UN POINT DE VUE
Gilles Ouaki est un artiste plasticien, relayeur au sens noble du terme, comme il le décrit lui-même, “pour rendre les œuvres intelligentes”. Il interprète, portraitise, détourne, Gilles Ouaki est subversif.
UNE TRAJECTOIRE
« Gilles Ouaki aime faire entrer les petites histoires dans les grandes. Dans son travail, les objets parlent des hommes. Ce qui s’appelle faire parler les choses. » (Valérie Iniesta, Art Actuel)
Tout débute en 1958 avec ce premier prix d’un concours Kodak auquel il participe comme par hasard. Il y a des destins incroyables, des dons et des vocations. Du haut de ses 11 ans, l’artiste en devenir est simplement au bon endroit, au bon moment.
Il s’oriente rapidement vers le photojournalisme car l’exercice ne supporte aucune tricherie. Nous sommes au début des années 80, le numérique n’existe pas encore. La photographie est brandie comme preuve et c’est vers cette idée de témoignage intangible que tend l’ensemble de son travail de grand reporter, puis d’artiste. Gilles Ouaki travaille au Parisien et à Paris Match. On lui doit par exemple des clichés de la mort de Mesrine ou encore ceux de l’attentat de la rue des Rosiers à Paris, ces derniers lui ayant permis de remporter (en 1982) le Grand Prix de la Ville de Paris ainsi que le Grand Prix Paris Match.
Les sillons usés et désabusés par ses prédécesseurs et même par ses contemporains ne l’intéressent pas. Il préfère inventer ses propres craquelures et creuser son ornière à lui, loin des lieux communs. En ce sens, son travail est toujours surprenant. Unicité de temps mais aussi unicité de ton. Chaque cadre, chaque lumière, chaque atmosphère, chaque œuvre est différente et unique.
La marque Leica ne s’y trompe pas lorsqu’elle demande à l’artiste de signer une édition spéciale de son illustre modèle X1, tirée à 30 exemplaires seulement pour le trentième anniversaire de L’Éclaireur.
UN ARTISTE MULTI-FORME
« Artiste photographe, plasticien conceptuel, ogre anxieux témoin de son époque, Gilles Ouaki dit qu’il n’y a pas d’artiste heureux, refuse les étiquettes, brouille les pistes et patrouille le monde à la recherche de l’image qui justifie son errance artistique autant qu’existentielle. » (Valérie Penven)
Gilles Ouaki n’en oublie pas pour autant son amour de l’art en général. Du pop art à la figuration narrative.
Il se sent guidé, car, comme il le dit si bien lui-même, « les artistes sont les phares qui éclairent le monde ». Sa gourmandise, jamais rassasiée, est telle qu’il est difficile de cataloguer son travail ou même de définir posément sa relation à l’art contemporain.
Ses sources d’inspiration sont aussi diverses qu’il existe de variations humaines, de visions et de respirations.
D’emblée il frappe les esprits en exposant à la FIAC 2000 en compagnie de Combas, un succès immédiat doublé d’une reconnaissance du marché qui le conforte dans sa vision d’un art protéiforme et volontiers subversif.
Et celui que la rédactrice en chef culture de Paris Match, Catherine Schwab, décrit comme « le Jeff Koons français » d’enfoncer le clou et d’enchaîner depuis, avec une belle régularité les performances, séries et vernissages. Sa première exposition est muséale, elle s’ouvre au Wharf, le Centre d’Art Contemporain de Basse-Normandie.
En 2009, il évoque la fin du Polaroid en compagnie de Soulages, Ben, Goude, Villeglé, Erro, Monory, Orlan avec la série d’hybridations bien nommée “Bye-bye Polaroid”. Ce qui fait dire à Isabelle Lefort dans la Tribune : « La rencontre entre Soulages et Gilles Ouaki a viré au génie » . L’année suivante, invité d’honneur à “Paris Photo”, il est désigné comme l’un des dix grands artistes photographes du moment.
Plus récemment, comme un contre-choc de sa série “Guns”, où les armes étaient devenues des objets pop et des sculptures ludiques et ultra-acidulées, il signe “I Lock You”, une opération urbaine et créative par le biais de laquelle il récupère des cadenas accrochés aux grilles du pont des Arts, et ce , afin de les épargner et les revisiter pour les exposer “grandeur nature” au Carrousel du Louvre.
Instigateur de “Street Art”, une nouvelle hybridation et fruit d’une collaboration avec les grands noms du Street Art, de Cope2 à Jef Aérosol en passant par Konny, FenX, Mistic, Thomas le Chat ou Kouka. Gilles Ouaki propose une relecture en couleur de certaines de ses images de meurtres shootées en noir et blanc dans les années 80.
Redrum revisité
Aujourd’hui, pour l’ouverture des 2 galeries, il imagine un coffret livre-objet d’artiste, clin d’œil à l’enfant qu’il n’a jamais totalement cessé d’être, mais aussi hommage à l’histoire de la pellicule argentique. Un objet rare, coloré, fantasque, précieux et inattendu : “ArgentiK”» .
LA FONDATION CHERPANTIER
Le groupe Cherpantier, véritable institution familiale dans le monde de l’immobilier, a pour vocation de rénover, réhabiliter et redonner une âme aux immeubles essentiellement parisiens.
Il compte pas moins d’une centaine d’immeubles à son actif sur lesquels est imprimée la griffe du groupe Cherpantier, gage du savoir-faire familial.
Reconnu comme un partenaire digne de confiance, le groupe Cherpantier a été sollicité à de nombreuses reprises par les plus grands promoteurs nationaux afin de réaliser, en collaboration, des opérations où se mixaient promotion et réhabilitation.
Cédric Cherpantier, président du groupe du même nom, est un amateur éclairé et un grand collectionneur d’art contemporain.
En créant la Fondation Cherpantier, Cédric Cherpantier inaugure deux galeries pour représenter les artistes français et promouvoir la culture auprès d’un large public.
La première dans le Marais,
Gallery 312
314-316 rue Saint-Martin 75003 Paris
La seconde au Marché Dauphine
Gallery 312
Stands 93 - 94 - Marché Dauphine 93400 St Ouen.
Depuis trois ans, la Fondation Cherpantier soutient sous forme de mécénat le travail de l’artiste Gilles Ouaki.
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