomme, observe et se passionne pour ses héros préférés.

- Alberto Vejarano, alias CHANOIR, est né en 1976. Il vit et travaille à Paris. En 1996, il entre de plain-pied dans la culture post-graffiti parisienne en créant son alter ego, CHANOIR. Il invente alors la métamorphose systématique de ce personnage.

- Jean-Baptiste Roux a étudié le graphisme au lycée Corvisart à Paris. Pur produit des années 80-90, il est aujourd’hui encore fortement influencé par le cinéma de cette époque (Spielberg, Lucas, Reitman, Zemeckis…). Dans son travail, il utilise la symétrie et cherche la simplification du sujet à l’aide de formes géométriques.

- Richard Tran, graphiste/webdesigner, prend un malin plaisir à remettre en scène les héros de son enfance dans des situations insolites. Il mêle sans complexe des univers différents et anachroniques, en y injectant un souffle épique.

- Thalie est une artiste française, née en 1982. Autodidacte, elle peint depuis son plus jeune âge. Vivant à New York, son œuvre est imprégnée de culture pop américaine et d’art urbain. Également photographe, elle est influencée par l’iconographie des comics, des Legos, de Disney® et de la publicité, mais aussi de la mode et de la musique.

L’exposition “Bang Bang” se tiendra du 18 mars au 18 juin 2015

Galerie Sakura
21, rue du Bourg Tibourg - 75004 Paris
Entrée libre et gratuite du mardi au vendredi de 12 h à 20 h, les samedis et dimanches de 11 h à 20 h

À propos de la galerie Sakura

En 2010, Jean-Baptiste Simon et Matthieu Taravella, passionnés d’art photographique, décident d’ouvrir la galerie Sakura afin de partager leur passion et de faire découvrir des artistes venus de tous horizons. Ils intègrent notamment au sein de leur catalogue de nombreux photographes émergents. Tous les trois mois, ceux-ci sont mis en lumière dans le cadre d’expositions thématiques dans leurs deux espaces situés à Bercy Village et dans le Marais. La galerie se distingue en proposant des œuvres originales à des prix accessibles. L’entrée y est libre et gratuite, du mardi au vendredi de 12 h à 20 h, ainsi que le samedi et le dimanche de 11 h à 20 h.

jeudi 26 février 2015

Alain Fabre et Nadine Trescartes, deux artistes régionaux à découvrir à l'Ecole des Mines

Ouvrir des espaces où se côtoient l'artiste et l'ingénieur, établir des passerelles entre le domaine de la création et celui de la recherche : c'est dans cet objectif que l'Ecole des Mines d'Albi invite, de façon régulière, des artistes régionaux à venir exposer leurs œuvres.

A partir du lundi 23 février de nouvelles créations originales seront présentées dans le hall d'accueil de l'Ecole, avec l'exposition des tableaux d'Alain Fabre et des sculptures de Nadine Trescartes. Proche du monde agricole, Alain Fabre, Président de RAGT-Energie, trouve dans la terre et dans la géométrie des champs et parcelles cultivés son inspiration de peintre. Ses œuvres, riches de structures et de reliefs, rendent sur la toile le noir de la « bonne terre » et la couleur des végétaux qui la couvrent. Dans le cadre de cette exposition, une vingtaine de tableaux seront présentés à l'Ecole.

"Ma matière première, c'est autant le vide que le métal" revendique Nadine Trescartes. Cette originalité a été récompensée lors du dernier Salon d'automne de peinture et sculpture d'Albi où l'Ecole des Mines a eu le plaisir de lui remettre le Trophée de la créativité. A l'occasion de cet hommage que lui rend l'Ecole des Mines, elle présentera près d'une dizaine de pièces, dont une innovation cinétique : Le "Métronome" de 3m de haut, constitué de 400 baguettes métalliques. Elle rappelle que l'art cinétique est une forme d'art contemporain issue de l'abstraction et fondée sur le caractère changeant de l'œuvre, son mouvement apparent ou réel.

