Franco Bellucci (né en 1945) a 7 ans lorsqu'il est interné à l'asile de Volterra (Italie) suite à une lésion cérébrale grave qui le prive de la parole. A partir de 1999, il réside au sein des salles ouvertes du centre hospitalier Basaglia à Livourne.
Doté d'une force hors du commun — il est notamment connu pour avoir arraché les radiateurs des murs de sa chambre à Volterra —, Franco Bellucci crée ses propres jouets au moyen de matériaux échoués ou glanés ici et là: bouteilles en plastique, jouets, cables électriques, chaussettes et lacets de ses camarades de chambre.
Chez Franco Bellucci, si l'idée de reconstruction, voire de réparation chère à Kader Attia s'impose en premier lieu, elle ne peut suffire dès lors que l'on connaît le processus d'élaboration de ses œuvres. En effet, comment ne pas être saisi par le rituel immuable de Franco Bellucci, tenant serrés contre son ventre les objets qu'il lie, tord, malaxe, meurtrit et recompose.
En fabriquant des chimères, il métaphorise sa lutte contre la fragmentation tout en conférant à ses objets un pouvoir absolu de recréation. «Beau comme la rencontre fortuite, sur une table de dissection, d'une machine à coudre et d'un parapluie.» (Comte de Lautréamont, Les Chants de Maldoror)
Franco Bellucci
Beau comme...
17 oct.-21 nov. 2015
Paris 3e. Galerie Christian Berst Art brut
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