Exposition ouverte au public du 23 février au 13 mars 2015 durant les heures d'ouverture de l'Ecole du lundi au vendredi de 9h à 17h

Pour en savoir plus sur les artistes :

Alain Fabre, www.agriart.fr

Nadine Trescartes, aufildefaire.voila.net

mercredi 25 février 2015

La Hongrie au carrefour des Itinéraires culturels européens

Le jeudi 5 mars à 17h au Patio (22 rue René Descartes, Strasbourg), aura lieu l’inauguration de l’exposition « La Hongrie au carrefour des Itinéraires culturels européens » en présence de Ferenc Robák, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Hongrie auprès du Conseil de l’Europe , Bernard Genton, doyen de la Faculté des langues et des cultures étrangères, Gabriella Battaini-Dragoni, secrétaire générale adjointe du Conseil de l’Europe, et de Mathieu Schneider, vice-président Sciences en société de l’Université de Strasbourg.

L’exposition, à l’initiative de la République de Hongrie, est ouverte du 6 au 13 mars 2015 dans le Hall du Patio. Elle est accessible à tous du lundi au vendredi de 9h à 19h30.

Cinq itinéraires à travers la Hongrie pour découvrir les traditions européennes

Les visiteurs sont invités pendant huit jours à parcourir cinq chemins de traditions européennes qui passent par la Hongrie. Pour les y aider, des reproductions et des photos réunies sur 27 panneaux, et traduites en trois langues (français, anglais et hongrois). Ces cinq itinéraires sont révélés à travers la religion, la viticulture, les traditions culturelles juives, les traditions balnéaires en Europe et l’Art nouveau.

- L’itinéraire culturel européen Saint Martin relie les lieux importants de la vie de Martin et les monuments architecturaux liés à son culte. Saint Martin est l’un des principaux saints de la chrétienté. Né en 316 en Pannonie (l’actuelle Hongrie), il a vécu en Italie et en France où il est mort en 397. Il a été consacré évêque de Tours.

- L’itinéraire Iter Vitis, les chemins de la Vigne souligne le rôle important de la viticulture dans la formation d’une identité européenne à multiple facettes. Il relie les régions et les populations de l’Europe de l’océan Atlantique au Caucase et de la Méditerranée à la mer Baltique.

- L’itinéraire culturel européen du patrimoine juif présente les traditions culturelles juives influencées par la migration et la persécution du peuple juif pendant l’histoire, mais aussi par ce que l’humanisme, le dialogue et l’influence culturelle réciproque y ont apporté.

- L’itinéraire européen des villes thermales historiques relie onze pays européens. Il a pour objectif de préserver les traditions balnéaires en Europe qui remontent à l’antiquité. La Hongrie compte environ 150 bains à eau chaude. Budapest, avec ses 118 sources thermales et ses bains thermaux classés monuments historiques, mérite le titre de capitale thermale.

- L’itinéraire européen de l’Art Nouveau présente ce style, cohérent malgré ses contradictions et ses variantes, qui a introduit l’époque moderne un peu partout en Europe dès la fin du 19e siècle.

A propos des Itinéraires culturels du Conseil de l’Europe

Le programme des Itinéraires culturels a été lancé par le Conseil de l'Europe en 1987. Son objectif était de démontrer, à travers le voyage dans l'espace et dans le temps, que le patrimoine des différents pays d'Europe et leur culture contribuent au patrimoine culturel commun. Les itinéraires mettent en œuvre les valeurs fondamentales du Conseil de l'Europe : droits de l'homme, démocratie culturelle, diversité et identité culturelle, dialogue, échange et enrichissement mutuel par delà les frontières et les siècles.

23 Etats font partie de ce programme dont la Hongrie depuis le 1er mars 2013.

Exposition "Instrument pour Saint-Louis" d'Atsunobu Kohira du 9 mars au 15 avril 2015

Dans le cadre de l’Année de la Lumière en France, l’Espace Culture de l’Université de Lille, Sciences et Technologies expose la sculpture « Instrument pour Saint-Louis » du 9 mars au 15 avril. Une œuvre du plasticien japonais Atsunobu Kohira accueilli en résidence sur le territoire universitaire régional par la Communauté d’Universités et d’Établissements Lille Nord de France.

À la lumière des sens

Le travail d’Atsunobu Kohira s’appuie sur la place du sensible et la redécouverte des sens. Ses installations plongent le spectateur dans un espace visuel et sonore singulier, l’invitant à écouter le temps qui passe ou visualiser les notes de musique...

Originaire d’Hiroshima, l’artiste se nourrit de sa culture japonaise et de son parcours à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris et au Fresnoy de Tourcoing. Sa démarche artistique et son approche poétique s’expriment à travers divers supports : sonores, photographiques ou vidéos.

Il expose ici la sculpture Instrument pour Saint-Louis, créée en 2012 suite à sa découverte des Cristalleries de Saint-Louis, nées en 1586 en France. L’oeuvre illustre la manière de visualiser le son tout en mettant en avant les propriétés du cristal : l’éclat, la transparence, le pouvoir de réfraction et la sonorité.

Une sphère en cristal transparent abrite un mécanisme horloger qui remonte le cours du temps. L’aiguille, en mesurant le temps inversé, vient frotter la partie inférieure sablée, émettant un son lent et régulier.

Cette sculpture joue en transparence avec la lumière et incarne la synthèse des techniques de travail du cristal. Avec sa particularité sonore, Instrument pour Saint-Louis met en exergue une propriété du cristal inédite dans la production de Saint-Louis.

Vernissage le 9 mars à 18h30

Entrée libre

Du lundi au jeudi de 9h à 18h et le vendredi de 9h à 13h45

Visites commentées sur réservation

vendredi 13 février 2015

La Galerie Sylvie Le Page présente à partir du 20 mars 2015 « White & Black », une exposition individuelle des nouvelles œuvres du peintre polonais Jan Pruski

De l'expressionnisme polonais dont il était l'un des principaux représentants, Jan Pruski s'est éloigné pour se consacrer à une œuvre épurée faisant place aux monochromes et aux bichromes. Il s'est aussi lancé dans des installations monumentales et des objets.
Ses dernières créations sont d'une grande pureté et la lumière ouvre des fenêtres sur un univers en constante évolution.

Très prisé des collectionneurs du monde entier, Jan Pruski est connu comme l'artiste qui a dénoncé les horreurs subies par son pays au 20ème siècle . Aujourd'hui, il nous dévoile une autre facette de son art.

Les premières œuvres à se démarquer font partie de sa série « Windows ».

Alors que ses premières créations étaient sombres et violentes, elles sont désormais claires et douces.

Ses toiles ne sont plus le reflet d'une époque et d'un peuple opprimé mais la représentation d'un autre monde, une porte de sortie vers le calme et la sérénité. La peinture blanche et les quelques touches de couleurs viennent recouvrir la peinture noire comme dans une recherche de paix intérieure. L'utilisation de formes plaquées sur la toile crée un relief qui fait de ses tableaux des toiles-objets.

Il se lance aussi dans d'imposantes installations comme une affirmation de sa volonté de se réapproprier l'espace comme un média à part entière.

« L'exposition est un hommage à ses dernières créations qui tendent vers l'abstraction, la lumière, l'épure. La géométrie des lignes se fond dans ses monochromes et ses bichromes. » - Sylvie Le Page

A propos de Jan Pruski :

Jan Pruski est à la fois peintre, sculpteur et graphiste. Vivant à Olsztyn, il est l'un des artistes contemporains les plus importants de son pays. Il participe depuis 1994 à de nombreuses expositions collectives ou individuelles.
Reconnu en Pologne, en Allemagne, en Suède et au Danemark, Jan Pruski n'a plus été exposé en France depuis 2004 où il a représenté la Pologne dans le cadre de la manifestation « Nowa Polska ».
En 2005, il s'est vu attribué la médaille d'Honneur de « Personne de Mérite de la Culture Polonaise ».
L'une de ses œuvres monumentales est exposée dans le hall du grand Hôtel étoilé Przysta d'Olsztyn, en Pologne.

Jan PRUSKI
White & Black
Exposition du 20 mars au 02 mai 2015
galeriesylvielepage.com/jan-pruski
Du mardi au vendredi 14h-19h
Samedi 11h-19h Et sur rendez-vous
20, rue Saint-Claude 75003 Paris- France

mercredi 11 février 2015

BEVERLY BAKER / PALIMPSESTE - CHRISTIAN BERST ART BRUT / 03-28 FEV

La galerie Christian Berst art brut consacre, du 3 au 28 février, une exposition monographique à l'artiste américaine Beverly Baker, récemment montrée sur le Mur d'Antoine de Galbert et dans la collection d'art brut de Bruno Decharme à la Maison rouge, ainsi que dans l'exposition inaugurale de la galerie Christian Berst art brut new-yorkaise «Do the write thing : read between the lines».

Beverly Baker crée ses dessins en superposant de manière obsessionnelle des textes trouvés dans une sélection de livres et de magazines qu'elle utilise comme matériel de référence. Mais dans ses compositions, au final abstraites, il est difficile de retrouver la trace des mots à la genèse de ses dessins. Elle les biffe de tant d'autres lettres et de lignes, jusqu'à perforer la feuille parfois, qu'ils s'effacent pour former une masse d'encre aux reflets rougeoyants.

La plupart de ses dessins sont réalisés au stylo à bille, mais elle utilise également le crayon de couleur ou le marqueur indélébile. Beverly Baker, atteinte comme Judith Scott du syndrome de Down, est membre de la Communauté «Latitude Artist» à Lexington, dans le Kentucky, un programme dont la mission est de venir en aide à toutes les personnes, particulièrement celles présentant un handicap. Contrairement à la plupart des ateliers pour artistes handicapés, «Latitude» crée de solides interactions entre ses membres et leur permet de participer à la vie culturelle et politique de leur communauté. Beverly Baker a été un membre à part entière de «Latitude» depuis sa fondation en 2001.

Publication : Un catalogue bilingue de 140 pages préfacé par Philippe Godin est publié à cette occasion.

Cabinet de curiosité : Dans le cabinet de curiosité de la galerie, sont exposées des prières à Marie de l'artiste française Jill Galliéni. L'exercice de Jill consiste à la fois à matérialiser sa prière — tel un mantra — tout en cryptant les lettres afin de la rendre illisible.

Galerie Christian Berst. Art brut Paris
Passage des Gravilliers. 10, rue Chapon. Paris 3e
www.christianberst.com

mercredi 4 février 2015

Raphaël, Titien, Michel-Ange : Exposition de Dessins Italiens à la Fondation Custodia à Paris

Deux expositions à la Fondation Custodia, Paris

Raphaël, Titien, Michel-Ange
Dessins italiens du Städel Museum de Francfort (1430-1600)

Cirque d'encres
L'œuvre sur papier de Gèr Boosten du 21 mars au 21 juin 2015

Raphaël, Titien, Michel-Ange
Dessins italiens du Städel Museum de Francfort (1430-1600) du 21 mars au 21 juin 2015

La Fondation Custodia est heureuse de présenter à Paris une sélection de l'exceptionnel ensemble de dessins des maîtres italiens de la Renaissance du Städel Museum de Francfort. Durant trois mois ce printemps, le public pourra admirer près de 90 chefs-d'œuvre des XVe et XVIe siècles de Raphaël, Titien, Michel-Ange, ou encore du Corrège, qui seront exposés dans les salles de l'hôtel Lévis-Mirepoix au 121 rue de Lille à Paris.

Présenter au public français le meilleur de l'art du dessin est l'une des missions de la Fondation Custodia. La collection du Städel Museum, peu connue, fait partie de ces trésors qu'elle souhaite faire partager et ce fonds magnifique nous réserve de nombreuses surprises. Ses dessins italiens ont récemment fait l'objet de recherches approfondies et des interprétations inédites, ainsi que de nouvelles attributions, sont à découvrir dans le catalogue de l'exposition rédigé par Joachim Jacoby.

La collection provient de la donation de Johann Friedrich Städel, banquier et grand collectionneur d'art. Son testament, rédigé en 1815, fut à l'origine de la création de la plus ancienne fondation-musée d'Allemagne, le Städel Museum. L'ensemble de dessins italiens de la Renaissance fut complété, au milieu du XIXe siècle, par l'historien de l'art John David Passavant et constitue aujourd'hui une partie de la collection de tout premier ordre, illustrant les différents courants artistiques de cette époque. Avant sa venue à Paris, cette exposition a été présentée au Städel Museum de Francfort.

L'exposition proposera un large choix de dessins représentatifs de la période allant de 1430 à 1600, dont certains rarement ou jamais dévoilés au public.

En premier lieu, des feuilles du XVe siècle attireront l'attention : quatre élégantes figures gothiques, en pied, du cercle de Pisanello (vers 1430), une étude à la pointe de métal, d'après nature, pour une Crucifixion (vers 1450), le dessin vénitien d'un jeune homme regardant vers le ciel (vers 1500), ou encore l'esquisse exceptionnelle d'une scène de deuil par l'artiste Marco Zoppo (vers 1470).

Entre 1500 et 1525, l'art italien prenait une toute nouvelle direction. Cette période fut marquée par les artistes Fra Bartolommeo et Michel-Ange à Florence, Raphaël à Rome, Le Corrège à Parme et Titien à Venise, tous représentés au sein de l'exposition à la Fondation Custodia. Cette génération d'artistes travaillant dans les premières années du Cinquecento a produit des œuvres pionnières qui eurent une influence primordiale sur leur époque. Aux côtés des Têtes grotesques de Michel-Ange (vers 1525), trois dessins de Raphaël dont l'Étude d'un cavalier qui a servi à la réalisation d'une fresque en 1511/12 pour la Chambre d'Héliodore au Palais du Vatican ; Le prophète assis, du Corrège (vers 1523), ou encore l'étude tout à fait unique du Titien, préparatoire pour le retable de l'église Santi Nazaro e Celso à Brescia (vers 1519/20)

L'exposition permettra aussi de contempler des œuvres de la seconde partie du XVIe siècle provenant d'Italie centrale et du Nord, couvrant une large zone géographique allant de Gênes à Venise.

Les dessins d'Italie centrale, avec Florence et Rome, regroupent des œuvres vouées à la représentation du pouvoir et aux raffinements de la vie de cour. Ainsi, des dessins de Pontormo, Vasari, Zuccari, Poccetti et le Primatice ou encore de l'étude de Bronzino pour un plafond du Palazzo Vecchio à Florence (vers 1539/40).

La sélection consacrée à l'Italie du Nord délectera l'œil du visiteur avec ses puissants dessins : la Vénus pleurant la mort d'Adonis (vers 1560) du Gênois Luca Cambiaso, l'Adoration des Mages (vers 1527/30) et le Portrait d'homme à la sanguine du très influent Parmigianino, ainsi qu'une Étude d'après la tête du Giulano de Medici de Michel-Ange (vers 1545/60 ?) exécutée par Tintoretto, sans doute d'après un moulage de la célèbre sculpture de la chapelle Médicis à Florence.

Seront exposés, des dessins préparatoires pour des fresques et tableaux, des études sur le motif, des paysages, ainsi que des portraits et des dessins finis, œuvres d'art autonomes, comme la représentation de Narcisse, au crayon noir, de Giuseppe Cesari, dit Cavalier d'Arpino (vers 1595/1600).

La diversité et la qualité des œuvres de cette exposition, Raphaël, Titien, Michel-Ange. Dessins italiens du Städel Museum de Francfort (1430-1600), sont l'occasion d'appréhender l'ensemble des fonctions et techniques du dessin à la Renaissance, période à laquelle cet art connaît un épanouissement sans précédent.